Depuis plus de deux ans, on peut donner des notes aux médicaments
Selon un communiqué publié ce mercredi par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), environ trois accidents de la circulation sur cent seraient liés à la prise de médicaments. Les patients ou leurs proches peuvent noter leurs medicaments, depuis plus de deux ans, en toute discrétion et confidentialité…
L’Afssaps fait état d’une étude parue dans PLOS Medicine (extraits ici, en anglais), réalisée en France entre juillet 2005 et mai 2008 sur 72685 conducteurs, faisant précisément état de 3,3% des accidents dans lesquels les conducteurs prenaient des médicaments. C’est la première étude de ce type qui permette de comparer les consommations de médicaments chez les conducteurs responsables et non responsables d’accidents.
«Toutefois», pondère l’Afssaps, «les données épidémiologiques sur ce risque sont quasiment inexistantes. Comparativement à d’autres produits susceptibles d’altérer les capacités de conduite (alcool, drogues illicites), le rôle des médicaments est plus difficile à étudier du fait de la grande diversité des substances qu’ils contiennent.»
En 2005, l’Afssaps avait mis au point un système d’information des usagers sous forme de trois pictogrammes allant du niveau de risque 1 au niveau 3, sur la base supposée des effets identifiés au cours des études expérimentales cliniques et dans les données de pharmacovigilance, accompagnés d’une voiture dans un triangle. Sur certains médicaments (ceux de niveau 2, comme les barbituriques), la mention est «Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé».
Cette étude est publiée alors que l'AFP annonce la mise en service de la version française de Meamedica, un site de notation des médicaments, de leurs effets, et de leurs effets secondaires, comme la pilule du lendemain Norlevo (un seul avis à ce jour), l’antiépileptique Keppra ou l’antidouleur Tramadol.
Ce site jusqu'à présent très confidentiel, basé aux Pays-Bas, a recueilli à peine plus de 460 avis de consommateurs (contre plus de 3200 pour chacun de ses trois autres frères allemand, autrichien et suisse, et 11100 pour le “papa” néerlandais), mais il se trouve que l’AFP écrit ce mercredi que le site français «vient de» se lancer,… sans davantage de précisions sur la date de création.
Or, à en croire la capture d’écran de la fiche de notation de l’Abilify (un médicament contre la schizophrénie, selon Doctissimo, à 113€ la boîte), ce site existe en français depuis au moins juin 2008.
Grâce à la dépêche de l’AFP, on peut supposer qu’il va bénéficier d’un joli coup de publicité. Le site se revendiquant «indépendant et donc pas lié à quiconque dans le monde médical ou pharmaceutique» jouira au moins du relais de la presse, avec effet retard. Une presse que chacun sait très indépendante, y compris de la publicité pour les laboratoires pharmaceutiques.
F. A., illustration : capture d’écran d’une fiche de notation sur Mediamedica
3% des accidents dus aux médicaments donc 97% sont dus au gens non malades. Mieux vaut être malade et bourré de médocs alors !
on ne parle pas non plus de ceux qui créent des "trous" de mémoire… j'ai des noms !
Rédigé par : princessevega | 17/11/2010 à 23h05
Pouvez-vous vraiment vous fier à l'Afssaps, n'est-elle pas en grande partie financée par les labos ?
Et lorsqu'on lit ceci http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3456
ce n'est guère rassurant.
Rédigé par : Anne-Marie | 19/11/2010 à 13h11
Les discussions sur les conflits d'intérêts sont légion en France. ça va ça vient.
Jeudi, un membre du gouvernement a annoncé qu'il allait se défaire d'actions qui lui ont rapporté quelques centaines de milliers d'euros ces trois dernières années.
Notre nouvelle secrétaire d'Etat à la Santé a travaillé pour des laboratoires pharmaceutiques. Le ministre qui a en charge la Santé était assureur. L'ancienne ministre de la Santé, pharmacien, avait aussi travaillé pour un labo…
Et je ne parle pas de l'étage supérieur, qui revient à cette archive vieille de plus d'un an:
http://menilmontant.typepad.fr/mon_weblog/2009/10/on-a-tous-quelque-chose-de-sarkozy.html
Rédigé par : Ménilmuche | 19/11/2010 à 13h22
Ma fille (19 ans), étudiante en langues, très bien insérée socialement, n'a jamais présenté de troubles psychologiques.
Début avril 2010, après une anesthésie générale à la Kétamine (commercialisée sous le nom de kétalar), pour une extraction de dents de sagesse, elle a brusquement présenté des symptômes schizophréniques avec dépersonnalisation, hallucinations, délires et perte de mémoire.
Ces épisodes se présentaient sous forme de flash back et survenaient après une fatigue ou une contrariété.
Ces troubles ont perduré pendant environ 5 mois et ont nécessité plusieurs hospitalisations en psychiatrie et bien sûr une interruption de ses études.
Actuellement, sans traitement médicamenteux, tout est rentré dans l'ordre.
J'ai cru comprendre que ce médicament n'était plus pendant des années utilisé ches l'humain mais réservé au seul usage vétérinaire et celà à cause de ces effets secondaires tels que ceux présentés par ma fille.
J'ai aussi appris, que les sujets les plus sensibles aux effets secondaires de la Kétamines étaient les adolescents et les jeunes adultes (surtout filles).
Rédigé par : Mme Marie Jaffeux | 20/11/2010 à 00h56
A ce que je vois sur le site de l'Afssaps, la kétamine existe toujours:
http://afssaps-prd.afssaps.fr/php/ecodex/extrait.php?specid=69278297
mais il semble que le Ketalar a disparu du Vidal depuis 2009. N'ayant pas de formation médicale, je n'en sais pas plus.
Rédigé par : Fabien | 20/11/2010 à 12h27