L’Espace pour le Commerce, l’artisanat et les entreprises occupé
Des précaires de toutes sortes (chômeurs, érémistes, salariés précaires, sans emploi, indépendants, pigistes, allocataires, malades, handicapé-és, intermittent-es, intérimaires, étudiant-es, stagiaires, sans-papiers, travailleur/euses du sexe…) du réseau May Day France ont occupé hier après-midi 28 novembre l’antenne du 20e de la Direction du Développement économique et de l’Emploi (Espace pour le Commerce, l’artisanat et les entreprises du 81, rue des Vignoles).
Ils en sont repartis vers 17 h 30 après avoir obtenu une promesse de rendez-vous pour le 6 décembre avec Mylène Stambouli, adjointe au Maire de Paris, chargée de la Lutte contre l’exclusion.
Mais l’Espace pour le Commerce, l’artisanat et les entreprises (ECA) est une structure avant tout locale (dépendant de la Mairie de Paris), qui ne dispose pas de fonds propres. A l’Espace Commerce Artisanat et petites entreprises du 20e arrondissement, on trouve une « Cellule d’accompagnement à la recherche de financements » ouverte à l’ensemble des Très Petites Entreprises parisiennes (moins de 20 salariés). La cellule est en mesure d’informer sur l’ensemble des solutions financières, haut et bas de bilan, susceptibles de répondre aux besoins des créateurs et des entrepreneurs, de tous secteurs.
Son objectif est de faciliter l’accès au crédit bancaire des dirigeants de Très Petites Entreprises (TPE) et des créateurs d’entreprises implantés sur le territoire parisien. Elle a aussi une action d’information auprès des banques et des sociétés de caution parisiennes sur les dispositifs financiers complémentaires portés par la Ville de Paris.
Les militants de May Day en colère n'avaient donc pas frappé à la bonne porte…
même s'ils pnt obtenu un rendez-vous avec une élue.
Voici le texte de revendication du réseau May Day :
A PARIS, DU FRIC POUR LES PRECAIRES, MAINTENANT !Nous occupons aujourd’hui l’espace financement des entreprises de moins de 20 salariés de la Mairie de Paris, sis au 81, rue des Vignoles 75020.(« Espace Commerce et Artisanat »). Chômeurs, intermittents du RMI, salariés précaires du département ou du privé, nous sommes les grands oubliés du développement parisien.
Il y a quelques jours, Bertrand Delanöe faisait en conseil de Paris une communication sur le développement économique depuis cinq ans : le Maire est heureux parce que Paris est classée avant Londres, qu’il s’agisse de la présence dans la capitale de grandes entreprises et de leur dirigeants, ou de l’implantations de foires internationales.
Le Maire est ravi d’avoir mis à disposition des centaines de milliers de m2 pour que les entreprises puissent s’installer, la Ville n’hésite pas à allonger des dizaines de millions d’euros pour faciliter la vie des entreprises : multiplication par dix des aides pour le placement privé des demandeurs d’emploi, c’est-à-dire subventions à la pelle pour MANPOWER et ALTEDIA, mise à disposition de locaux, permanences juridiques gratuites…
Et les précaires dans tout ça ? Doivent ils se contenter de voir le chômage baisser, quand la reprise d’emploi se fait dans des secteurs non choisis, à temps partiel, pour un salaire qui ne permet pas plus qu’un minima social de se loger et de vivre ?
Devons nous nous réjouir de ces nouveaux commerces , de ces immeubles de bureau qui poussent comme des champignons, quand un Rmiste sur deux n’a pas de logement , quand même dormir dans la rue ou dans une tente devient impossible ?
La Ville nous refuse les miettes ? Nous venons chercher notre part du gâteau !
Aujourd’hui, collectivement nous souhaitons remettre et voir satisfaites nos demandes d’aides par les adjoints concernés.
Individuellement, les services sociaux ont toujours une bonne raison de nous envoyer balader : parce qu’on n’a pas retrouvé d’emploi, ou qu’on en a retrouvé un qui nous fait perdre nos droits, parce qu’on n’est pas depuis assez longtemps sur Paris ou parce qu’on est trop connu des services sociaux, parce qu’on n’a pas le bon titre de séjour ou le bon statut.
Le seul critère acceptable, ce sont nos besoins : bien manger, se loger, financer une formation, un accès aux transport, à la culture….
Réseau MAY-DAY PARIS
Les dizaines d’occupants sont ressortis vers 17h30 de l’Espace Commerce de la Ville de Paris après réception du fax ci-dessous
« A l’attention du Réseau May-Day
Je vous confirme la proposition de rendez-vous le mercredi 6 décembre à 14h à l’Hôtel de Ville en présence d’un membre du cabinet de Madame Gisèle STIEVENARD, Adjointe au Maire de Paris chargée des Affaires sociales.
A cette occasion, seront examinés les dossiers de demandes d’aides que vous avez transmis à la Mairie de Paris.
Veuillez agréer, l’assurance de ma considération.
Mylène STAMBOULI Adjointe au Maire de Paris, Chargée de la lutte contre l’exclusion »
Ils restent néanmoins mobilisés « jusqu’a ce que l’accès aux aides sociales pour les précaires d’une des villes les plus riches du monde soit à la hauteur des aides accordées aux entreprises de la Capitale ».
« En attendant », précisent-ils, lors du rendez-vous du 6 décembre « seront amenées de nouvelles demandes d’aides des précaires parisiens qui , chaque semaine viennent dans nos permanences pour tenter de résoudre leurs problèmes financiers ! »
La précarité c'est pas une fatalité ! ! !
Alors pourquoi ?
En FRANCE on accepte de mettre des personnes dans des situations précaires, pour après dépenser plus sans vraiment solutionner le problème ?
Rédigé par : krasna raoul | 12/01/2007 à 23h19
Des éléments de réponse se trouvent ici :
http://www.ac-reseau.org/
Rédigé par : Fabien | 13/01/2007 à 00h04
Merci Fabien...
Je vais regarder.
Rédigé par : krasna raoul | 13/01/2007 à 02h07