Il veut développer son utilisation contre la délinquance
Paris compte plus de 300 caméras sur la voie publique. A lui seul, le réseau RATP comptera d’ici à la fin de l’année 6 450 caméras dans le métro et le RER, et 18 000 à bord de ses bus. Ce n’est pas assez, selon le nouveau préfet de police de Paris, Michel Gaudin, qui participait pour la première fois hier au Conseil de Paris.
Selon lui, la vidéo « ne permet pas d’empêcher la délinquance mais elle a un effet dissuasif » et elle « constitue un outil remarquable d’aide à l’élucidation ». Pour autant, en termes d’équipement, Paris est loin derrière d’autres capitales. « Nous devrons ensemble réfléchir à cette question », a déclaré le préfet. A Londres, une même personne peut être filmée jusqu’à trois cents fois par jour… alors qu’en France la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a imposé des règles strictes pour éviter toute violation de la vie privée.
Copier sa rivale d’outre-Manche n’est sans doute pas la préoccupation du nouveau préfet. Dès lors, pourquoi développer la vidéosurveillance ? Selon Michel Gaudin (un proche de Nicolas Sarkozy, note du ouaibemaître), « le risque terroriste demeure très présent » dans la capitale (placée en plan Vigipirate rouge depuis plusieurs mois ; Patrice Ribeiro, secrétaire national du syndicat de police Synergie officiers, tempère : « Paris est le lieu de représentation diplomatique et consulaire, la menace est forcément plus importante que dans d’autres villes. Il n’y a pas eu d’attentat depuis plusieurs années mais plusieurs réseaux ont été démantelés, notamment celui de la filière tchétchène ou celui de La Courneuve. Aujourd’hui, la menace est essentiellement salafiste, avec la radicalisation de certains groupes en Algérie, et de l’approche des élections au Maroc. »
© Aurélie Sarrot, pour Metrofrance.com (publié dans l’édition parisienne du 26 juin)
Commentaires