Les «Tunisiens de Lampedusa», après une nouvelle nuit assez tranquille dans l’immeuble municipal de l’avenue Simon Bolivar, ont accepté une offre partielle de relogement. Un nouveau rassemblement de solidarité est organisé ce soir à compter de 18 heures.
Mardi 3 mai, un rendez-vous avait été fixé à 10h avec des élus dans le 19e arrondissement. Selon la Coordination des intérimaires et précaires (CIP-Ile-de-France) la Ville «a proposé de loger cent sans papiers tunisiens dans un immeuble géré par l’association Aurore». Une proposition nettement plus acceptable que celle de mardi (40 chambres de suite, puis 95 nuitées disséminées en plusieurs lieux distincts), qui avait été refusée.
Après discussions avec l’assemblée des occupants, la proposition de la Ville a été acceptée vers 15 heures.
Toutefois, les occupants du 51 avenue Simon Bolivar ont souligné «qu’une centaine de sans-papiers présents restent sans autre logement que le 51 avenue Simon Bolivar et appellent à un rassemblement de solidarité à 18h».
La nuit a été calme, «normale» à ce qu’indiquait ce matin à 11 heures un soutien qui avait dormi sur place. Des agents de la sécurité de Paris veillaient aux abords des lieux, comme ils l’avaient fait toute la nuit, et des policiers de l’arrondissement avaient pris position. En début d’après-midi, des cars de CRS s’installaient à proximité de l’immeuble occupé, selon divers témoins, mais sans intervenir dans l’immédiat, à ce qu'indiquait une élue sur place.
Dans un communiqué diffusé mardi, la Ville rappelle que l’immeuble squatté face aux Buttes-Chaumont «qui était affecté à des services techniques municipaux, a été vidé il y a plusieurs mois du fait de sa dangerosité. Ce lieu présente en effet une insuffisante résistance au feu et ne peut donc servir d'hébergement.»
Les migrants, pour la plupart munis de visas Shengen, selon un conseiller régional, ont besoin de produits d’hygiène. «Rasoirs, savons, dentifrice, etc…», précisait ce matin un soutien.
Fabien Abitbol, photos: hier en fin d'après-midi, le ravitaillement montait aussi par les fenêtres (haut); la nuit dernière, quelques personnes étaient là en soutien (bas).
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