Dans le compte-rendu grand public du Conseil de Paris de juillet (à lire ici), la Ville de Paris précise que l’aide au retour volontaire de 700€ pour les migrants tunisiens «est destinée à compléter les 300 euros versés par l'OFII».
«Depuis mai 2011, la Ville de Paris a mis en place un dispositif d'aide d'urgence envers les migrants Tunisiens. Entre 600 et 900 migrants sont présents actuellement dans la capitale et 330 d'entre eux sont pris en charge par la ville. En soutenant les actions des associations France Terre d'Asile, pour l'hébergement, Emmaüs, pour les maraudes humanitaires de nuit, et la Chorba et la Chorba pour tous, pour l'aide alimentaire, la Ville de Paris s'est déjà beaucoup investie pour venir en aide à cette population», indique le site Internet, confirmant «la prolongation pour un mois et demi supplémentaire du soutien apporté par la collectivité parisienne, pour un montant de 580.000 euros» qui avait été détaillée dimanche ici.
La Ville «propose également d'accorder une aide d'insertion de 700 euros aux migrants tunisiens qui repartent chez eux au titre du retour volontaire. Cette aide est destinée à compléter les 300 euros versés par l'OFII (Office français d'immigration et d'intégration), au titre de l'aide au retour humanitaire», précise le communiqué.
Fin avril, la Ville avait appris que l’aide au retour volontaire, octroyée aux étrangers non européens souhaitant retourner dans leur pays, n’était plus de 2000€ pour un Tunisien comme pour tout autre étranger, mais de 300€. Le blogue l’avait évoqué dès le 1er mai.
Puis, le 6 mai, annonçant que «60 à 70 personnes» étaient chaque jour renvoyées en Tunisie ou en Italie, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant avait précisé: «nous sommes dans un pays qui obéit à des règles, le droit, ça compte. Il est prévu qu'il puisse y avoir une aide au retour —pour des personnes se trouvant, je le précise, en situation irrégulière— de 300€».
F. A., photo: le 30 juin, la police française devant le 36 de la rue Botzaris, devenu une «annexe» de l'Ambassade de Tunisie en France deux semaines plus tôt (F. A.)
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