Le recul de l’âge légal de départ à la retraite, dont le Journal officiel du vendredi 12 août a encore publié le décret concernant l’Opéra de Paris, aura pour effet immédiat, indique une note de l’Unedic décryptée vendredi par Les Echos, de maintenir 8700 demandeurs d’emploi sur les listes de Pôle emploi, faute de pouvoir faire valoir leurs droits.
Parmi ces chômeurs, qui ont entre autre défauts celui d’être nés après le 1er juillet 1951, près de mille cinq cents sont en fin de droits. Ils devraient donc voir leurs indemnités interrompues, indique cette note se basant sur des données de 2010, et dont les chiffres exacts ne seront connus que début 2012, au début de la campagne pour l’élection présidentielle.
Seulement voilà: l’allocation équivalent retraite (AER), qui permettait aux chômeurs en fin de droits et ayant cumulé assez de trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein sans toutefois avoir l'âge légal, a été supprimée depuis le 1er janvier dernier, après avoir été supprimée en 2009, puis rétablie à titre provisoire. Versée par l’Etat, elle tournait autour des mille euros mensuels (33,18€/jour pour une personne seule), comme l’indique Service Public, qui précise que «les personnes dont les droits à l'AER ont été ouverts avant le 1er janvier 2011 continuent à percevoir l'allocation jusqu'à l'expiration de leurs droits.»
En septembre 2010, alors que se négociait la nouvelle convention d’assurance-chômage, entrée en vigueur en juin, le Premier ministre avait promis sur France 2 la mise en place d’un nouveau dispositif pour ce type de chômeurs âgés. Qui attendent encore.
Toujours dans Les Echos de vendredi, on relève que Pôle emploi a dénombré à la date de fin juin près de huit cent mille demandeurs d’emploi de plus de cinquante ans (797.800), soit cent mille de plus qu'à la fin juin 2010. «Si l'on restreint le champ aux seules personnes n'ayant pas du tout travaillé dans le mois (catégorie A), 544.300 personnes sont concernées, soit 62.000 de plus qu'un an auparavant. Les précédents records —633.800 pour les A, B et C en mai 2005 et 460.900 pour les A début 2003— sont enfoncés», note le quotidien économique, qui s’interroge également sur les effets du contrat de professionnalisation ciblé sur les 45 ans et plus, «dont l'usage reste confidentiel».
En juin en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité au cours du mois) a augmenté de 33.600 (+1,3%) pour s'établir à 2.720.400, atteignant son plus haut niveau depuis décembre 2010. Sur un an, la hausse est de 1,5%. En comptant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), la hausse du nombre de demandeurs d'emploi atteint 0,6%, soit 25.200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4.103.700. Une hausse de 4,0% en un an… Cliquer ici pour accéder à la note de synthèse de la DARES du 27 juillet sur les statistiques officielles du chômage de juin 2011.
F. A., photo tkambler in @morguefile_site
c'est pourtant simple, le but du jeu est de filer le moins de pognon possible au moins de monde possible...
Rédigé par : miss P | 13/08/2011 à 20h31