Le grand-père de la rue Rampal interpellé une nouvelle fois

Vendredi, il venait d’accompagner son petit-fils, en maternelle dans le 11e

L’interpellation mouvementée, le mardi 20 mars, à la sortie d'une école de la rue Rampal (19e arrondissement) de M. Chen Xiang Xing, un grand-père chinois de cinquante-huit en situation irrégulière, avait semé le trouble à Belleville. Mais peut-être que cela ne suffisait pas : il a de nouveau été interpellé vendredi matin, alors qu'il venait d'accompagner son petit-fils à l'école Piver, dans le 11e arrondissement. Conduit au commissariat de la Goutte-d'Or (18e), loin du trajet où allait avoir lieu la manifestation parisienne, il a été remis en liberté en fin d’après-midi, indique-t-on de sources concordantes.

M. Chen Xiang Xing,a fait l'objet d'une simple vérification d'identité et « aucune poursuite ne sera engagée contre lui », affirme-t-on à la préfecture de police, ajoutant que sa demande de régularisation a été réexaminée et qu'il devrait être convoqué « sous peu ».

Sept mois presque jour pour jour se seront donc écoulés entre deux interpellations d'un même homme : celle dans un bar de la rue Rampal, sous couvert officiel d’une surveillance policière de surveillance de jeux clandestins, et celle d’hier. 20 Mars, 19 octobre. Le 20 mars, des heurts filmés par une militante de RESF avaient opposé des parents d'élèves, qui tentaient d'empêcher l'interpellation, à la police qui avait fait usage de gaz lacrymogène devant les enfants de l’école Rampal. Là, c’était plus soft. D’autant que les parents et les militants de RESF et autres organisations étaient occupés à préparer la manifestation parisiennedu lendemain, dont le plus gros partait précisément de Belleville.

En mars, la directrice de l'école, Mme Valérie Boukobza avait été gardée à vue pendant plusieurs heures à la suite des violents incidents. Le ministre de l’Education de l’époque avait assuré qu’elle ne serait pas poursuivie.

F.A.