L'ancien président de la République Jacques Chirac s'est déclaré « très impressionné » par la nouvelle Cité nationale de l'histoire de l'immigration (12 arrondissement) qu'il a discrètement visité ce matin à Paris.
Chirac s'est également dit « persuadé » que les membres du gouvernement s'y rendraient à leur tour.
Le musée a été ouvert au public le mercredi 10 octobre sans inauguration officielle et en l'absence de tout membre du gouvernement, seule la ministre de la Culture Christine Albanel se rendant sur place dans la soirée, après la fermeture au public.
Jacques Chirac a visité ce musée, qu'il a voulu créer, entouré de quelques collaborateurs et quelques journalistes, et guidé par le président du Conseil d'orientation de l'établissement, Jacques Toubon, un de ses proches, et sa directrice, Patricia Sitruk.
L'ancien chef de l'Etat n'a pas fait de commentaires pendant sa visite, qui a duré environ une heure et quart, se contentant d'écouter les explications de Jacques Toubon ou de poser de rares questions. A la fin, il s'est déclaré devant la presse « impressionné par la qualité et l'intelligence de cette exposition, qui recadre bien des problèmes sur lesquels on parle souvent un peu à tort et à travers, et qui marque en particulier l'origine et les apports de l'immigration ». « C'est un musée important, il évoque certains problèmes que l'on traite parfois avec légèreté ou avec des préjugés », a ajouté l'ex-président de la République. L'ancien chef de l'Etat n'a pas voulu commenter l'absence d'inauguration officielle, critiquée par la gauche politique et associative, qui s'était engouffrée dans la brèche en faisant le déplacement le 10 octobre. Le gouvernement a ensuite annoncé une telle inauguration, sans toutefois donner de date. « Je suis persuadé que les membres du gouvernement, notamment ceux qui sont concernés, auront à coeur de venir ici et de voir ce qui a été fait », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement « a tout à fait approuvé » la création de la Cité. Il s'est également gardé de tout commentaire sur les tests ADN pour les candidats au regroupement familial, une question qui divise à droite. « J'ai naturellement une conviction personnelle sur ce problème », a-t-il souligné. Mais « je ne peux pas me permettre le moindre commentaire » en tant que membre du Conseil constitutionnel qui aura à se prononcer sur le dispositif retenu par le Parlement, a-t-il expliqué.
© Le Parisien, "En direct de la rédaction", photo AFP
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