La vente annuelle de fruits et légumes en direct du producteur au consommateur aura lieu à Paris et en Ile-de-France le jeudi 18 août indique sur son site Internet le Modef, syndicat agricole d’exploitants familiaux.
Une quarantaine de tonnes de fruits et légumes seront proposées Place de la Bastille à Paris ainsi qu’en divers points des départements de la petite couronne au cours de cette «opération vérité», précise un communiqué du secrétaire général Raymond Girardi.
«La colère et la détresse des producteurs n'ont jamais été aussi grandes», affirme le syndicaliste, qui estime que «la crise s’enfonce chaque jour un peu plus» et que «pour le moment rien n’a changé» bien que «les producteurs ont crié leur détresse auprès du Président de la République lors de ses nombreuses visites en province».
Selon le syndicat, «2011 est la pire crise que connaissent les producteurs de fruits et légumes» avec la mise en concurrence des centrales d’achats et «des produits venant de tous les coins du monde et notamment des pays les plus pauvres ou la main d’œuvre est carrément gratuite, voire à la limite de l’esclavage».
Depuis une douzaine d’années, la moitié des producteurs ont disparu rendant la France fortement déficitaire en fruits et légumes, expliquait le Modef le mois dernier.
Dès 8h00 jeudi, tomates, salades et pommes de terre tout comme prunes, melons et nectarines du Lot-et-Garonne seront proposés aux Parisiens à la Bastille et à certains habitants de banlieue, à des prix alléchants, de l’ordre de 1,50€/kg pour les tomates et prunes. Cette action sur Paris avec des élus «démontrera la réalité des prix», qui, explique le syndicat, «permettraient aux producteurs de gagner leur vie et aux consommateurs d’acheter les fruits et légumes au juste prix».
Pour les points de vente dans le Val-de-Marne, voir sur le site Internet de l’Humanité.
F. A., photo Morguefile
Qui achète de la m.... sans goût, bourrée de pesticides et exige les prix les plus bas ? Les consommateurs.
Qui achète des fraises et des haricots en hiver ? Les consommateurs;
Qui se plaint du coût des fruits et légumes mais dépense sans compter en communications de portable, en DVD, ou autres futilités ? Les consommateurs.
Il faudrait peut-être revoir le sens de nos priorités dans la vie, non ?
Rédigé par : Anne-Marie | 17/08/2011 à 15h01