Ce lundi 3 mai, la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) a procédé au démantèlement d’une « importante filière clandestine » d’immigration irrégulière afghane, indique la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris, PPrama, dans son édition du mercredi 5 mai. Les « principaux organisateurs » de cette filère étaient installés à Paris et en Belgique. Sept personnes ont été interpellées.
Cette opération de police fait
suite à une enquête menée depuis novembre 2009 et dont le point de départ avait
été le square Villemin, le Sangatte parisien, dans le 10e arrondissement de Paris où de très nombreux
Afghans en situation irrégulière se regroupaient. Le square Villemin a été évacué en août 2009.
Une première vague
d’interpellations en 2009 avait déjà mis à mal cette filière, rappelle la PP, qui estime que l’opération
de ce début de semaine « lui a porté un nouveau coup » : sept
personnes, considérées comme les principaux responsables à l’origine du
transfert d’une centaine de clandestins, ont été arrêtées. Leur bénéfice est
estimé par la police à cent mille euros.
Ce trafic « très
lucratif » permettait aux migrants afghans en situation irrégulière en
France de rejoindre la Suède par voie routière, précise la police, indiquant
que le prix d’un transfert entre l’Afghanistan et la Suède était fixé entre 7 000 et 8 000€, « dont 1 300€ pour le seul trajet entre Paris et la
Suède ».
L’enquête, toujours en cours, a
recensé une vingtaine de transferts entre Paris et des pays scandinaves,
impliquant l’emploi d’une dizaine de véhicules.
Les « banquiers » de cette « entreprise », souvent des commerçants prospères installés en Afghanistan ou au
Pakistan, mais également en Iran, Italie, Belgique ou Danemark, se faisaient
rémunérer par les familles des clandestins.
Simultanément à l’opération
française, la police judiciaire belge d’Anvers a interpellé deux autres
personnes impliquées dans cette filière.
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