Dans le cadre du vaste mouvement de grève qui affecte ce jeudi 16 octobre les écoles parisiennes, la Ville de Paris confirme que (selon les chiffres fournis par le rectorat), plus de la moitié des écoles - 346 exactement - dépasseront les 25 % d’enseignants en grève et précise que « 150 d’entre elles atteindront un taux de 100 % ». Ce qui explique le total d’environ 40 % des enseignants parisiens annoncé par l’Académie hier.
« Le mouvement devrait concerner tous les arrondissements et, dans les mêmes proportions, les écoles maternelles et élémentaires », précise la Ville qui « invite les parents qui en ont la possibilité à ne pas envoyer leur(s) enfant(s) à l’école le 16 octobre ».
Car, pour « faire face aux obligations prévues par la loi, la Ville de Paris doit (…) mobiliser, en moins de 48 heures, plus de 2 000 agents qualifiés pour pouvoir accueillir les enfants en toute sécurité ». Selon la Ville, « plusieurs syndicats représentant les personnels d’animation de la Ville de Paris ont également déposé un préavis le même jour ».
Pour sa part, le jeune Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris, a annoncé qu’il déposera un vœu demandant au maire de Paris de revenir sur sa décision de se soumettre au SMA lors du Conseil de Paris de la semaine prochaine.
« Paris doit revenir sur sa décision. A l'image des villes de banlieues de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, Paris ne doit pas courber l'échine sous la férule du professeur Darcos », affirme-t-il dans un communiqué. « Il n'est pas du rôle de la ville de casser une grève pour un ministre ». Pour lui, comme le mouvement des enseignants sera aussi suivi par celui des animateurs, de la Ville (censés encadrer les enfants en cas de grève), « c'est l'occasion pour la ville d'être solidaire de ses personnels ».
Pour Claude Goasguen, maire UMP du 16e arrondissement (et par conséquent Conseiller de Paris), Bertrand Delanoë se met « hors-la-loi en refusant d'appliquer le droit d'accueil des élèves (...), par l'absence de mise à disposition de personnels d'accueil ». « En se conduisant ainsi, Bertrand Delanoë oublie qu'il est le maire de Paris et privilégie une attitude militante et politicienne en appelant à la désobéissance civile, sans craindre les conséquences pour les familles : pédagogique pour les enfants et économique pour les parents », estime-t-il dans un communiqué, n'ayant peut-être pas remarqué que le personnel de la ville est aussi en grève…
Le Conseiller de Paris et député UMP Jean-François Lamour dénonce une « volte-face » de la part de Bertrand Delanoë. Réduisant les obstacles avancés par la majorité municipale à des « prétextes politiciens », il parle d'une « négation du respect républicain de la loi». Pour l'instant, la Ville ne prévoit pas de fermeture d’écoles pour ce que La Gazette des Communes appelle une « mission impossible » dans cette dépêche.
C'est la quadrature du cercle, d'autant que la loi n'est pas applicable, selon (pour l'instant) deux Tribunaux administratifs.
En effet, comme on peut le lire dans La Gazette des Communes, que l’on ne peut qualifier de partialité, le Tribunal administratif de Cercy-Pontoise a déjà rejeté le recours formé par le préfet de Seine-Saint-Denis contre les vingt-trois maires qui avaient (par idéologie, cette fois) refusé de mettre de place le SMA, en estimant que « les délais exigés par la loi » étaient trop courts. Le Tribunal administratif de Melun en avait fait de même à l’endroit du préfet du Val de Marne.
Pour ce 16 octobre, et malgré la bonne volonté affichée par Bertrand Delanoë, l’affaire est pour le moins délicate. Pour les élus, le personnel,… et bien entendu les familles ! Une fois de plus, le mot « otages » risque d'être employé. Mais les élus n'y seront pour rien dans l'emploi de ce mot pour le moins exagéré.
Fabien Abitbol, photo Ville de Paris
c'est quoi ce jeu débile ? c'est celui qui emm… le plus les autres ?
y a plus de respect de rien, ni de personne… pendant ce temps, des parents doivent bien paniquer ce soir à chercher une solution. tout le monde ne peut pas poser des RTT à volonté ou trouver une mamy/tatie/nounou pour pallier les problèmes POLITIQUES. C'est juste pour emmerder le gouvernement, rien de plus.
et les gamins, on les laisse sur le trottoir demain ?
je vais peut être me faire qualifier de facho, anti-grève, de tout ce que vous voulez, je m'en fiche, je suis furax après le système… le SMA était une bonne idée, en ces temps de pression patronale… les salariés (et leurs enfants) sont donc pris entre l'enclume et le marteau !
mais, ah pardon, ce n'est pas politiquement correct ce que je viens de dire… c'est une idée de Sarko, DONC elle est nulle…
Rédigé par : PUPUCE | 15/10/2008 à 18h56
CHUI ENERVEE !
Rédigé par : PUPUCE | 15/10/2008 à 18h56
Les enseignants ont pour habitude de déposer des préavis de grève à l'avance, alors que la loi requiert 48h.
Cette fois, l'intersyndicale PARISIENNE s'y est pris dans les délais légaux et a été suivie par le personnel non enseignant.
Ce que je ne savais pas hier soir en publiant ceci : http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/10/grve-jeudi-dans.html et me demandais comment le rectorat faisait ses comptes…
Deux tribunaux administratifs ont déjà dit que la loi est inapplicable. Qu'elle soit de Sarko ou de qui que ce soit (d'ailleurs, officiellement, le président de la République n'y est pour rien, c'est le ministre con cerné, approuvé par le président si d'autres acteurs sont en jeu) ne change rien. Et la Ville de Paris compte 660 écoles, ce qui n'est pas une mince affaire (en termes d'organisation) !
Rédigé par : Fabien | 15/10/2008 à 19h42
arêtez ! c'est juste une guerre de clochers ! on se fiche pas mal des parents et des petits enfants…
pourquoi les "animateurs de la ville de Paris" ont-ils choisi CE jour ? par hasard ou par idéologie politique ?
...rappelez moi de quel bord est Paris ...gauche ou droite ?
qu'on me dise que cette loi est difficilement applicable dans les petits villages, je veux bien comprendre… d'ailleurs, souvent, les gens s'arrangent entre eux… M. Delanoë a peut être 660 écoles à gérer mais il a aussi du monde à sa disposition pour faire fonctionner sa ville il me semble.
je souhaite bien du courage à ceux qui vont galèrer demain.
Rédigé par : PUPUCE | 15/10/2008 à 20h16
Lorsque l'on annonçait comme ici :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/la-mairie-de-paris-applique-le-service-minimum-dans-l-urgence_584202.html
9 % (de moyenne), c'était jouable, mais à 40 % dont 150 établissements (sur 660) à 100 %, il ne s'agit pas de circonstances politiques. Toute la fin d'après-midi, les téléphones n'arrêtaient pas de sonner.
travailler pour une collectivité ne signifie pas avoir les idée politiques de cette collectivité.
depuis 25 ans, à ma connaissance, personne n'a jamais démissionné pour de tels motifs.
je crois que la dernière démission est celle du vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, qui était sous-préfet lors de la première élection de François Mitterrand et a démissionné. Sinon, il faudrait remonter à… Jean Moulin.
Rédigé par : Fabien | 15/10/2008 à 20h47
ok, très bien, vous avez raison, tant pis pour les enfants… ils n'ont qu'à se garder tout seuls…
tout va bien, tout est normal…
bonne continuation
Rédigé par : PUPUCE | 15/10/2008 à 20h54
Je ne siège pas au Tribunal administratif, et ne peux donc pas dire si une loi est applicable ou pas.
Je constate simplement qu'à l'échelon d'une si grande ville, elle l'a été le 7 octobre, mais que ce 16 octobre ne pourra sans doute pas l'être partout. Et personne n'y pourra rien.
Qui a parlé de normalité ? J'ai simplement écrit que les grévistes, cette fois, se conformaient à la loi, eux qui par habitude s'y prenaient à l'avance…
Rédigé par : Fabien | 16/10/2008 à 01h18