C’est en théorie demain matin, à 9h00, que la 28e chambre du Tribunal de grande instance de Paris doit se réunir pour statuer sur le sort de la dizaine de personnes interpellées lors de l’expulsion mouvementée qui avait eu lieu le 13 octobre, rue des Panoyaux, dans le bas du 20e arrondissement.
Ils seront jugés pour « dégradation volontaire d’un bien appartenant à autrui, commise en réunion », indique une source proche du dossier…
Le 13 octobre dernier, vraisemblablement du fait de l’approche de la trêve hivernale, l’expulsion avait été plutôt musclée. D’un côté les forces de l’ordre, de l’autre les occupants, au bas de la rue des badauds et des riverains. Une banderole et une barricade, et ce fut l’occasion de faire enfoncer deux murs… d’où les poursuites pour « dégradation volontaire (…) en réunion ». Une façon « comme une autre » de légaliser une expulsion rapide (ce qui évite une procédure risquant de durer largement au-delà de l’hiver).
Cette fois, c’était la SIEMP, à Paris. Il se dit que d’autres bailleurs sociaux procèdent de la même façon dans d’autres villes (des cas similaires auraient été répertoriés à Lyon et Grenoble). Et le déploiement policier a duré environ six heures, barrage de rue compris. Car la police est restée sur place deux heures après l’expulsion, tant la tension était palpable.
Ce que l’on peut constater, c’est que la justice est rapide : moins d’un mis après l’expulsion, trois semaines après le dépôt de plainte.
F. A.
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