Dans ce communiqué, deux porte-parole des Verts dénoncent un « recul des libertés publiques, à une vitesse sans précédent (…) qui menace une frange de plus en plus large des citoyens », après la centaine d’interpellations de samedi dernier à hauteur de Barbès, dans le 18e arrondissement.
La station de métro (qui dessert les lignes 2 et 4) avait été fermée sans préavis et des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre, ce pour une manifestation non autorisée par la préfecture de police de Paris (PP), en vue de demander la remise en liberté de trois personnes détenues pour des faits qualifiés de « terroristes » par le parquet de Paris (en réalité des incendies de véhicules suite à l’élection présidentielle). Pour la police, il s'agissait d'une manifestation de membres « sympathisants de la mouvance anarchiste et libertaire ».
« Les manifestants et de simples badauds ont été copieusement gazés, brutalisés avant d’être embarqués. Pourtant la préfecture de police elle-même n’a évoqué aucune dégradation, aucune violence de la part des manifestants. Leur seul tort : "la manifestation n’était pas autorisée !". Sans doute un nouvel épisode du feuilleton : "Madame Alliot Marie voit des terroristes partout". Des abus semblables avaient été ordonnés il y a quelques mois à Vichy face aux défenseurs des droits des étrangers ou plus récemment lors du procès des jeunes de Tarnac. », estiment Djamila Sonzogni et Jean-Louis Roumégas, qui pensent que le gouvernement « essaie surtout de stigmatiser des groupes marginaux ou minoritaires ».
« Si nous laissons faire, chacun de nous pourra bientôt se retrouver victime arbitraire de cette répression », craignent-ils, concluant : « Les Verts sont très inquiets de ce recul des libertés publiques, à une vitesse sans précédent, et qui menace une frange de plus en plus large des citoyens ».
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