Dans sa livraison du mercredi 4 mai, PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police (PP), revient sur la saisie, en septembre 2009, de quatre kilos de cocaïne chez un boulanger de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
L’enquête avait démarré fin 2007, avec la brigade des stupéfiants et le groupe d’intervention régional de la Seine-Saint-Denis (GIR 93) et les principaux suspects avaient été interpellés le 16 septembre 2009. La perquisition au domicile du boulanger avait permis la saisie de quatre kilos de cocaïne, une arme de poing, une compteuse à billets et 20000€. La somme de 99000€ en petites coupures avait par ailleurs été découverte dans la voiture de l’un des «lieutenants».
Les recherches effectuées depuis ce coup de filet «ont mis en lumière l’existence de plus d’une dizaine de comptes appartenant au boulanger, alimentés par des fonds non justifiés», explique la PP, qui indique que «sa compagne, employée de banque, réalisait des transferts de fonds, mais les soldes présentés étaient incompatibles avec les revenus». Ainsi, les enquêteurs ont trouvé la trace de 62000€ qui avaient transité en moins d’un an sur un seul compte, ainsi qu’un compte-livret avec un solde «de près de 55 000 €».
Pour ce qui est des biens immobiliers du couple, on relève un pavillon à Bry-sur-Marne (acquis en 2007), et un studio à Villejuif (de 2009). Les deux biens ont une valeur de 560000€ au 28 avril 2011, indique la PP, qui précise que les propriétés ont été saisies par la police «en application de la loi Warsmann» sur la saisie et la confiscation en matière pénale.
Depuis l’adoption de la loi Warsmann, en juillet 2010, la PP précise que «la LOPPSI 2 est venue renforcer ce dispositif en prévoyant l'affectation des biens saisis aux enquêteurs et, avec accord du magistrat chargé du dossier, la possible mise aux enchères de ces biens». La Loppsi II avait été partiellement censurée en mars 2011.
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