Le Premier ministre François Fillon a fait mercredi à Nantes une « mise au point » sur le dossier controversé de la « TVA sociale », qu'il a à nouveau rebaptisée « TVA antidélocalisation » lors d'un meeting de soutien aux candidats UMP des Pays de la Loire aux élections législatives.
Cette idée « morale » et « juste » permettrait de « faire participer les entreprises étrangères qui vendent en France à notre protection sociale », a déclaré le Premier ministre devant près de 1 500 personnes, réunies au Parc des expositions de la Beaujoire.
« Sur son taux, beaucoup imaginent déjà une majoration de 5 % de la TVA », a ajouté l'ancien président du Conseil régional des Pays de la Loire. « C'est aller un peu vite. 5 % est un plafond au regard de nos engagements européens. Faudra-t-il aller jusque-là ? Nous le verrons. Le gouvernement y travaille. »
DSK et la TVA
François Fillon en a profité, au passage, pour dénoncer la « confusion entretenue par la gauche, par les mêmes qui avaient inscrit la TVA sociale dans leurs projets il n'y a pas si longtemps ». « Je pense à Dominique Strauss-Kahn et au programme du Parti socialiste lors de son congrès du Mans », a ajouté le chef du gouvernement.
François Fillon s'est également fait le chantre de « l'ouverture », lors de ce meeting de l'entre-deux tours. « Au grand désespoir du parti socialiste, nous avons fait l'ouverture, la vraie ouverture », a lancé à la tribune le chef du gouvernement.
Nominations
« Nous octroierons un vrai statut à l'opposition, en accordant à l'un de ses membres la présidence de la commission des finances de l'Assemblée nationale », a-t-il poursuivi. « En confiant cette commission à l'un de nos adversaires, nous ne faisons pas un cadeau médiatique à la gauche : nous faisons un pari politique sur la capacité de l'opposition à travailler pour l'intérêt général. »
François Fillon, qui veut « en finir avec les nominations discrétionnaires », a par ailleurs déclaré vouloir « donner au Parlement son mot à dire sur le choix des personnalités appelées à siéger au sein des autorités indépendantes et à diriger nos entreprises publiques ».
© Guillaume Frouin, Nantes, « 20 Minutes »
Commentaires