Après l’attentat meurtrier qui a visé ce lundi matin tôt une école emblématique de la communauté juive de Toulouse, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) déplore par la voix de son président Jonathan Hayoun «la libération de la parole antisémite et raciste» qui crée selon lui «un climat d’insécurité pour les juifs en France».
L’UEJF, qui se rassemblait à 17h à Toulouse en présence du grand rabbin de France Gilles Bernheim, appelle à un rassemblement parisien ce lundi à 20h30, afin de «rendre hommage aux victimes de l'attentat antisémite de Toulouse».
Cette marche, de la Place de la République à la Place de la Bastille, sera précédée à 19 heures d'une lecture de psaumes à la discrète synagogue Nazareth, dans le 3e arrondissement de la capitale, organisée par le Consistoire central, a indiqué le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun. Le Premier ministre François Fillon devrait assister à cette veillée de prières, ont indiqué les services de Matignon. Le président Sarkozy ainsi que divers membres du gouvernement pourraient y faire acte de présence, mais le candidat Sarkozy est attendu à France3 pour 19h30, selon son compte twitter.
Pour rappel, suite à des interventions du Parti socialiste et de Marine Le Pen, le CSA a jugé bon de ne pas compter ce lundi et demain mardi 20 mars le temps de parole consacré aux réactions concernant le drame de Toulouse (lire ici).
Sammy Ghozlan, président de l'association Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), s’est déclaré «horrifié» par l’attentat et a appelé à participer à la lecture des psaumes à la synagogue ainsi qu'à la marche parisienne.
Cet attentat est le plus meurtrier visant la communauté juive depuis celui survenu voici trente ans, en septembre 1982, dans le Marais, contre le restaurant Goldenberg (6 morts et 22 blessés).
Fabien Abitbol, ill.: copie d'écran iTélé