Suite à l’annonce, le 27 juillet, de la sanction d’exclusion temporaire prise à son encontre, Sihem Souid, fonctionnaire présentement suspendue de la préfecture de police de Paris, tient à préciser divers points.
L’ancienne adjointe de sécurité (ADS) de la Police aux Frontières d’Orly (PAF) précise que ce n’est pas pour «avoir transmis à un journaliste des notes internes concernant le dispositif Vigipirate d'Orly, la procédure de sûreté des vols à destination de Tel Aviv et la liste des personnalités prévues pour l'accueil de Barack Obama, lors de la visite de ce dernier en France» qu’elle a été sanctionnée, puisque cette affaire —judiciaire— fait l’objet d’un appel du parquet de Créteil.
Suite à une conversation téléphonique avec le blogue, elle joint donc les deux arrêtés de sanction qui lui ont été signifiés par la sous-direction des personnels du ministère de l’Intérieur, le n°459 du 19 juillet 2011 et le n°462 du 26 juillet, le premier faisant état de «18 mois dont 6 mois avec sursis», largement relayé par la presse, le second, annulant le premier, parlant de «18 mois dont 12 mois avec sursis», dont faisait état le blogue.
L’un comme l’autre évoquent «des manquements graves et répétés à l’obligation de réserve incombant à tout fonctionnaire» ainsi que l’utilisation de sa carte professionnelle «dans un cadre extérieur à l’exercice de ses fonctions» qui «constitue une faute disciplinaire». Il lui est également reproché d’avoir «tenu des propos de nature polémique et porté des accusations sur le fonctionnement du service public, jetant ainsi le discrédit sur l’institution» dans le livre qu’elle a co-signé «puis à l’occasion de nombreuses interview dans les médias nationaux et internationaux». Il est également noté que Mme Souid était «tout à fait consciente» des risques disciplinaires encourus [document ci-dessus].
Pour ce qui concerne son soutien à l’ex-président Ben Ali, elle explique au téléphone que c’est son avocate qui l’avait inscrite sans lui dire, puis indique par courriel qu’elle n’a «bien entendu jamais signé une pétition Pro Ben Ali» et fait part de sa présence dans un comité de vigilance chargé de veiller au bon acheminement des dons à destination de la Tunisie.
Enfin, concernant la présence sur sa liste de soutien du syndicaliste Nicolas Comte, démentie par l’intéressé et son syndicat, elle écrit qu’il «peut dire et tenir les propos qu'il veut c'est lui qui m'avait demandé de le mettre sur le collectif de soutien et il s'est tout simplement désisté en niant cela suite à une attaque contre lui sur un tract d'alliance».
F. A., ill.: extrait de l’arrêté n°462 du 26 juillet
En près de 4500 notes publiées uniquement sur ce blogue, c'est la première fois qu'une personne mise en cause me fait remarquer une erreur. Aussi, je n'ai pas limité la longueur, contrairement à ce que prévoit l'article 13 de la Loi du 29 juillet 1881, dont nous célébrons ce jour les 130 ans.
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