Le taux de participation au premier tour de l'élection présidentielle de ce dimanche s'établissait à 73,87 % à 17h00, soit 15 points de plus qu'en 2002, indique-t-on au ministère de l’Intérieur, qui indiquera ici les résultats à partir de l’heure légale (20 heures), département par département.
Ce chiffre de participation au milieu de l’après-midi (une heure avant la fermeture pour les petites villes, trois heures avant pour l’Ile-de-France (sauf la Seine-et-Marne) au premier tour de la présidentielle avait globalement baissé depuis 26 ans. Passé de 66,2% en 1981 à 69,1% (1988), il a ensuite chuté à 64% en 1995 et 58,5% en 2002.
Le chiffre final de votants pourrait approcher le record de participation pour le premier tour d'une élection présidentielle, établi lors du premier scrutin au suffrage universel, en 1965 (84,8%). Il a constamment baissé depuis, pour atteindre son niveau le plus bas le 21 avril 2002 (73%).
A la mi-journée, dans le quarier des Amandiers (Paris 20e), il fallait attendre une heure pour voter à l’école de la rue des Amandiers (à 12h30), plus de 45 minutes pour voter à celle de la rue de Tlemcen et une heure pour se rendre aux urnes de celle de la rue Sorbier, où l’on entrait par la cour de récréation, afin d’éviter les marches.
N’oublions pas que, cette année, à Paris, il y a moins de bureaux pour davantage d’électeurs, ce qui semble être également le cas dans certains endroits des Pays-de-la-Loire, où plusieurs centaines de personnes n’ont pas été radiées d’une liste lors de leur déménagement et possèdent donc deux cartes d’électeur.
Un nombre record de 44,5 millions d'électeurs est appelé cette année aux urnes, dont 3,3 millions d'inscrits supplémentaires par rapport à la présidentielle de 2002.
Dans une commune de Guyane, hier, si le bureau de vote a fermé à 18h, heure locale (minuit, heure de Paris), la queue était tellement impressionnante que l’urne est restée ouverte 90 minutes de plus que la normale.
Fabien Abitbol
avec agences (infographie © Reuters)
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