Les mal-logés manifestent dimanche

Toujours pas d’avancée rue de la Banque

Alors que Mme Boutin a annoncé le 19 octobre le Plan grand-froid (saison 2007/2008), et que, lorsqu’elle était conseillère du candidat Nicolas Sarkozy elle se déclarait favorable à la réquisition d’immeubles, elle a reçu hier des représentants du DAL (Droit au logement).

Toutefois, depuis des années, ces derniers dressent un bilan accablant et, même si leurs chiffres ne sont pas de première fraîcheur, ils publient des tableaux qui se passent de commentaires. Et des expulsions comme celle-ci dans le 11e, ne sont pas à exclure y compris pendant la trêve hivernale. Il suffit pour cela par exemple d’un incendie comme celui-ci.

Aussi, demain dimanche 11 novembre, à partir de 11h30, pendant que, profitant de la commémoration de l’Armistice de 1918, le président de la République, "rompant" avec la traditionnelle minute de silence et prononçant un discours qualifié d’« important » dans les milieux autorisés (au point qu’il est retransmis en direct sur France 3 qui bouleverse sa grille à la dernière minute et fait ainsi concurrence à la sacro-sainte messe télévisée de la deuxième chaîne), une manifestation de soutien aux mal-logés partira de la rue de la Banque (2e arrondissement), où quelque 200 familles occupent les trottoirs depuis plus d’un mois.

Les manifestants revendiquent à la fois l’application de la loi de 1945 (sur la réquisition des logements vides) et la construction de logements sociaux. Selon leur communiqué, ils sont soutenus par : AC!, ActUP, la FSU, Les enfants de Don Quichotte, Solidaires, SUD-PTT, AL, les Alternatifs, la LCR, LO, le PCF et Les Verts.

Pour les détails, consulter le blogue du campement, en cliquant ici.

Hier, Mme Boutin annonçait son intention de partir en guerre contre les « marchands de sommeil », ce qu’elle a confirmé aujourd’hui à l’AFP.

⇒ Pendant ce temps-là, l’Action antifasciste internationale s’organisera en France à Paris 10e, annonce Indymedia Ile-de-France. Ce deux jours après la commémoration du Coup d’Etat du 18 Brumaire An VIII. Date qui correspond au 9 novembre de notre calendrier, et à laquelle le président Sarkozy n’a pas cédé à la tentation de la "rupture", se rendant à Colombey-les-deux-Eglises.

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Après Jaurès, Blum, Môcquet, c'est maintenant au tour de Georges Clemenceau (pas le porte-avions…) d'être récupéré par Nicolas Sarkozy ! Et de s'offrir une heure d'antenne, demain, sur France 3 National, de 10h50 à 11h50, chamboulant les grilles du service public ! Surnommé "le Père la Victoire", Clemenceau fut élu à l'Académie française le 11 novembre 1918, mais refusa d'y siéger. Battu par Paul Deschanel à la présidentielle de 1920, il se retira définitivement de la vie politique française. Que de symboles à exploiter…
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⇒ Selon ce communiqué de l’Elysée, le petit père de la Patrie française en danger doit rendre hommage à Georges Clemenceau, journaliste par deux fois emprisonné, ardent défenseur de Dreyfus comme de la séparation des Eglises et de l’Etat, fondateur des Brigades du Tigre (ancêtre de la police judiciaire, à qui il a rendu visite pour le centenaire, en pleine campagne électorale) et à qui l’on attribue entre autres cette très révélatrice citation.

⇒ Il est intéressant de remarquer que le susdit communiqué de l’Elysée est daté de vendredi à 16h30. Pourtant, vendredi matin, dans la tranche de 11 à 12h, on apprenait déjà sur Radio-Sarko Europe 1 que France 3 chamboulait ses programmes…

⇒ Notons également que, suite à la défaite de Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870, une révolte s’était déclenchée à Paris et que Le Tigre avait pris une part active dans la manifestation réclamant la fin de l’Empire.