France 3 modifie sa grille de programmes
Le président du MoDem François Bayrou a annoncé qu’il allait voter la motion de censure défendue ce mardi à l'Assemblée nationale par le Parti socialiste, dans un entretien publié dans Le Monde daté du 28 janvier, jour du 54e anniversaire du président Sarkozy. La précédente motion de censure, qui remonte à avril 2008, portait sur l'Afghanistan, où quelques soldats qui refusent de se rendre - invoquant des motifs religieux, puis de maladie - sont exclus de l'armée.
« J'ai décidé de voter la motion de censure. Au mois de décembre, j'ai proposé à plusieurs reprises le dépôt d'une censure en raison des atteintes répétées à la séparation des pouvoirs et aux principes nécessaires aux libertés publiques », explique-t-il dans le quotidien du soir. « Il y a des moments et des situations où il faut dire haut et fort que ça ne va pas », ajoute François Bayrou qui ressent néanmoins « des différences avec le texte déposé par le PS ». « Mais l'essentiel est qu'un acte solennel montre au pays qu'un signal d'alarme s'allume. Pour que nul ne puisse dire : nous ne savions pas », souligne-t-il.
Mathématiquement, cette motion de censure n’a aucune chance d’aboutir ; sur 577 députés, le MoDem représente trois sièges. Le PS entend dénoncer « l'inaction économique » du gouvernement Fillon face à la crise, mais aussi « les menaces sur les libertés individuelles ». La motion, la première de l'ère Aubry et la deuxième contre le gouvernement de François Fillon, après celle d’avril 2008, sera présentée et discutée à partir 15h00 dans l'hémicycle, à la place des traditionnelles questions au gouvernement.
Aussi, France 3 a décidé de « casser » sa grille des programmes afin de diffuser, en direct de l'Assemblée nationale, jusqu’à 17h15, le débat sur la motion de censure déposée par le groupe SRC contre la politique gouvernementale. Les programmes « normaux » devraient reprendre à 17h20 avec Un livre, un jour ou à 17h25 avec Des Chiffres et des lettres. Pour mémoire, en avril 2008, les débats (vote inclus) avaient duré jusqu’à 20h.
François Bayrou estime que l'exécutif ne respecte pas les « règles républicaines » avec « un président de la République qui transgresse tous les jours les principes de la séparation des pouvoirs. Le pouvoir judiciaire, le pouvoir législatif et le pouvoir médiatique sont tous les trois soumis à sa volonté de domination. C'est grave et impossible à accepter ». Il reproche aussi au président de la République d'avoir « participé en tant que tel au conseil national de l'UMP, s'affirmant comme un chef de parti et portant ainsi atteinte à un principe essentiel de la fonction présidentielle, chef de l'Etat et non chef de la majorité, défenseur de notre démocratie et non pas chef de clan » (intégralité du discours présidentiel en cliquant ici, sur le site de l’UMP).
Cette motion de censure est la 22e défendue au titre de l'article 49-2 de la Constitution depuis ce qu’il convient d’appeler le deuxième gouvernement de cohabitation (le gouvernement Rocard de 1988) ; c’est la 53e depuis la création de la Ve République en 1958. Dans l'histoire de la Ve République, seule une motion de censure au titre de l'article 49-2 a été adoptée, le 4 octobre 1962, contre l'élection du président de la République au suffrage universel. Son vote avait fait chuter le premier gouvernement Pompidou.
La motion d’avril 2008, qui avait recueilli 227 voix sur les 288 nécessaires, portait sur le renforcement de la présence militaire française en Afghanistan et la « rupture atlantiste » de Nicolas Sarkozy. Depuis, la Grande muette a reconnu que des soldats refusaient de partir combattre en Afghanistan, pour des raisons religieuses (?), et le ministre de la Défense a estimé qu’ils n’avaient « plus leur place » dans l’armée. Le sujet a été évoqué dimanche dernier à l’émission Dimanche + (Canal +, en clair, Cliquer ici, puis sélectionner « Emission du 25-01-2009 », puis choisir « La polémique » dans le bandeau déroulant), sans faire de vagues. Lors de la Guerre du Golfe, des cas similaires s'étaient produits, dans le plus grand silence.
Le 11 novembre dernier, à Douaumont, le chef des armées avait excusé les déserteurs de la Première Guerre mondiale. A croire que la guerre est devenue plus propre, voire plus légitime…
F. A.
Il a excusé les déserteurs de la Première Guerre mondiale ?
Qui peut le croire, en fait il n'en avait sans doute jamais entendu parler quelques jours plus tôt mais en lisant le dossier de presse et pour montrer sa "culture" il a sauté sur le sujet pour faire dans le pathos.
Pour la lettre de Guy Mocquet ,ne prenant jamais le métro c'était déjà le cas.
Rédigé par : André974 | 27/01/2009 à 12h41