Deux mois d’été au cœur des années soixante
La chaîne franco-allemande Arte a concocté pour cet été un programme aux petits oignons pour nous replonger dans les années 60. Documentaires et films tous les mardis, ainsi que d’autres jours de la semaine, pour replonger dans notre jeunesse et faire découvrir aux plus jeunes ce qui a tant été décrié pendant la campagne présidentielle par le Lauréat (le film qui révéla Dustin Hoffman était ce soir en première partie de soirée). En tout, huit soirées spéciales du 3 juillet au 31 août… Réservez vos soirées du mardi, ou comme disait en son temps Jean-Christophe Averty « A vos cassettes » !
Ce mardi 3 juillet, commence en fanfare, tel que le présente dans cette vidéo Jane Birkin, que l’on retrouvera dans une semaine dans le sulfureux premier film de Serge Gainsbourg « Je t’aime, moi non plus »…
La programmation de ce soir à partir de 22h25 :
Le Summer of Love n’a pas été seulement celui de la musique pop : il a déclenché une mutation dans tous les domaines artistiques. Il marque l’apparition de l’usage expérimental de drogues hallucinogènes et du psychédélisme.
En 1967, le monde découvre les premiers albums des Pink Floyd, des Doors, de Jimi Hendrix et la célèbre pochette du disque Sgt. Pepper’s lonely hearts club band.
La révolution psychédélique est en marche. Le documentaire suit les traces du mouvement dans les lieux qui l’ont vu naître : San Francisco, Los Angeles, New York et Londres. Il commence par retrouver, à Eugene dans l’Oregon, le légendaire bus multicolore avec lequel l’écrivain Ken Kesey et son groupe, les Merry Pranksters, sillonnent les routes américaines à partir de 1964 pour organiser de grandes fêtes au cours desquelles les participants s’emparent allègrement du LSD et de la marijuana. Un groupe de copains, les Grateful Dead, assure l’accompagnement musical de ces “acid tests”. Ils deviennent bientôt les figures psychédéliques les plus importantes de la côte Ouest…
⇒ 67, année psychédélique (Psychedelic Revolution ‘67)
Documentaire de Christoph Dreher, Allemagne 2007, 75 min.
… et, à partir de 23h45
Des court métrages psychédéliques
Production: Kloos und Co. Medien
⇒ Turn on, Tune in, Drop out !
La période psychédélique a produit de nombreux courts métrages qui en reflètent l’esthétique : enchevêtrement, courbes sinueuses, flux, hallucinations… Dans les années 60, le psychologue américain Timothy Leary, partisan de l’utilisation scientifique des drogues, donne le mot d’ordre : « Turn on, tune in, drop out ! » (« Viens, mets-toi dans le coup, décroche »).
⇒ Be-In
Court métrage de Jerry Abrams
(États-Unis, 1967, 7mn)
L’un des premiers happenings des années 1960 : en janvier 1967, à San Francisco, des milliers de hippies assistent à un concert psychédélique et écoutent Timothy Leary.
⇒ Eyetoon
Court métrage de Jerry Abrams
(États-Unis, 1967/1968, 8mn)
Un montage qui associe des images de passants à New York, des fleurs, la mer, des paysages enneigés et un couple en train de faire l’amour.
⇒ Beatles Electronique
Court métrage de Nam June Paik et Jud Yalkut
(États-Unis, 1966/1969, 3mn)
Un collage sonore d’extraits de concert des Beatles, avec répétition des schémas musicaux, lumières néon et distorsions électromagnétiques.
⇒ San Francisco
Court métrage de Ronald Nameth
(Royaume-Uni, 1967/1968, 15mn)
Portrait impressionniste de la ville avec, en fond sonore, une version longue de « Interstellar Overdrive » des Pink Floyd.
⇒ Andy Warhol's Exploding Plastic Inevitable
Court métrage de Ronald Nameth
(États-Unis/Royaume-Uni, 1967, 12mn)
En avril 1966, Andy Warhol et le Velvet Underground organisent à la Factory le premier show multimédia psychédélique : Exploding plastic inevitable.
L’ensemble de la programmation des huit mardis de ces deux mois se trouve ici.
Illustration : Arte.
http://www.dailymotion.com/video/xpym3_the-doors-the-end-live
je ne m'en lasse pas...
Rédigé par : Eve | 03/07/2007 à 23h37