Polémique sur la ligne 8 du métro parisien
Dans le jargon des conducteurs, on appelle cela un « terminus intermédiaire ». La station République, en plein milieu de la longue ligne 8, fait partir des rames dès 5h35 pour éviter aux usagers du quartier d’attendre que les métros venant de Balard et de Créteil veuillent bien arriver dans cette station. Un gain de temps de dix minutes à un quart d’heure, que les syndicats jugent précieux pour les travailleurs qui se lèvent tôt ou qui se couchent tard.
Lundi, SUD-RATP a dénoncé le projet de la direction de supprimer le terminus République, et par conséquent le premier métro, jugeant qu’il entraînerait une dégradation du service. Confirmant le projet, la RATP précise cependant « qu’aucun métro ne serait supprimé » et qu’il s’agissait d’un simple « déplacement ». « Cette réorganisation est destinée, au contraire, à assurer une meilleure régularité. Elle n’entraînera pas de suppression de postes », indique un porte-parole.
Plus d’agents de maîtrise
Ce n’est pas l’avis de la CGT, pour laquelle la suppression du terminus République entraînera « la disparition des postes d’agent de maîtrise travaillant dans cette station ». « Ce projet ne concerne pas que République, estime Laurent Hog, délégué CGT de la ligne 8. Le terminus d’Invalides (ligne 13) est aussi concerné. On vise toujours les mêmes usagers : ceux qui se lèvent tôt pour partir travailler en banlieue ou pour rejoindre le RER A. »
Selon le responsable syndical, le projet implique la suppression des trois premières rames de la 13, des deux premières de la 9 et des quatre premières de la 8. Les derniers métros seraient aussi menacés : deux rames en moins pour chaque ligne.
Vincent Michelon, pour Metrofrance Paris, dessin SUD-RATP
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