Annie Girardot, paix à ses cendres, est en Une du dernier numéro du Point, avec comme sous-titre «La femme libérée, un destin français». La publicité pour le journal a été modifiée par la régie publicitaire en charge de l’affichage dans le métro parisien, souligne ici Arrêt sur Images.
L’ARPP, autorité chargée de réguler la publicité en France (anciennement BVP) avait pourtant rendu en mai 2009 ce qu’il convient d’appeler l’«avis Tati», du nom du cinéaste à la pipe. Qui indiquait trois critères à réunir pour que le tabac ne soit pas banni d’une publicité:
“Les campagnes doivent émaner d’annonceurs qui n’ont aucun lien avec l’industrie ou la distribution du tabac, et avoir une finalité culturelle ou artistique.
“Les personnes représentées dans les publicités, avec les produits de consommation du tabac, doivent être disparues, ou figurer dans des œuvres d’art partie intégrante d’une promotion publicitaire pour une manifestation artistique.
“Les produits de consommation du tabac, représentés et utilisés dans les publicités, doivent être inséparables de l’image et de la personnalité de la personne disparue qui y figure”.
Jusqu’à plus ample informé:
1/Le Point ne se fume pas et a une finalité culturelle, d’où son faible taux de TVA,
2/Les obsèques de Annie Girardot ayant eu lieu vendredi dernier, on peut supposer qu’elle est décédée. C'est du reste pour cela que Le Point la met en couverture ;
3/Elle n’a jamais caché qu’elle fumait, et sa main ballante sur la photo intrigue.
F. A., photo ASI