7ici que ça se passe

A ch’val !

656 cavaliers de la Garde Républicaine ont été engagés, en avril 2012, sur le ressort de la capitale, indique PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de paris (PP) dans son édition n°216 du 23 mai.

Ces cavaliers ont assuré particulièrement des missions de sécurité dans les secteurs Tuileries-Quai de Seine (1er), Champ de Mars (7e), Champs Elysées (8e), Bois de Boulogne et de Vincennes et mail Binet (18e), précise la PP.

Ils ont «évincé» 4.373 personnes, contrôlé 160 personnes et 815 véhicules.

Douze personnes ont été interpellées en avril, soit quatre pour exhibition sexuelle, deux pour vente à la sauvette, deux pour infraction à la législation sur le séjour, deux pour délit routier et deux autres faisant l’objet d’une fiche de recherche.

F.A., photo PP

Encore une permanence politique vandalisée

Le maire de Paris Bertrand Delanoë exprime sa «condamnation la plus ferme à la suite de l'acte de vandalisme commis contre le local du Parti socialiste dans le 5ème arrondissement de Paris» dans un communiqué diffusé sur le blogue de Lyne Cohen-Solal, élue PS de l’arrondissement et adjointe en charge du Commerce.

La permanence de Mme Cohen-Solal est (au moins) la quatrième permanence politique à être dégradée en une huitaine de jours à Paris après celle de la députée PS George Pau-Langevin, dans le 20e arrondissement, celle de la section socialiste du 20e arrondissement, et celle de Franck Margain, conseiller régional UMP qui présente une candidature de droite dissidente aux législatives, comme expliqué ici.

Dans le 5e arrondissement, fief historique des anciens maires de Paris Jacques Chirac et Jean Tiberi, François Hollande avait obtenu 56,22% des voix au second tour de l’élection présidentielle du 6 mai. Un score légèrement supérieure à la moyenne parisienne (lire ici) et largement au-dessus des 50,89% obtenus par Ségolène Royal à la présidentielle de 2007.

Commissariat fantôme

A la suite de la mise en examen d’un policier pour meurtre, et des manifestations de ses collègues hier jusque sur les Champs-Elysées, les médias donnent la parole aux syndicats policiers.

Un blogueur qui habite dans le 20e arrondissement, à deux pas de la rue des Orteaux, relève avec facétie que BFMTV a procédé à son entretien avec le secrétaire général de Unité SGP-Police devant… un commissariat fermé sur décision du ministère de l’Intérieur en 2009.

En 2009, le président de la République s’appelait Nicolas Sarkozy, qui brigue aujourd’hui un second mandat. Six ans plus tôt à peine, le même Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur. Et précisément en 2003 le préfecture de police faisait paraître cet avis de réhabilitation du poste de police… qui aura fait long feu.

Il s’agissait du Poste de Police de Charonne, en retrait du bar Le Biarritz (115, rue des Pyrénées). Du reste, la liste des “points d’accueil” de la PP dans l’arrondissement place bien le point d’accueil à la rue Saint-Blaise. Où il est fermé à la nuit tombée…

Le billet de blogue est à lire ici, avec certains détails pas inintéressants. Et devrait, en toute logique, être en soi un sujet de colère pour des policiers de plus en plus démunis.

F. A., ill.: capture d’écran BFMTV

Mort de Richard Descoings

Richard Descoings, directeur de Sciences Po, est décédé mardi 3 avril à New York dans des circonstances que la police tente d’éclaircir. En avril 2011, le nom de la prestigieuse école avait fait irruption dans la vie de Ménilmontant au détour du dramatique incendie de la Cité du Labyrinthe…

Le directeur de l’IEP Paris se trouvait aux Etats-Unis représentant l’une des trois grandes écoles d'Europe réunies au «Global Colloquium of University Presidents», qui se tenait comme chaque année sous l'égide du secrétaire général des Nations unies. A cette réunion, Richard Descoings, qui aurait eu cinquante-quatre ans en juin prochain, n’a pas assisté.

Dans l’après-midi, des employés de l’hôtel où il était descendu sont allés s'enquérir, et l’ont retrouvé mort dans sa chambre. La police a ouvert une enquête, indique une dépêche.

La porte de la chambre de M. Descoings n’avait apparemment pas été forcée, et des signes laissaient croire aux enquêteurs que le directeur de l’IEP Paris n’avait pas été seul dans sa chambre, précise une autre dépêche détaillant la découverte du corps.

A la tête de Sciences Po depuis 16 ans (quatre mandats), Richard Descoings avait dépoussiéré l’institution en profondeur, l’ouvrant notamment à des foyers modestes et à des étudiants étrangers.

C’est précisément en avril 2011, lors de l'incendie de la Cité du Labyrinthe, qui fit cinq morts et une cinquantaine de blessés au cœur de Ménilmontant, que l’on apprit que deux élèves de Sciences Po étaient décédées, sur un total de quatre étudiantes étrangères tuées.

«Deux d’entre elles sont décédées. Il s’agit de Jasmine JAHANSHAHI, étudiante de l’Université de Californie à Berkeley, et de Louise BROWN, étudiante de l’université de New South Wales à Sydney. Une troisième étudiante est hospitalisée dans un état grave. Il s’agit de Grace FLOTT, étudiante de l’Université de Washington à Seattle», avait écrit sur son blogue Richard Descoings, accueillant les familles des victimes à Paris.

Le texte intégral et le poème en hommage à Louise Brown sont en téléchargement ci-dessous, récupérés dans le cache Google du site Internet de Richard Descoings.

F. A., photo Sciences Po

L'annonce de l'incendie  Téléchargement Incendie-Descoings

To Louise (poème à Louise Brown) Téléchargement ToLouise

Des militants UMP agressent une journaliste

Une journaliste a été prise à partie dimanche midi par des militants UMP, dont une se disant avocat, alors qu’elle réalisait un reportage sur les différents partis politiques qui militaient autour du marché des Enfants Rouges, dans le 3e arrondissement.

Vaea Devatine (ci-contre), une ancienne diplômée de l'IJBA comme votre ouaibemaître, a pu officier auprès des militants du Parti des Libertés, qui tractaient dans le cadre des législatives pour Serge Federbusch, avec ceux du PS, qui soutiennent Seybah Dagoma, avec ceux du Front de Gauche (dont la députée Martine Billard), et ceux du NPA.

C’est le site Internet Paris Tribune qui relate la chose, puisque la journaliste faisait son reportage du dimanche pour ce site.

«Si vous prenez votre appareil photo sans nous demander l'autorisation on l'explose!», s'est entendu dire Vaea Devatine, qui raconte sa mésaventure dominicale à Planet.fr ce lundi 2 avril.

Poisson d’avril, aurait-on pu penser? Pas pour Benjamin Lancar, responsable des jeunes de l’UMP, qui s’est vu obligé de condamner «le comportement d'un militant dimanche matin 1er avril à l'encontre d'une journaliste de La Tribune [sic!], lors d'un tractage dans le IIIe arrondissement».

Du reste, le Poisson d’avril de Paris Tribune a été révélé ce matin: il s’agissait d’un projet de toge pour les conseillers parisiens.

Et maintenant, c’est la porte-parole du candidat de l’UMP à la présidentielle qui s’en prend à un journaliste.

F. A., photo DR

130 personnes évacuées, en majorité des mineurs

La police est intervenue ce jeudi 22 mars à la Porte d’Aubervilliers pour évacuer un campement installé depuis octobre 2011, composé de cent trente personnes, dont plus de la moitié étaient des «enfants mineurs», précise la préfecture de police de Paris (PP).

L’opération se serait déroulée «sans incident», sur un terrain privé, dans le cadre d’une décision du tribunal d’instance du 18e arrondissement remontant à décembre dernier faisant état de «défaillances» en matière d’hygiène et sécurité.

La Porte d'Aubervilliers se trouve à la jontion des 18e et 19e arrondissements, le terrain privé sur lequel était installé ce campement se situant côté 18e.

La PP indique y avoir trouvé des branchements électriques «sauvages» ainsi qu’un mode de chauffage présentant des «risques importants d'incendie».

Les personnes chassées de la Porte d’Aubervilliers sont originaires des pays de l’Est de l’Europe, dont des Roms.

Le secteurs de la Porte d'Aubervilliers a été —essentiellement à partir d'avril 2011— occupé par des migrants tunisiens. Par la suite, les Roms sont devenus plus «visibles» dans l'Est parisien parmi les migrants.

F. A., photo d'archives

Écoles sous surveillance

À la suite du tragique attentat qui a visé lundi matin vers 8heures une école israélite de Toulouse, faisant quatre morts dont trois enfants, des instructions ont été données à tous les préfets de France pour que les écoles et lieux confessionnels soient placés sous surveillance renforcée.

Dans le 20ème arrondissement, face au lycée Voltaire tout proche, à l'angle du passage Monplaisir, c'est un policier de la protection des hautes personnalités qui est chargé de surveiller les allées et venues (photo).

En continuant sur le boulevard de Ménilmontant, où se trouve un centre cultuel, un autre homme en uniforme et lourdement armé parlait au walkie-talkie tandis que le boucher halal mitoyen profitait d'une absence momentanée de clientèle pour fumer une cigarette au soleil, sur le trottoir.

Une ambiance rare, hors période de fête juive, pas vue depuis le lendemain des attentats qui avaient frappé le sol américain en septembre 2001.

Fabien Abitbol, par téléphone portable

Attentat de Toulouse: marche parisienne lundi

Après l’attentat meurtrier qui a visé ce lundi matin tôt une école emblématique de la communauté juive de Toulouse, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) déplore par la voix de son président Jonathan Hayoun «la libération de la parole antisémite et raciste» qui crée selon lui «un climat d’insécurité pour les juifs en France».

L’UEJF, qui se rassemblait à 17h à Toulouse en présence du grand rabbin de France Gilles Bernheim, appelle à un rassemblement parisien ce lundi à 20h30, afin de «rendre hommage aux victimes de l'attentat antisémite de Toulouse».

Cette marche, de la Place de la République à la Place de la Bastille, sera précédée à 19 heures d'une lecture de psaumes à la discrète synagogue Nazareth, dans le 3e arrondissement de la capitale, organisée par le Consistoire central, a indiqué le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun. Le Premier ministre François Fillon devrait assister à cette veillée de prières, ont indiqué les services de Matignon. Le président Sarkozy ainsi que divers membres du gouvernement pourraient y faire acte de présence, mais le candidat Sarkozy est attendu à France3 pour 19h30, selon son compte twitter.

Pour rappel, suite à des interventions du Parti socialiste et de Marine Le Pen, le CSA a jugé bon de ne pas compter ce lundi et demain mardi 20 mars le temps de parole consacré aux réactions concernant le drame de Toulouse (lire ici).

Sammy Ghozlan, président de l'association Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), s’est déclaré «horrifié» par l’attentat et a appelé à participer à la lecture des psaumes à la synagogue ainsi qu'à la marche parisienne.

Cet attentat est le plus meurtrier visant la communauté juive depuis celui survenu voici trente ans, en septembre 1982, dans le Marais, contre le restaurant Goldenberg (6 morts et 22 blessés).

Fabien Abitbol, ill.: copie d'écran iTélé

Mal-logement: trois interpellations

Trois personnes qui avaient participé jeudi 15 mars à l'occupation de la CAF de la rue du Pot de Fer, dans le 5e arrondissement (trois mal-logés, dont deux femmes, selon le collectif des mal-logés) ont été interpellées par la police et emmenées au commissariat du 6e arrondissement, indique le Collectif.

A l'occasion de la fin de la trève hivernale, le Collectif des mal-logés avait décidé d'occuper les bureaux de la Caisse d'allocations familiales en vue de protester contre une mesure quelque peu absurde, risquant d'entraîner «des milliers de procédures d'expulsions dans les mois qui viennent».

Cette mesure vise à supprimer les allocations de certains prioritaires à l'accès au logement au sens de la loi DALO au motif que la superficie qu'ils occupent est inférieure aux normes exigées par le règlement.

Davantage de détails à lire sur Ménilmontant Solidarités.

A Belleville, cinq victimes, au hasard

Dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 mars, peu après 02h00 du matin, un homme de trente-quatre ans s’en est pris à cinq passants, au hasard, dans les rues de Belleville, à coups de couteau, en blessant grièvement deux, relate le site Internet du Parisien.

Interpellé par des policiers de la BAC dans le 11e arrondissement, il a été dans un premier temps placé en cellule de dégrisement au 2e District de police judiciaire, territorialement compétent. «Ces agressions auraient pu se solder par la mort d’une des victimes. Nous sommes passés très près d’un drame», indique la police, qui précise que l'agresseur était connu de ses services, mais pas pour des faits de violence.

La série d’agressions semble avoir commencé devant un bar bellevillois, où l’homme a touché sa première victime au cou. Puis, rue Denoyez (dans le 20e) il en a envoyé une autre à l’HEGP Georges-Pompidou. Rue du Faubourg du Temple, dans le 10e, il a blessé une troisième personne —toujours au couteau—, qui a fini à Lariboisière après avoir perdu connaissance…

La quatrième victime s’est retrouvée à Tenon, et la cinquième n’a été que légèrement blessée avant que l’agresseur ne soit interpellé rue Louis-Bonnet.

Le coup de folie a duré une demi-heure environ.

 F. A., photo d'archives