Les poètes honorés au plan national se comptent sur les doigt d'une main
« Le poète Aimé Césaire sera enterré sur son île natale, la Martinique, dimanche 20 avril. Vous pourrez suivre en direct ses funérailles nationales depuis le parvis de l'Hôtel de Ville à 20h30 », indique le portail de la Ville de Paris à sa rubrique Solidarités. Les poètes à avoir eu des obsèques nationales se comptent sur les doigt d'une main en France.
Homme politique et chantre de la négritude, l'enfant de Basse-Pointe a été maire de Fort-de-France de 1945 à 2001 et député pendant quarante-huit ans.
Au Conseil de Paris qui se tient demain, le premier de la nouvelle mandature, Bertrand Delanoë devrait proposer qu’un lieu parisien porte son nom. On parle de sources bien informées d’une salle du Lycée Louis-le-Grand et le blogue Négritude l’a affirmé dès jeudi (jour de l’annonce du décès de Aimé Césaire) dans cette note.
Reste à voir si le très sarkozyste Antoine Karam, du Collectifdom, qui se dit « apolitique » et le maire de Paris tomberont d’accord. D’autant que les lycées ne sont ni du ressort de Bertrand Delanoë, ni de celui du délégué interministériel Patrick Karam, mais du Conseil régional, dont le président est Jean-Paul Huchon.
Rares sont les écrivains à avoir eu des honneurs nationaux. En 1885, il y eut Victor Hugo, également ancien député, qui fut inhumé au Panthéon. Pour Paul Valéry, mort en juillet 1945, le gouvernement provisoire a choisi de faire des funérailles nationales à l'Académicien. En 1954, la mémoire de Colette fut honorée par des obsèques nationales dans la cour d'honneur du Palais-Royal. Parmi les grands hommes plus récemment décédés, figure un proche d'Aimé Césaire, l'Académicien Léopold Sédar Senghor, mort en France le 20 décembre 2001 à l'âge de 95 ans. Mais il a reçu des obsèques nationales… seulement au Sénégal, son pays natal, avant d'y être inhumé. Et ce hors la présence d’autorités parisiennes ! Une histoire de calendrier, à ce que disait l’autre soir Dominique de Villepin, invité sur le plateau de Guillaume Durand, en direct pour un hommage à Aimé Césaire.
A. L.
⇒ La France s'apprête à rendre un hommage exceptionnel à Aimé Césaire
⇒ Le cercueil d'Aimé Césaire exposé dans un stade de Fort-de-France jusqu'à ses funérailles dimanche
Quand on se souvient que cet âne de Jospin (je l'aime bien par ailleurs) n'avait envoyé qu'un sous-ministre aux obsèques de Senghor, prétendûment pour « rompre avec la Françafrique »… Des amis sénégalais en avaient été choqués.
Espérons que ce n'est pas Guaino qui aura fait le discours de Sarkozy à Fort-de-France.
Rédigé par : kawouede | 20/04/2008 à 21h04
tout à fait d'accord avec toi et la simple idée que les requins qu'on connaît vont se servir de sa mort pour culpabiliser et le prolo et le bourgeois dans un pseudo-devoir de mémoire me donne la nausée et ils vont sûrement oublier ce qui était si cher à Césaire… le devoir d'Histoire
Rédigé par : Quetzal3 | 20/04/2008 à 23h33
Jospin était à Fort-de-France, comme Mauroy et bien d'autres ce dimanche.
Rédigé par : Fabien | 20/04/2008 à 23h36
D'accord avec qui Queztal3 ?
Rédigé par : Le ouaibemaître | 20/04/2008 à 23h39