Dans une «chronologie de la lutte des Tunisiens sans papiers à Paris» publiée ce vendredi 10 juin, la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France (CIP-IDF), à l’initiative de l’occupation du premier mai à Simon-Bolivar (19e arrondissement), appelle à un rassemblement le vendredi 17 juin, à 18heures, au métro Couronnes (11e arrondissement).
C’est le 17 juin que doit comparaître l’un des soutiens interpellés lors de l’évacuation musclée du 4 mai. Se faisant appeler “M. Lampedusa” au commissariat, il n’avait pas décliné son identité, et avait refusé toute prise d’empreintes. Il a été retenu au total 51 heures auprès des autorités policières…
Depuis cette évacuation, la lutte des Tunisiens dans leur errance parisienne continue. Ceux qui s’étaient installés au gymnase de la Fontaine au Roi, dans le 11e arrondissement, en ont partiellement été chassés, après un étrange “tri”.
Ils sont désormais sous l’étroite surveillance des gardiens du service de sécurité de la Ville (photo ci-dessus, prise le 4 juin vers 20h), dont le nombre devant la porte fluctue entre trois et douze, selon les jours et les heures.
Quant aux horaires d’ouverture (photo ci-contre), ils ressemblent à ceux d’un foyer: les occupants du gymnase doivent quitter les lieux au plus tard à 10h du matin, et ne peuvent pas y revenir avant 18h. Au-delà de 22h, ils ne peuvent plus entrer. Il arrive que deux ou trois d’entre eux se retrouvent assis à terre, contre un muret, à passer la nuit, pour aller récupérer des affaires au petit matin, car ils sont arrivés trop tard le soir…
Du côté de la rue Botzaris, dans le 19e arrondissement, où le «Centre culturel de Paris» est occupé depuis le 31 mai, la police avait procédé le 7 juin à une évacuation et emmené au poste tous les occupants qu’elle avait pu trouver. La préfecture de police en avait annoncé 74, alors qu’ils étaient au moins vingt à être absents lors de l’arrivée des forces de l’ordre.
Tous ont été remis en liberté dans les heures qui ont suivi. Et dans la nuit, l’immeuble tant convoité de la rue Botzaris a été de nouveau occupé.
F. A.
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