Une solution d’hébergement d’urgence a été trouvée par la préfecture du Val-d’Oise pour la soixantaine de ressortissants soudanais et somaliens qui squattaient depuis cet été l’ancienne caserne Bossut, à Pontoise (Val-d'Oise), sans eau ni électricité, indique VOnews, le site d’informations du Val-d’Oise.
Ils sont encore environ 90 (44 Soudanais et environ autant de Somaliens au 21 octobre) dont six femmes, à avoir trouvé « refuge », arrivant progressivement depuis le début de l’été dans cette caserne désaffectée. En septembre, lors de son accouchement, une femme aurait perdu son enfant, bien qu’elle ait été transportée d’urgence vers un hôpital. Ils disent avoir fui les troubles dans leur pays, et ne parlent pas un mot de français.
Une soixantaine de réfugiés a déposé une demande d’asile, dans le Val-d’Oise ou dans d’autres départements de la région. Les autres ont un titre de séjour provisoire. A l’approche du froid, certains se partagent une couverture pour dormir.
Faute d’aide de la France pour l’instant (autre que l’allocation temporaire d’attente -ATA- de 10,54€ par jour pour ceux qui y ont déjà droit), ils sont aidés par le Secours catholique, la Croix rouge et le Croissant rouge, qui leur apportent quand c’est possible de la nourriture et de l'aide matérielle. Le point d’eau accessible le plus proche est une mosquée, à plusieurs kilomètres de là, où il faut se rendre au premier besoin, à pied.
Dans son édition locale de jeudi, Le Parisien évoquait longuement la situation, et indiquait que les autorités auraient été récemment informées. Un peu court comme explication, lorsque l’on sait que, en juin, il n’y avait dans cette caserne qu’une trentaine de réfugiés, et qu’elle se situe… à 200 mètres de la direction centrale de la police du Val-d’Oise ! Quant à la permanence de la police municipale, elle occupe un bâtiment voisin de la caserne désaffectée, relève VOnews. Difficile, donc, d'admettre que ni la municipalité ni l'Etat n'étaient au courant… d'autant qu'il faut bien donner une adresse pour se faire délivrer des documents administratifs.
Depuis jeudi soir, la réunion entre les responsables associatifs et la préfecture a permis de proposer un hébergement dans des chambres d’hôtel, au titre de « l’hébergement d’urgence pour les sans abri ». En début de semaine prochaine, ils pourront tous être pris en charge dans un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA, centre d’hébergement spécifique à leur cas).
Le plus ironique dans cette
histoire est que, voici plus de sept ans, il était question de construire à l’emplacement de la caserne un centre
d’accueil pour demandeurs d’asile… et c’est pour cela que le lieu avait été vidé de ses occupants.
F. A., photo VOnews
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