Elle dit s’être « séparée » de son directeur de cabinet
La ministre de la Justice Rachida Dati a déclaré mercredi à Haubourdin (Nord) au sujet du départ de son directeur de cabinet, suivi quelques jours plus tard de trois de ses conseillers, qu'elle « ne (voyait) pas où (était) le drame ».
« J'ai eu un directeur de cabinet, je m'en suis séparée. J'ai un nouveau directeur de cabinet, il organise le cabinet, c'est de sa responsabilité. Je ne vois pas où est le drame... », a affirmé à la presse la ministre, à l'issue d'une visite du centre de semi-liberté d'Haubourdin. Pourtant, ledit directeur de cabinet partant, Michel Dobdkine, était parti « pour des raisons personnelles, strictement personnelles », d’après Guilaume Didier, le porte-parole de la ministre (et dir’com’ de son prédécesseur)…
« Ce sont des équipes. Les cabinets ministériels et les ministres sont au service des Français, ce ne sont pas des contrats à durée indéterminée », a expliqué celle que des confrères suisses appellent « la caution morale de Nicolas Sarkozy ». Certes, les emplois de cabinet ne sont pas des CDI, mais certains durent plus longtemps qu’un ou deux mois… Même un étudiant est capable de se trouver un job d’été pour deux mois (si le climat s’y prête, bien sûr)…
Alors que ces départs interviennent moins d'un mois et demi après la formation du cabinet, Mme Dati a affirmé devant les journalistes qui la suivaient : « Il vaut mieux que ça change au début et que ça s'adapte. Qu'est-ce que vous vouliez que je fasse ? Que je m'accommode et que je dise : ne faisons pas de vagues... »
Pas de vagues, certes, mais la Justice ne tourne pas toujours bien rond et n’est pas la même pour tous dans le pays des Droits de l’Homme. On peut fort légitimement se demander pourquoi ce mercredi une information a été ouverte pour « assassinat » suite à la mort du fils du président tchadien Idriss Déby le 2 juillet dans les Hauts-de-Seine… et que hier, le parquet de paris a dit qu’une information (pour « coups mortels et non-assistance à personne en danger ») allait être ouverte dans le cadre de la mort de Lamine Dieng, entre les mains de la police dans le 20e, le… 17 juin. La réponse est contenue dans la question ? Ah bon…
Fabien Abitbol, avec AFP
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