Dans un entretien accordé au quotidien québécois Le Soleil (groupe Gesca), la première ministre du Québec Mme Pauline Marois espère renouer avec la France les relations d'antan, et estime que, durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy "était allé beaucoup trop loin". Mme Marois est attendue en France du 15 au 17 octobre, après le Sommet de la Francophonie qui se déroule à Kinshasa les 13 et 14 octobre.
On dit les québécois diplomates. Ils sont jusqu'à plus ample informé
courtois. Mais quand ils ont quelque chose sur le cœur, ils savent
l'exprimer. La Première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, en est
un exemple concret. Souhaitant le rétablissement de relations "normales"
avec la France, elle n'hésite pas à déclarer au Soleil -qui n'a pas la
réputation d'être affreusement gauchisant, et est une filiale de la
PowerCorp de Paul Desmarais- que Nicolas Sarkozy "était allé beaucoup
trop loin. Ça nous avait profondément choqués" de l'entendre soutenir,
en 2008, que le monde n'a pas besoin d'une "division supplémentaire"
puis, quelques temps plus tard, de dédaigner le mouvement souverainiste
désormais au pouvoir en parlant de "sectarisme" et d'"enfermement sur
soi".
En réalité, les propos attribués par Pauline Marois à Nicolas Sarkozy auraient été tenus en 2009 et non en 2008, contrairement à ce que Le Soleil de ce matin indique, à en relire les archives du blogue. Ce qui ne change rien au fond de l'affaire...
Voilà l'ancien président français habillé pour l'hiver. Et le nouveau prévenu. Pauline Marois aimerait bien entendre de la bouche de François Hollande -mais sans paraître quémander quoi que ce soit- que le Québec a "le choix de son avenir"...
L'entretien donné par la Première ministre, et publié au lendemain de l'ouverture du Sommet des coopératives, est à lire ici.
F. A., ill.: la manchette du Soleil du 9 octobre
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