Après l’expulsion de l’avenue Simon-Bolivar, 44 policiers de la CRS17 de Bergerac (Dordogne) sont en arrêt maladie. Ils ne sont pas contents que l’un de leurs collègues soit convoqué après que la SDJ de TF1 a dénoncé une attitude raciste de sa part. Une journaliste reporter d’images, Florice Houngbo, s’était vu «interdire d’exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau» (lire ici).
Hier soir, rue de la Fontaine-au-Roi, où le gymnase est occupé depuis samedi, la situation était plutôt calme.
A l’intérieur, certains tentaient de se reposer, d’autres discutaient. Vers minuit, la fatigue se lisait sur les visages, davantage que l'angoisse qui prévalait quelques jours plus tôt à Simon-Bolivar.
A l’extérieur, où les gens étaient plus nombreux, on faisait le bilan de la journée. Les propositions d’hébergement de la Ville avaient été de 40 places et 50 places, d’un côté à Saint-Philippe du Roule, de l’autre au Quai de la Râpée.
Plus de cent personnes s’apprêtaient à passer une deuxième nuit. 150 peut-être, à en croire certains soutiens. En tous cas davantage que la proposition de la Ville qui avait le mérite de ne pas disséminer les jeunes.
Il était aussi question d’un appel à un rassemblement de soutien. Finalement, ce matin, deux ont été décidés, dont le texte, disponible sur Facebook, est reproduit ci-dessous.
F. A.
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Solidarité avec les jeunes migrants tunisiens de Lampedusa les 10 et 11 mai
Près de quatre mois se sont écoulés depuis la chute du dictateur en Tunisie, mais la rupture avec l’ancien régime et ses politiques tarde à venir. Ce constat est valable aussi bien sur le plan politique, économique et social. En effet, les couches populaires et la jeunesse qui se sont soulevées pour défendre leurs droits à la liberté, la dignité et le travail se sentent de plus en plus trahies par le gouvernement de Béji Caïd Essebsi. Cette situation continue à pousser des milliers de jeunes tunisiens à venir en France via Lampedusa (Italie) cherchant un avenir meilleur.
Ces jeunes, se sont trouvés face à un refus catégorique des autorités françaises accompagné d’une campagne médiatique de dénigrement et d’arrestations policières violentes et humiliantes. Les autorités tunisiennes sont complices du gouvernement français par leur silence et l’absence totale de réaction face à ce qu’encourent nos compatriotes, elles n’ont pas daigné apporter ni aide matérielle ni morale. Nous ne pouvons nous empêcher de faire la comparaison avec ce qui se passe au sud tunisien avec l’arrivée massive de centaines de milliers de réfugiés de toutes nationalités venant de Libye. L’accueil fraternel que leur font les Tunisiens était salué par le monde entier.
Le Front du 14 janvier :
• Exige l’arrêt de la chasse aux jeunes migrants tunisiens et leur régularisation.
• Demande aux autorités tunisiennes de défendre la dignité de nos concitoyens face aux violences policières dont ils sont victimes.
• Appelle les consulats et l’ambassade de la Tunisie en France de s’abstenir de toute collaboration avec la police française, comme au temps du Dictateur Ben Ali, et de ne pas délivrer des "Autorisations de Sortie" du territoire.
Le Front du 14 janvier appelle tous, les citoyens, les militants, les associations, les organisations et les partis politiques tunisiens et français à soutenir les jeunes Tunisiens en assistant massivement aux deux rassemblements
• Le Mardi 10 mai à 18h00 à la sortie du M° Belleville.
• Le Mercredi 11 mai à 18 h00 devant l’ambassade de la Tunisie au 25, rue Barbet de Jouy, M° Saint François Xavier.
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