Ménilmontant, mais oui madame...

Belleville : trois interpellations en marge d’une manifestation

La communauté chinoise demande davantage de sécurité

Trois personnes ont été interpellées, dimanche après-midi, en marge d’une manifestation rassemblant à Belleville des milliers de Chinois et d'Asiatiques d'origine chinoise, qui avaient défilé pour se plaindre de l’insécurité et des violences dont ils se disent la cible.

Le défilé avait eu lieu en début d’après-midi du carrefour de Belleville à la Place du Colonel-Fabien (par le boulevard de la Villette) et retour. La manifestation s'est dispersée à partir de 16h30. Les manifestatnts étaient 8500, selon la police, 15000 à 20000, selon Huong Tan, le chargé de communication de cet événement sans précédent.

Ce n’est qu’une heure après la dispersion que des echauffourées ont eu lieu entre des manifestants et des jeunes « extérieurs au cortège », après le vol du sac à main d’une dame. « Trois individus ont été interpellés », signale la police. Selon un témoignage sur Rue89.com, « Quelqu'un a volé un sac à une dame chinoise. Les Chinois l'ont attrapé, ont prévenu la police. Mais la police l'a laissé partir. Nous on n'est pas violent, mais c'était trop ».

Jeudi 17 juin, dans l’annonce par 20Minutes de la manifestation de ce dimanche, l’association Hui Ji (association des Résidents Chinois de France, qui se revendique comme la « plus ancienne association chinoise de Paris ») déplorait que les ressortissants ou les Français d’origine chinoise soient contraints de vivre dans « la peur des voyous et dans la méfiance des forces publiques, censées les protéger ».

Pour Hui Ji, le sentiment d’exaspération et de colère chez les migrants et leurs enfants est « légitime » et « un risque d'embrasement existe réellement ». Toutefois, dans ce document, il est indiqué qu’il « n’y a pas de problème spécifique entre les communautés (…) plutôt une délinquance juvénile globale ».

La maire du 20e arrondissement, Frédérique Calandra (PS), a incité la communauté à mieux s'organiser: « Il faut que nous ayons des interlocuteurs », dit-elle à l’AFP. L’élu en charge de la sécurité à la mairie du 19e arrondissement, Mao Peninou, considère que les Chinois sont devenus « une cible privilégiée des délinquants ». Le maire de l’arrondissement, Roger Madec (PS), qui déplore « la multiplication des agressions à l'encontre des ressortissants chinois », a adressé un courrier au préfet de police de Paris pour demander un renforcement des effectifs de police dans le secteur.

Le quartier de Belleville se trouve au croisement de quatre arrondissements : 19e et 20e d’un côté des boulevards, 10e et 11e de l’autre.

« Par la manifestation sur la voie publique de ce jour, le Collectif des associations franco-chinoises entend attirer l' attention des autorités publiques sur la nécessité d'avoir une politique de la ville coordonnée et concertée visant à prévenir, à sanctionner les actes d'infraction pénale et à assister les victimes en situation de détresse dramatique. Nous exigeons que les lois de la République soient appliquées pleinement et entièrement », a déclaré Chan Sing Mo, président du Collectif des associations franco-chinoises et principal initiateur de la manifestation.

La fille adoptive de Jacques et Bernadette Chirac, Anh Dao Traxel, d'origine vietnamienne, participait à cette manifestation, à laquelle cinq mille t-shirts et autocollants « Belleville, Sécurité pour tous » ont été distribués.

F. A.

è Sur Plume solidaire, des photos et une vidéo ; Sur non-fides, un témoignage à chaud (très chaud)

è Sur le site du Monde, un diaporama

è Sur Facebook, la page Belleville, sécurité pour tous

Pass contraception pour les jeunes, complémentaire santé pour certains boursiers

Le conseil régional d'Ile-de-France a adopté vendredi 18 juin le principe d’un "pass contraception" à partir de début 2011 pour les jeunes Franciliens, permettant un accès anonyme et gratuit à l'ensemble des moyens de contraception. A la rentrée 2010-2011une complémentaire santé devrait être mise en place pour certains étudiants, indique également le site du conseil régional d’Ile-de-France.

Le "pass contraception" devrait être proposé à compter de l’année 2011 par priorité aux élèves inscrits en classe de seconde des lycées, ou de classe d'âge ou de niveau équivalents pour les jeunes en lycées professionnels, CFA ou en formation sanitaire et sociale. Environ 77000 filles et 82000 garçons sont concernés par cette mesure qui passera par des coupons de consultations, prises de sang, analyses médicales et délivrances « de tous contraceptifs ».

Il en coûtera à la Région entre 59 et 102 € pour une "option trois mois" et deux fois plus cher pour une "option six mois", en fonction des contraceptifs choisis (pilule, patch, anneau, préservatif, etc.). Le «référent santé» (les infirmières dans les lycées) orientera les jeunes vers un médecin ou un centre de planning familial et le professionnel de santé remettra à la CPAM le "pass contraception" pour remboursement.

Tous les groupes politiques, y compris le Nouveau Centre, ont voté pour, sauf le groupe UMP, qui n'a pas participé au scrutin. Sa présidente, Valérie Pécresse, a indiqué que l’Etat préparait un «plan de prévention» pour la rentrée de septembre.

Le conseil régional a également adopté la mise en place —dès la rentrée prochaine— d'une complémentaire santé pour les 50600 étudiants boursiers de moins de 26 ans ne bénéficiant pas de l'aide de l'Etat (échelons de bourses 3 à 0), les 56.115 étudiants boursiers des échelons 6 à 4 bénéficiant d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’État.

Cette aide, de 100 euros maximum par an, sera accordée sans aucune avance d'argent aux étudiants résidant dans la région, à condition qu'ils prennent une mutuelle à titre individuel.

La majorité de gauche a voté pour, l'UMP et le Nouveau Centre se sont abstenus.

A Valérie Pécresse, qui estimait que cette mesure «ne sera pas efficace à cent euros» et que «les étudiants ne prendront pas les bonnes mutuelles complémentaires parce qu'ils ne sauront même pas que cette aide régionale existe», Jean-Paul Huchon a répondu qu’il était «scandaleux» qu'«aujourd'hui en France des jeunes ne puissent pas se soigner pour des raisons financières» et que «ce n'est pas en augmentant le forfait hospitalier et en instaurant des franchises médicales que la situation va s'arranger».

Se payer de Gaulle pour deux euros

A partir de ce vendredi 18Juin, l'établissement public à caractère industriel et commercial Monnaie de Paris met en circulation vingt millions de pièces de 2€ à l’effigie du général de Gaulle, à l’occasion du 70e anniversaire de l’Appel du 18-Juin. Un coffret à tirage limité (500 ex.) sera mis en vente à 250€.

La pièce de 2€ porte sur sa face nationale un dessin inspiré d'une photo du général, prise officiellement dans les studios de Radio Londres, alors qu’il lisait son appel à la résistance contre l'Allemagne. Selon le P-Dg de la Monnaie de Paris, « C'est la première fois que la France lance une pièce en euro à l'effigie d'une personnalité ». A moins que la Monnaie de Paris ne confonde avec le 22 juin, comme l'indique ici la Fondation Charles-de-Gaulle.

En accord avec les autorités monétaires européennes, le ministère de l’Economie autorise chaque année la Monnaie de Paris à frapper une pièce commémorative de deux euros. Au total, 500 millions de pièces de 2€ seraient en circulation en France. Ces jours-ci, sur son site de Pessac (Gironde), la Monnaie de Paris fabrique chaque jour, depuis lundi, un million de pièces à l’effigie du général de Gaulle.

Pour les collectionneurs, un coffret commémoratif a été édité à 500 exemplaires. Il est composé d'une pièce de 2€ en qualité Belle épreuve, d'une médaille en bronze à l'effigie du général de Gaulle et d'une décoration Croix de la Libération en bronze florentin. Ce coffret est disponible au prix conseillé de 250€ à la Monnaie de Paris et chez les revendeurs numismatiques.

Occupation du CFI Gambetta, menacé de fermeture : ascenseur social en panne

Des personnels et enseignants du Centre des formations industrielles Gambetta (CFI, près de la Porte des Lilas, dans le 20e arrondissement) ont entamé mercredi soir une occupation des locaux pour empêcher sa possible fermeture par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).

Créé en 1925, le CFI Gambetta, qui accueille 700 élèves, est le seul centre de formation aux métiers de maintenance industrielle dépendant de la chambre de commerce de Paris. Il forme des jeunes aux métiers d'ascensoriste, du génie climatique, des réseaux informatiques et télécoms, et à la réparation automobile. Il a récemment fait l’objet d’une rénovation.

Il a aussi comme singularité d'accueillir l'une des rares « classes prépa apprentis » de France, où s'inscrivent des 15-17 ans au profil de redoublants à problèmes, avec à la sortie des résultats « probants » selon la CCIP.

« On a passé la nuit sur place et dormi dans les ateliers avec une quarantaine de personnes », a indiqué à l'AFP Michel Guillemot, élu CFDT et professeur de physique en Bac Pro et BTS depuis une vingtaine d'années dans ce centre.

Le CFI dispose de deux autres sites, dont celui d'Andresy (Yvelines, 180 élèves) qui est également menacé de fermeture à terme selon des sources internes. Seul subsisterait celui d'Orly (Val-de-Marne, 500 élèves). Voir ICI.

Le sort du CFI Gambetta pourrait être scellé lors de la prochaine assemblée générale de la CCIP le 24 juin. Sa fermeture irait à l’encontre de ce que prône le gouvernement, qui ambitionne de former un jeune sur cinq par la voie de l'alternance d'ici 2015, et dont le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez souligne volontiers « la vraie vocation d'ascenseur social ».

La supérette vendait des produits volés dans d’autres magasins

Les policiers du 2e district de police judiciaire (ancienne 2e DPJ, ayant l’Est parisien pour compétence territoriale) ont interpellé dimanche 13 juin le gérant d’une supérette du Val-de-Marne qui écoulait des marchandises volées, ainsi que quatre personnes originaires des pays de l’Est, indique la dernière livraison de PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP).

Après plusieurs mois d’enquête et au départ agissant sur renseignement, les policiers du 2e district ont mis la main sur une équipe de malfaiteurs qui s’adonnait au recel de vol par l’intermédiaire d’un gérant de supérette du Val-de-Marne. « Les investigations ont révélé que quatre de ces individus écoulaient régulièrement des produits (aliments et cosmétiques) provenant d’autres magasins », indique la PP.

Les surveillances ont permis de constater des allées et venues de véhicules chargés de marchandises destinées à la revente. Dimanche 13 juin, quatre individus et un gérant de magasin ont été interpellés.

Lors des perquisitions, de nombreuses denrées alimentaires ont été saisies, des bouteilles de vin et de champagne, ainsi notamment que 1500 piles électriques, 240 tubes de colle type glue et 385 déodorants. Le préjudice total est estimé à environ 20 000 €.

Une « importante somme d’argent » a également été découverte dans le bureau du gérant. L’enquête se poursuit.

Mains baladeuses récidivistes

Des policiers parisiens ont semble-t-il mis la main, si l’on peut dire, sur un individu dont la spécialité était de pratiquer des attouchements sur des femmes dans des stations de métro de l’Est parisien, à en croire une brève publiée ce mercredi 16 juin dans PPrama, la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP).

Le 9 mai dernier, indique PPrama, dans les escaliers de la station de métro Rue Saint-Maur (11e arrondissement), un homme agressait une jeune femme en lui caressant les parties intimes. Le 27 mai, grâce notamment à la description que la victime avait donnée de son agresseur, il était interpellé par la police d’agglomération à la station  de métro Jourdain, à la limite des 19e et 20e arrondissements.

Le 1er juin, un policier du 20e faisait le lien avec une plainte déposée par une autre jeune femme pour des faits similaires commis, eux, le 24 avril, également dans la station Rue Saint-Maur. Il comparait alors la photo de l’homme placé en garde à vue à l’occasion de l’agression du 9 mai et les images de vidéosurveillance de la RATP du 24 avril et s’apercevait qu’il s’agissait du même homme.

Convoqué au commissariat du 20e dans le cadre de la première affaire, et placé en garde à vue pour la seconde, il a reconnu les faits, indique la PP, « ainsi que dix autres agressions commises entre avril et mai », et a été déféré en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

18 kilos d’explosifs dans la Jaguar

Un ressortissant italien âgé de 62 ans a été interpellé mardi matin en Seine-Saint-Denis par la Brigade de répression du banditisme (BRB), après que dix-huit kilos d’explosifs et 130 détonateurs ont été découverts dans sa Jaguar, a indiqué RTL.

Il pourrait être l'un des fournisseurs des malfaiteurs qui attaquent, depuis plusieurs mois, des distributeurs automatiques de billets, « principalement en Seine-Saint-Denis » mais aussi dans des arrondissements parisiens proches.

Trois présumés clients ont été interpellés dans une opération de police conjointe, dans le cadre d’une information judiciaire. Des perquisitions auraient permis de découvrir des armes de poing, des munitions et des équipements de police (gyrophares et brassards).

Tout comme le propriétaire de la voiture (domicilié au Blanc-Mesnil), les trois autres personnes interpellées sont défavorablement connues des services de police. Elles résident à La Courneuve (93), à Dugny (93) et à Paris.

La plus récente attaque du genre semble avoir eu lieu au lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy dans le département. Le 20 avril, le président avait annoncé des « mesures antidélinquance », dont un projet de loi « dès la semaine prochaine » pour systématiser la suspension « des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire injustifié et répétitif d'un élève ». Ce mercredi, soit huit semaines plus tard, le dossier sur l’absentéisme scolaire arrive à l’Assemblée en discussion publique.

Un nouveau mensuel en kiosques mercredi

Le site d'informations en ligne Rue89.com lance mercredi 16 juin en kiosques un mensuel (100 pages, 3,90€, 11 n° par an) annonce le site dans sa rubrique Making-of. Le journal aura un petit format (« sac à main », précise Pascal Riché, rédacteur en chef) et reprend « le meilleur du site » Internet ainsi que des articles originaux.

La proportion de nouveaux sujets devrait être de l’ordre du tiers de la pagination. Le tirage du premier numéro est de 87000 exemplaires, l’objectif étant d’en vendre 30000, afin de réaliser de nouvelles recettes. Une vente à 20000 correspond juste à l’équilibre, indique-t-on à la direction.

Les annonceurs semblent apprécier l’idée : 9 pages de publicité ont été réservées pour le n°1.

Le plan média pour le lancement du mensuel prévoit des annonces télé sur les deux chaînes tout info gratuites de la TNT (I>télé et BFM TV), et à la radio sur France Inter, France Info, Europe 1, Radio Nova.

Le site Internet prépare également une nouvelle version (théoriquement pour la rentrée) et a fait appel à ses lecteurs pour des améliorations, ainsi que de nouvelles applications iPhone, Androïd et iPad.

Rue89.com, fondé à l’élection présidentielle de mai 2007, revendique une audience de 1,5 million de visiteurs uniques par mois et 120000 lecteurs inscrits, dont les commentaires, après sélection, pourront être publiés dans la version papier.

En mars dernier, Rue89 a quitté la pépinière d’entreprise de la rue des Haies (Paris Innovation Réunion) pour déménager à l’autre bout du 20e arrondissement, dans le nouvel hôtel d’activités de la rue de l’Est, Paris Innovation Belleville.

F. A.

Rue89 Le Mensuel – 3,90€ (France), 4,50€ (Belgique) ou par abonnement

Préparation aux grandes écoles : la Région vise la mixité

La Région Ile-de-France a demandé ce lundi 14 juin que les internats des lycées parisiens encore non-mixtes puissent accueillir des filles dès la rentrée scolaire prochaine, afin de lutter contre la discrimination des jeunes filles qui préparent les grandes écoles, indique une dépêche AFP.

Paris intra-muros compte huit internats pour les élèves préparant l’entrée aux grandes écoles dont seulement deux sont mixtes. Un internat est réservé aux filles : celui de la cité scolaire Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement (photo Archiguide 20e). Cinq sont réservés aux garçons : Henri-IV, Chaptal, Dorian, Janson-de-Sailly et Jean-Baptiste-Say.

Henriette Zoughebi, vice-présidente de la région Ile-de-France en charge des lycées et de la politique éducative (qui tient le blogue Un monde en partage), effectuait ce lundi une visite à Henri-IV, où l'internat (132 places) va accueillir à la rentrée des filels de première années de prépa, après transformation d'une partie de ses locaux pendant l'été.

« En 2010, on ne sera pas à 50/50, mais l'idée est de tendre vers la parité à la rentrée 2011 dans tous les établissements parisiens », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il faudrait également « trouver des solutions avec le Crous et les foyers de jeunes filles pour loger ceux qui n'auront pas eu de place ».

En septembre 2009, la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) avait été saisie par un collectif d'associations (Ouvrons les portes!) afin de dénoncer les inégalités qui pénalisent les filles. Selon ce collectif, sur 16 académies, les deux tiers des places dans ces internats sont réservées aux garçons.

La Région Ile-de-France entretient un patrimoine de 470 lycées. Cette tâche lui est dévolue depuis 1984. 

Un pompier agressé par… la victime de la bavure de Montreuil

Le jeune de seize ans victime d’une « présumée bavure » policière fin mai à Montreuil (Seine-Saint-Denis) s’est retrouvé placé en garde à vue ce week-end pour avoir porté un coup à une femme pompier, indique le site du Parisien.

La scène s’est déroulée cette fois dans l’Essonne, à Massy, où l’adolescent s’est retrouvé pris en charge par les pompiers après avoir été retrouvé ivre dans la rue. Il aurait « porté un coup » à l’une des secouristes, et indiqué avoir bu une bouteille entière de whisky.

Des prélèvements sanguins sont en cours d’analyse. Le parquet d'Evry a été dessaisi au profit de celui de Créteil, territorialement compétent pour les faits de la nuit du 30 mai à Montreuil, sur lesquels les bœuf-carottes de l’Inspection générale des services (IGS) enquêtent.