7ici que ça se passe

Quelques places pour La Lettre

Il reste encore quelques places pour La Lettre, de Manoel de Oliveira, qui sera projeté ce mercredi 23 mars au pavillon Carré de Baudouin, à 18h30, dans le cadre du cycle "Cinéma & Littérature" de l’association Belleville en vue(s).

Sorti en 1999 et Prix du Jury à Cannes, La Lettre (lire ici la présentation du Ciné-club de Caen) est une transposition dans le Paris contemporain du roman de Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves. Le réalisateur y a relevé le défi de l'adaptation par une mise en scène précise et épurée, soulignant la beauté et la profondeur du personnage.

Lors de sa sortie (“première exploitation”), le film ne fit que 102000 entrées en France, dont 40000 à Paris. Sort souvent réservé aux bons films…

Attention: la réservation est obligatoire, soit par courriel à [email protected] soit par téléphone au 01 40 33 94 15.

Algérie en avant-première aux 3 Luxembourg

Les associations Le Maghreb des Films et Le Manifeste des Libertés présenteront mercredi 23 mars aux 3 Luxembourg deux films en avant-première, à partir de 20h30, chacun suivi d’un débat en présence de sa réalisatrice.

Allah Ghaleb (On n’y peut rien), de Nadia Makhlouf (45mn), traite de l'intimité de trois femmes, se plongeant dans les réalités algériennes. «Ce film s'est présentée à moi comme une sorte d'évidence. Trois femmes kabyles se racontent et s'abandonnent par des mots, des gestes et des regards sur la condition de la femme en Kabylie», dit Nadia Makhlouf.

• Pour en savoir plus sur ce film, cliquer ici ou là.

Avant de franchir la ligne d'horizon, de Habiba Djahnine (64mn), est un regard sur vingt ans de mobilisation et répression politique en Algérie à travers la parole de femmes et d'hommes militants, mais aussi une vision personnelle de la réalisatrice sur son pays. «Dans ce film j'ai été à la rencontre de militants et de militantes qui continuent d'agir. Les rencontrer, les surprendre dans leur espace de vie, de travail ou de lutte», explique Habiba Djahnine, réalisatrice par ailleurs de Lettre à ma sœur, en 2006, sur sa sœur assassinée à Tizi Ouzou…

• Pour en savoir plus, cliquer ici.

Quant au Maghreb des Films de novembre 2011, il commence à s’esquisser…

Allah Ghaleb, suivi de Avant de franchir la ligne d’horizon

Mercredi 23 mars, 20h30

Cinéma Les 3 Luxembourg

67, rue Monsieur le Prince – 75006 Paris

Théâtre solidaire

Du 18 mars au 9 avril, l’association SCRIBE-Paris propose neuf représentations de Marcia Hesse (création de Fabrice Melquiot, auteur associé au Théâtre de la Ville en 2010/2011, et nouveau directeur de Am Stram Gram à Genève), dont le produit des entrées servira à financer des bourses d’étude pour des étudiants du Haut-Karabagh.

«Une maison sur une presque île, la seule, celle des Hesse. Un soir de Saint-Sylvestre où la tempête fait rage. Georgia Hesse a rassemblé son clan. Mère, frères et sœurs, conjoints, amis, neveux et nièces se télescopent pour une réunion triste et folle. La vie semble suivre son cours ordinaire: vieillesse solitaire, règlements de compte entre adolescents, désir de reconnaissance des uns et blessure secrète des autres.

Les discussions passent du coq à l’âne, quand elles ne tournent pas en boucle. Elles roulent sur la météo, les poivrons de Rimbaud, la moustache de Staline, Hiroshima, etc… mais derrière chacun des mots échangés, même les plus anodins, se cache Marcia Hesse.»

Donnée pour la première fois en 2005 au Théâtre des Abbesses, à Paris, Marcia Hesse a été reprise deux ans durant en France. La distribution que propose SCRIBE-Paris va du rôle de Maria Hesse, tenu par la jeune Hanna Bieche, 20 ans, étudiante en psychologie, à Gabrielle Sutter, interprétée par Marie Larrat, la doyenne du haut de ses 31 ans. Car les adhérents de l’association SCRIBE-Paris (Solidarité Chrétienne Résolument Internationale pour le financement de Bourse d’Etudes) sont des étudiants et des jeunes actifs de la région parisienne.

Les spectacles réalisés par l’association servent à recueillir des fonds pour financer, à hauteur de 80%, les frais d’inscription dans les universités des pays des jeunes sélectionnés via des bourses d’études. Depuis 2002, l’action de SCRIBE-Paris est tournée vers les étudiants du Haut-Karabagh, majoritairement des Arméniens en Azerbaïdjan (cliquer ici pour plus de détails, là pour télécharger les statuts de l’association).

A l’issue des représentations, le public est invité à laisser une participation. Grâce aux dons récoltés auprès du millier de spectateurs qui, chaque année selon l’association, se présente, 72 étudiants (dont près des deux-tiers sont des femmes) ont été ou sont soutenus, dans le droit, la biologie, la chimie, l’économie, le journalisme, la médecine,…

Réservation jusqu’à trois heures avant le spectacle, par courriel ([email protected]) ou par tél. au 06 43 12 88 10

Représentations en mars:

Vendredi 18 à 20h30, dimanche 20 à 17h00, samedi 26 à 20h30, dimanche 27 à 17h00 (passage à l’heure d’été): Espace Quartier Latin, 37, rue Tournefort, 75005 Paris (Métro Place Monge ou Censier-Daubenton)

Représentations en avril:

Samedi 2 à 20h00: Passy, Maison de l’Annonciation, 27, rue de l’Annonciation, 75016 Paris (Métro Passy ou La Muette)

Dimanche 3 à 15h30: Halle des Epinettes, 45/47, rue de l’Egalité, Issy-les-Moulineaux (Métro Mairie d’Issy, puis bus 169, direction Pont de Sèvres, arrêt Cimetière d’Issy)

Vendredi 8 et samedi 9 à 20h30: Espace Quartier Latin, 37, rue Tournefort, 75005 Paris (Métro Place Monge ou Censier-Daubenton)

Dossier de presse à télécharger ici

Le 20e au Café des Délices

Le prochain «Apéro des XXièmois» aura lieu ce jeudi 17 mars au Café des Délices (anciennement “Chez Constant”), à deux pas de la piscine Alfred-Nakache, à Belleville, à partir de 19heures.

Parce qu’en milieu urbain les relations entre voisins sont souvent froides ou timides (quand elles ne sont pas inexistantes), le site de quartier Peuplade permet la prise de contact avec les proches.

Le rendez-vous du 17 mars au Café des Délices sera l’occasion, pour les habitants de l’arrondissement et leurs proches voisins, qu’ils soient récemment arrivés ou fins connaisseurs du quartier, de se retrouver autour d’une consommation (la kémia y est agréablement offerte, moins généreuse tout de même que celle-ci, faut pas exagérer), et de tisser de nouveaux liens. N’oubliez pas de dire que vous venez de la part de Peuplades, d’autant que ce bar-restaurant est, comme les vestiges du quartier, fréquenté par pas mal d’habitués.

Un lieu présenté par Invisible Paris (en anglais), et évidemment par Tunisiens du Monde (en français).

Photo: F. A.

Apéro des XXièmois
Jeudi 17 mars 2011
Au Café des Délices, à partir de 19 heures
7, rue Dénoyez (entrée par la rue Lemon) - 75020 Paris - Métro Belleville ou Couronnes

Ceci est une pipe !

Afin d’annoncer sur son site Internet les diverses animations qui avaient lieu ce mardi 15 mars à l’heure du déjeuner en l’honneur de Georges Brassens, la RATP a utilisé l’affiche de Joan Sfar pour l’exposition qui se déroule à La Villette jusqu’au 31 août prochain.

«Brassens ou la liberté» représente l’auteur compositeur interprète affublé d’une pipe… dessinée. Il ne s’agit donc pas d’une œuvre originale de l’époque du vivant de Brassens, contrairement à celle représentant Annie Girardot et… censurée par la régie publicitaire de la même RATP, pour cause de cigarette.

Les amateurs de Brassens et d’art apprécieront. D’autant que Libération avait titré, le 30 octobre 1981, «Brassens casse sa pipe» (voir ici les repères chronologiques).

Les Claques Au Café de Paris

Comme chaque deuxième vendredi du mois, la troupe d’impro Les Claques (page Facebook ici) vient se produire Au Café de Paris, à deux pas du métro Ménilmontant.

Sur un site Ouaibe tout neuf, la troupe indique dans le colonne de droite les différentes dates, y compris en juillet et août. Pas de raison de les rater…

Par ailleurs, les six fondateurs précisent que d'autres joueurs les «rejoignent au fil du temps, guidés par cette envie de jouer ensemble, de se retrouver dans la complicité de l'amitié et dans le partage d'une conception proche sinon similaire de l'improvisation». C’est pour cette raison que, lors de la dernière annonce sur ce blogue, en décembre 2010, j’avais par erreur annoncé Oriane… qui n’était pas en France à ce moment-là.

La soirée «vous garantit au moins une scène burlesque, un jeu de mot, une scène scandaleuse, un bide, un tour de passe-passe, un engagement politique fort, une recette culinaire inédite, un coming-out, un truc que l'on ne comprend pas et une soirée réussie!», écrivent-ils sur leur blogue… Comme souvent.

Au Café de Paris – 158, rue Oberkampf (11e)

Les Claques (impro) – vendredi 11 mars à 20h30

Entrée 5€ (hors boisson et repas éventuel)

Métro Ménilmontant (ou Rue Saint-Maur), bus 96, Noctilien N12 ou N23

Sarkozy et DSK ne seront pas censurés

Pour des raisons diplomatiques, une œuvre de Werner Moron, artiste belge initiateur du Front de libération de la couleur (FLC), a bien failli ne pas participer au Printemps de l’irrévérence… car jugée peu respectueuse du pays hôte, la France.

Soutenu par la Province de Liège, le Printemps de l’irrévérence se tient du 18 mars au 29 mai au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, indique la plaquette programme (20 pages, à télécharger ici). Plaquette d’autant plus agréable à lire —et alléchante— que, d’emblée, elle donne le ton (en page 3):

«L’Irrévérence, état d’esprit, fait d’impertinence, de révolte, d’irrespect, mais aussi d’audace, d’humour et de dérision, est une constante dans la production de nombreux artistes belges francophones.

«Qu’il s’agisse d’arts plastiques, de musique, de cinéma, de littérature, voire de formes mêlant joyeusement ces disciplines, l’irrévérence irrigue tous les champs artistiques, particulièrement à Liège où les créateurs, volontiers frondeurs et insolents, font preuve d’une attitude résolument anti conformiste.

«Le Printemps de l’Irrévérence tentera de vous en présenter un florilège, des précurseurs aux créateurs émergents, à travers une importante exposition dédiée aux arts contemporains et de nombreux événements (performances, concerts, spectacles, projections…).»

Le Printemps s’ouvre avec l’exposition L’Art de l’Irrévérence, où l’on ose espérer pouvoir faire confiance à l’humour de nos voisins belges. Surtout que l’expo dure tout le temps du Printemps et participera à La Nuit des musées (14 mai). L’eau à la bouche, à voir la liste des invités qui présenteront les installations, vidéos, photographies, peintures et sculptures «une joyeuse mêlée intergénérationnelle», précise le dossier de presse (Roland Breucker, Dominique Castronovo et Bernard Secondini, Jacques Charlier, Ronald Dagonnier, Messieurs Delmotte, Eric Duyckaerts, Laurent Impeduglia, Pierre Kroll, Sophie Langohr, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Thomas Mazzarella, Benjamin Monti, Werner Moron, Yves Montmayeur, Johan Muyle, Jacques Louis, Nyst, Phil, Pol Pierart, André Stas, Marie Zolamian).

Mais… Jean-Marie Wynants nous apprenait mardi matin dans Le Soir que l’un des tableaux ne serait pas à l’expo. Intitulée «Le Ton pastel est donné», il s’agissait d’une représentation, sur fond de drapeau tricolore, de Dominique Strauss-Kahn et de Nicolas Sarkozy. Le possible candidat de gauche étant supposé être à gauche, il se trouve donc sur fond bleu, et celui de droite, à droite, est sur fond rouge. Un humour belge bien comme il faut, totalement dans le ton de l’exposition.

Le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles ne l’entendit pas de cette oreille, qui décida de ne point exposer. Et Christian Bourgoignie expliqua au Soir: «Si nous montrons cette œuvre, on risque qu'on ne parle que de ça. Cela sera monté en épingle.» Mais en l'interdisant, on risque d'en parler plus encore?, demande Le Soir… «Je sais, c'est un casse-tête. Mais tant pis j'assume. On ne se rend pas compte de la susceptibilité des pays hôtes sur certains sujets. Je suis pour une totale liberté d'expression et je l'ai défendue lors de notre exposition précédente que la police a voulu faire fermer en raison d'images nettement plus choquantes que celle-ci. Mais ici, il s'agit de respect envers le pays qui nous accueille.»

«Si mon directeur Philippe Suinen me dit: Christian tu dois présenter cette œuvre, j'obéirai bien sûr. Mais en l'état, en vertu de ma conscience professionnelle, je ne la présente pas.», concluait-il.

Il fallait donc tirer de la lecture de la rubrique Culture du Soir deux enseignements:

• le directeur du Centre Wallonie-Bruxelles ne voulait pas offenser la susceptibilité des Français (de Sarcelles à Washington ou de Neuilly à la rue Saint-Honoré?);

• la police lui a déjà causé quelque souci à l'occasion de Congophonies Cha cha…

Le deuxième enseignement donne une idée sur la question que posait le premier.

Dans la journée, Christian Bourgoignie a eu un entretien avec son supérieur hiérarchique, l’administrateur général de Wallonie-Bruxelles International, Philippe Suinen: au nom du principe de la liberté d’expression, le tableau devrait être exposé.

Fabien Abitbol, ill.: Le Ton pastel est donné © Werner Moron

(merci à Anne-Marie pour l’alerte)

Printemps de l’Irrévérence / L’Art de l’Irrévérence

Centre Wallonie-Bruxelles à Paris – 127/129, rue Saint-Martin (4e) – M° Rambuteau, Hôtel-de-Ville ou Châtelet, bus 96 - Tous les jours du lundi au vendredi de 9h à 19h, les samedis et dimanches de 11h à 19h. Fermé les jours fériés.

Carnaval : c’est aujourd’hui

Le 14e carnaval de Paris quittera la Place Gambetta ce dimanche vers 15h pour se rendre à l’Hôtel de Ville, en passant par Belleville et la rue du Temple (parcours ici).

En 2010 (vidéo ci-dessus, durée 8 min.), il avait coïncidé avec le Nouvel An chinois. C’était également la première fois que les organisateurs avaient associé les trois autres arrondissements du carrefour de Belleville au 20e arrondissement, jusque là unique initiateur du carnaval depuis que Alain Riou avait réussi à le relancer (lire ici un rapide historique et là la fiche wikipédia créée en septembre 2007). Une soixantaine d'animations et un millier de participants sont inscrits, selon les dernières informations diffusées par les organisateurs.

Deux jours avec les Filles de joie

Le Cabaret des Filles de joie sera ce samedi 12 et dimanche 13 février à La Bellevilloise, à l’occasion de la Saint-Valentin (vidéo ci-dessous : Princesses et contes de fées, juin 2010, 5 min.).

Lundi 14, c’est la “fameuse” Saint-Valentin. A cette occasion, les voisines amatrices du Cabaret des Filles de joie ont programmé deux spectacles pour sortir avec sa moitié (ou la rencontrer sur place, qui sait ?) à la Bellevilloise, dans le 20e arrondissement. L’occasion glamour et drôle, originale et pleine d’entrain de célébrer la beauté des femmes.

La même revue sera jouée à l'identique avec un bonus le dimanche: un bal pour danser avec les artistes.

Au programme : une grande revue de deux heures avec 25 artistes sur scène, un orchestre live et des effeuillages new burlesques.
Cabaret de La Saint Valentin des Filles de Joie - Vive l'Amour
Samedi 12 février de 19h à 23h et dimanche 13 février de 17h à minuit
En invités vedettes ce mois-ci, Anna Petrovna au piano, Louise Berlingot, Rachel Gardner Smith, et… bien entendu, les élèves les plus assidues de l'Ecole des Filles de joie, dont les téléspectateurs de W9 ont pu avoir un aperçu vendredi soir à partir de 23heures.
Avec, évidemment, Juliette Dragon en maîtresse de cérémonie.
Tarif : 4€, gratuit pour les enfants.

Forum de la Bellevilloise - 19/21 rue Boyer - Hauts de Ménilmontant - 75020 Paris
M° Gambetta ou Ménilmontant, bus 96 ou 26.

Renseignements complémentaires sur Facebook

Page MySpace ICI

Charonne : hommage et documentaire

Mardi 8 février, à l’occasion du 49e anniversaire de la répression lors de la manifestation contre l’OAS et la Guerre d’Algérie, un dépôt de gerbe est prévu au Père-Lachaise à 11h, suivi d’un autre à 12h30 au métro Charonne, indique le site de L’Humanité.

Par ailleurs, le mardi suivant (15 février), la mairie du 11e organise une soirée autour du film de Daniel Kupferstein «Mourir à Charonne, pourquoi?», avec une conférence-débat sur le drame du 8 février 1962. Ce documentaire de 60 minutes sorti en 2009 met notamment en scène plusieurs témoins de l’époque, dont Marina Vlady (photo), ainsi que le fils de l’une des victimes.

C’est à cause de la confusion, dans les mémoires, entre la manifestation du 17 octobre 1961 et le massacre de Charonne que le réalisateur a tenu à faire, en quelque sorte, une “suite” à «Dissimulation d’un massacre» (52 min., 2001).

Après la projection, le débat sera animé par Daniel Kupferstein, avec la participation de familles de victimes, dont Yves Bernard et Dominique Minacori, et de manifestants d’alors, dont Guy Gouyet, syndicaliste (Entrée libre, à 18h30, Mairie du 11e, Salle des fêtes).

Pour rappel, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, les anciens de l’OAS ont la possibilité de manifester à Paris, à l’occasion du 26 mars, pour commémorer la rue d'Isly. Ils ont commencé dès 2008.