Un père de famille dont le fils fréquentait un stade du 20e arrondissement a été interpellé et placé en garde à vue jeudi 26 mars à Montreuil (Seine-Saint-Denis) après le tabassage en règle, le 12 mars, dans le quartier Bel-Air de Montreuil d'un autre homme qui ressemblait au portrait robot du pédophile en cavale surnommé « le violeur des stades » et recherché pour des agressions sexuelles sur des garçonnets en Seine-Saint-Denis et dans le 20e arrondissement.
Des photos du violeur des
stades circulaient. Certaines de téléphone portable en téléphone portable,
d’autres sur papier. Et c’est ainsi que, dans un stade du 20e
arrondissement où son fils (ami de l’un des garçons victimes) s’entraînait, un
homme a vu une photo. Et a cru reconnaître, dans la rue, à Montreuil,
l’agresseur recherché par la police, en ce 12 mars. Interpellé jeudi, on le
soupçonne d'avoir tiré à deux reprises avec une arme de type flash-ball sur la victime, qui aurait
ensuite été rouée de coups de pieds et de coups de poings par plusieurs
personnes, tout ce petit monde croyant être en présence du pédophile surnommé
« le violeur des stades », a-t-on expliqué du côté de la police, confirmant en
grande partie ces informations publiées vendredi 27 mars par Le Parisien.
Le Parisien indique que la
victime a été retrouvée par les policiers de Montreuil à terre, la mâchoire et
le nez fracturés à de multiples endroits, la tête ensanglantée. L'individu à
l'origine des violences a cru reconnaître Halim Taguine, un pédophile en fuite, soupçonné de plusieurs agressions
sexuelles sur mineurs. Comme le pédophile déjà condamné, la victime était
originaire du Maghreb, mal rasée et portait les cheveux courts.
En cavale depuis avril 2008, Halim Taguine, 37 ans, de nationalité algérienne, trahi par son ADN a été interpellé le 19 mars à Montreuil et mis en examen le lendemain par une
juge d'instruction de Bobigny pour cinq viols ou tentatives commis en récidive
depuis août 2008 en Seine-Saint-Denis et à Paris. Il s'était évadé en avril
2008 alors qu'il était jugé en appel par la cour d'assises de l'Essonne. Il
est, depuis, incarcéré, pour purger la peine à laquelle il a été condamné dans
l’Essonne, ce qui laisse le temps aux enquêteurs dyonisiens et parisiens de
travailler.
Reste que cette histoire de passage à tabac montre - s’il en était besoin – qu’avoir une banale tête maghrébine et mal rasée n’est
pas chose facile. Serions-nous revenus (ou restés ?) au temps du « racisme
ordinaire », au point qu’on n’appelle pas la police mais que la décision
de faire justice dans la rue prédomine et qu’il ne se trouve personne pour
intervenir ? Selon la police, si la patrouille était arrivée cinq minutes
plus tard, l’état de la victime aurait été fort différent. Quant à la
photographie sur la foi de laquelle l’agresseur s’est basé… Avant l’arrestation
du présumé « violeur des stades », sa photo circulait, au moins à
Montreuil, sur les portables et…
sur Internet, affirme Le Parisien. « Il fallait veiller à ce que Taguine
ne se sache pas recherché sur Montreuil et calmer la population pour qu’un
drame ne se produise pas », confie a posteriori un policier.
Même angoisse à
la mairie. « On comprenait la peur des parents, on a vraiment essayé de
protéger les enfants, en sensibilisant le personnel qui travaille avec les
scolaires, mais sans donner de nom ni diffuser de photo, parce qu’une diffusion
trop large risquait d’entraver l’enquête et de créer cette panique qui aurait
pu aboutir à d’autres drames », insiste Véronique Bourdais, élue (Les Verts) à
la tranquillité publique.
F. A.
Imbécilité, lâcheté, mon écoeurement est total devant ces "justiciers". Des salauds c'est tout ce qu'ils sont. Et mon indignation aurait été la même s'il s'était agit du "vrai" coupable. On ne rend pas justice soi-même quel que soit le crime commis sinon nous ne valons pas mieux que leur auteur.
Rédigé par : raannemari | 28/03/2009 à 10h10
Pendant une quarantaine d'années nous avons cru être guéris d'une maladie qui nous venait des USA mais,depuis peu, on voit que ce n'était qu'une rémission et que nous voila retombés dans l'OTAN. Une autre maladie dont nous souffrons ( en guérira-t-on un jour? ) porte, elle, un nom qui vient directement d'outre-atlantique : Lynch (pas David mais William); elle rabaisse notre pays au niveau des peuplades barbares.
Rédigé par : armanddukram | 28/03/2009 à 21h56
Le titre du Parisien
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/pris-pour-le-violeur-et-lynche-en-pleine-rue-27-03-2009-456264.php
que j’avais repris dans les liens en rouge, était « Pris pour le violeur et lynché en pleine rue ». C’est ce journal qui est à l’origine de l’information devenue à l’AFP
http://paris.ville.orange.fr/direct/index.html?direct/listeactu/090327171407.bz4bhl0t
« …presque tabassé à mort »
Depuis quelques semaines, il est possible de publier des réactions dans Le Parisien. Il y en avait 28 hier (c’est rare) et 33 ce soir :
http://www.leparisien.fr/reactions/seine-saint-denis-93.php?article=pris-pour-le-violeur-et-lynche-en-pleine-rue-27-03-2009-456264&page=0
Le terme de « lynchage » a été discuté…
Rédigé par : Fabien | 28/03/2009 à 22h34