La chorégraphe Anne-Marie Reynaud est décédée dans la nuit de lundi à mardi, indique l’édition en ligne de l’Humanité. Elle s’est éteinte dans le 20e arrondissement, à son domicile de la rue de la Cour des Noues, du cancer contre lequel elle luttait, entourée de son époux et de quelques membres dévoués du personnel de l’hôpital Tenon tout proche venus se relayer à son chevet. Ses obsèques doivent être célébrées mercredi prochain, dans le 20e arrondissement.
Née
en 1945, cette danseuse pédagogue, qui s’est nourrie d’influences multiples, a
fait la rencontre (sans doute déterminante) de la chorégraphe américaine Carolyn Carlson, qui l'a distribuée dans cinq de ses créations au sein du
Groupe de recherche de l'Opéra de Paris (GRTOP) dès 1974. En 1976, elle fondait le «Four Solaire» (avec Odile Azagury), un lieu collectif pluridisciplinaire de recherches et de
productions artistiques (lire ici les souvenirs qu’en avait Anne-Marie Reynaud
en 2003).
En
1989, Anne-Marie Reynaud devait prendre la direction du Centre Chorégraphique National de Bourgogne, pour rejoindre
l’équipe d’Île-de-France Opéra et Ballet où elle allait assurer la
programmation des Îles de Danses et des Presqu’Îles. En juillet 1998, elle
était nommée directrice de l’Institut de pédagogie et de recherche
chorégraphiques du Centre national de la danse.
Ses dernières créations seront réservées au danseur Pedro Pauwels : participation en 2000 à la suite de solos écrits sur la partition du "Cygne" (écouter ici) de Saint-Saëns, ou conception –en 2005- d’une chorégraphie, sa dernière. Elle faisait encore partie, au calendrier 2009, de l’équipe de formation pédagogique du Centre national de la Danse (CND), dans le cadre de ses formations diplômantes.
Les obsèques d’Anne-Marie Reynaud auront lieu mercredi 3 juin à 15h30 au cimetière du Père-Lachaise, dans son 20e arrondissement de résidence. Son actuel employeur, le CND a fait savoir qu’il lui rendra hommage ultérieurement. « Toute son action et tout son engagement portent le souffle et l’idéal précieux du service public de la culture auquel elle a tant contribué », a souligné Christine Albanel, la ministre de tutelle du CND, dans ce communiqué publié mercredi 27 mai.
Pour lire la chronique
nécrologique de Raphaël de Gubernatis, dans la rubrique culture de l’Obs, cliquer ici.
F. A.
A découvrir : la chorégraphie des Amants d’un jour (Claude Delécluse et Michèle Senlis, Edith Piaf) par Anne-Marie Reynaud (Arte, 3min.15)
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