Dix-huit mois de suspension sans traitement, dont six mois avec sursis, telle est la proposition de sanction du conseil de discipline décidée ce mardi 24 mai à l’encontre de Sihem Souid, l’ancienne adjointe de sécurité (ADS) de la Police aux Frontières d’Orly, indique une source syndicale.
Sihem Souid, aujourd’hui en poste à la préfecture de police de Paris, se présentait pour la troisième fois pour «manquement au devoir de réserve» devant le conseil de discipline.
La première fois, en février, le conseil avait sursis à statuer. La deuxième fois, le mois dernier, les représentants des syndicats avaient boycotté la réunion.
Ce matin, le conseil de discipline a proposé une «exclusion temporaire de fonction» (en clair une suspension sans traitement) d’une durée de dix-huit mois, assortie d’un sursis de six mois, à l’encontre de la jeune femme. Il appartient désormais au ministre de l’Intérieur de suivre, ou non, cette proposition.
Sihem Souid, qui comparaissait devant le conseil de discipline du fait de la promotion de l’ouvrage dont elle est co-signataire (Omerta dans la police, Cherche-Midi, oct. 2010), s’était vu notifier lundi matin ses obligations car elle devait participer, dans la soirée, à la remise des Yabon Awards, couronnant le pire du racisme. MM. Guéant et Hortefeux, tous deux nommés dans la catégorie «pour l’ensemble de son œuvre» n’ont pas gagné (palmarès à télécharger ici).
F. A., photo: archives, lors du premier conseil de discipline, le 8 février, rue Nélaton, à Paris.
Dire la vérité coûte cher. Bravo et bon courage à elle.
Rédigé par : Anne-Marie | 24/05/2011 à 18h29
Rien de surprenant.
Nos institutions ne supportent pas la contradiction.
Quelle que soit l'institution et quel que soit le sujet.
C'est une preuve de plus de la forme non-démocratique de notre Système.
Car accepter et discuter la contradiction est l'essence même de la démocratie qui
- accepte le débat,
- autorise toutes les expressions y compris racistes xénophobes etc
- considère chacun comme une personne infiniment respectable
- considère chaque personne comme ayant son libre-arbitre (sinon que signifie l'acte de voter ?).
Or, aucune de ces propositions n'est vraie.
CQFD
L'énonciation de ces évidences ne sert à rien. Les preuves s'accumulent, c'est sans effets. Ce qui me conforte dans mes convictions ainsi que la plupart de mes contemporains (que je ne peux pas désigner comme concitoyens!), nous vivons en dictature. Le mot semble fort, mais les faits, les événements nous le disent.
Certains disent, reste le vote !
Oui, c'est juste, j'oubliais.
mais question : pour choisir quoi ?
Rédigé par : u | 13/08/2011 à 14h31