Ils n’ont pas franchi le seuil nécessaire aux financements publics
Le Nouveau Centre, composé de dissidents UDF de la droite sarkozyste et dont l’initiateur n’est autre que le ministre normand de la Défense Hervé Morin (par ailleurs ancien ami de François Léotard, frère de l’acteur disparu il y a tout juste six ans) pourrait se retrouver sans le sou. Avec vingt députés, les anciens amis de l’UDF de François Bayrou qui ont voulu faire acte de dissidence en se ralliant à notre actuel président de la République ne pourraient bénéficier des subventions que perçoit le MoDem de François Bayrou (avec quatre députés)… que s’ils reviennent au bercail.
Seulement, d’une part le Béarnais centriste a désormais en mains les clefs du tracteur, d’autre part ses détracteurs semblent tenir à leur ralliement au président de la République que le monde entier nous envie… mais qui ne peut, à effet rétroactif, modifier le code électoral sous peine de se faire taper sur les doigts par le maître d’école.
Les explications du magazine économique Challenges, qui fête ses 25 ans cette année. Tout doit se négocier d’ici novembre pour être officialisé par un décret de Mme Alliot-Marie prévu début 2008…
Même un remaniement ministériel en janvier (comme il se murmure dans les salons parisiens) ne pourra changer la donne.
André Léger, dessin de Tom@ pour WebMatin
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Le Nouveau Centre privé de financement public ?
La formation de centre-droit ne remplirait pas les conditions nécessaires, à l'inverse du MoDem
Les « frères ennemis » issus de la défunte UDF pourraient ne pas connaître les mêmes fortunes en matière de financement public : selon des informations révélées mercredi 5 septembre, le MoDem de François Bayrou bénéficierait en effet d'un financement public, contrairement au Nouveau Centre (NC), qui s'est rallié à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle.
En France, ce financement public prend deux formes : une première fraction calculée sur le nombre de voix obtenues aux précédentes législatives, et une deuxième fraction calculée sur le nombre de parlementaires. Celle-ci dépendra de la déclaration d'appartenance que les parlementaires signeront en novembre. Le ministère de l'Intérieur, lui, officialisera les chiffres du financement dans un décret attendu « à partir de février 2008 ».
Stabilité pour le MoDem
L'UDF-MoDem (qui ne compte que 4 députés, contre 29 lors de la précédente législature) s'attend à une stabilité de ses comptes.
Le sénateur Michel Mercier affirme ainsi que le parti devrait recueillir « à peu près la même somme qu'en 2005 ». Il avait alors obtenu 1,55 million d'euros au titre de la première fraction et 3,05 millions au titre de la deuxième, et s'attend cette fois-ci à obtenir 3,8 millions d'euros au titre de la première fraction.
La somme allouée au titre de la deuxième fraction dépendra elle de la réussite de la « réunification des centristes » que souhaite opérer le MoDem, la plupart des sénateurs n'ayant pas encore révélé leur choix.
Seulement 43 candidats « validés » pour le NC
A l'opposé, le Nouveau Centre (20 députés) n'atteint a priori pas le seuil ouvrant l'accès au financement public (50 candidats ayant obtenu 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions). En effet, ses candidats n'étaient pas tous inscrits sous la même étiquette, 43 d'entre eux seulement répondent au critère.
En conséquence, François Sauvadet, chef de file des députés Nouveau Centre, estime que « la loi sur le financement public présente des inconvénients majeurs, qu'il faut corriger » : « comment un parti qui a un groupe à l'Assemblée pourrait-il ne pas avoir de financement public ? ».
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