Cet ancienne propriété ivoirienne, laissée à l’abandon, sera transformée habitat social
Quatre-vingt treize personnes ont été évacuées au petit matin, hier, du plus ancien squat de Paris, boulevard Vincent-Auriol (13e), là où, le 25 septembre dernier, quatre-vingt-quatre ressortissants ivoiriens avaient été expulsés, indique une vidéo diffusée sur le site Internet du Parisien. Cette évacuation, justifiée par la police, par « des mesures de sécurité », était programmée depuis le 19 septembre par voie d’affichage.
L’immeuble du 148/150 boulevard Vincent-Auriol était squatté depuis les années 70. Construit en 1926, cet immeuble (un hôtel de 77 chambres) fut propriété de la Côte d’Ivoire (qui y logeait ses étudiants), puis revendu, après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, indique ce communiqué de la mairie du 13e arrondissement, à un « marchand de biens ». Selon la Préfecture de Police, il appartenait, depuis une douzaine d’années, comme indiqué ici, à une société civile immobilière (SCI) de droit privé.
Après l'expropriation, il devrait être transformé en logements sociaux
Depuis 2001, à plusieurs reprises, la mairie du 13e avait saisi le maire de Paris et le Préfet de Police sur la gravité de la situation. Une procédure de Déclaration d’utilité publique (DUP) avait été lancée à l’initiative de la Ville de Paris et votée le 6 décembre 2007 par le conseil d’arrondissement puis le 18 décembre par le Conseil de Paris pour permettre l’acquisition forcée de l’immeuble par la Ville de Paris. Quelques dizaines d’occupants seraient « sans-papiers ».
Au cours de l'intervention d’hier, explique Le Parisien, « deux personnes ont été interpellées ». Toutes deux appartiennent au comité de soutien de la maison des étudiants de Côte d'Ivoire. Selon des témoins, une petite fille âgée d ‘un an aurait reçu du gaz lacrymogène lors de l'intervention : elle a été conduite à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul pour observation, avant d'en ressortir dans la matinée. Son père, a indiqué qu'il porterait plainte.
Le 25 septembre, les appartements évacués étaient ceux considérés comme les plus dangereux (ceux inaccessibles aux secours en cas d'incendie et ceux occupés par des personnes âgées ou fragiles). Au sujet de cette première vague d’expulsions, « la Préfecture a fait nommer un expert sur l’état de l’immeuble et décidé, au regard des conclusions, de procéder à l’évacuation des chambres les plus difficiles d’accès ainsi que des familles avec enfants, personnes âgées et handicapées. La mairie du 13e aurait préféré un délai pour cette évacuation pour mener à bien le relogement définitif des familles », indiquait dans ce billet du 30 septembre le blogue de l’Association pour le développement du 13e arrondissement de Paris.
Pour visionner la vidéo du Parisien mise en ligne hier soir, cliquer ici.
F. A.
⇒ En Afrique court le bruit que ce bâtiment appartient à sept Etats de l’Afrique de l’Ouest. Rumeur lancée en avril 2007 !
dingue que j'apprenne ça sur ton blog.
Rédigé par : François | 25/10/2008 à 21h29
sauf erreur, on en a pas causé beaucoup de cette évacuation, étonnant, sachant que c'est même un "squat historique". Je suis étonné là.
Rédigé par : François | 25/10/2008 à 21h30
Pourquoi dingue ? parce que je ne traite quasiment pas du 13e ? c'est la 2 fois que je parle de ce squat, tout de même. J'avais parlé de la première vague d'évacuations, le 24 ou 25, quelques jours après le 19 septembre.
Ou alors parce que personne n'en parle ? Certes, il y a eu une vidéo dans Le Parisien. Par la suite, je n'ai pas cherché ailleurs. Mais, pour mettre en ligne ceci :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/03/hommage-aux-man.html
qui se passe à Paris, je me suis moins cassé : j'ai pris le texte à Alger et la vidéo à Paris, car la presse française refusait d'en parler.
Cela s'appelle, paraît-il, la démocratie.
Rédigé par : Fabien | 26/10/2008 à 00h34
Je suis désolé que tu sois étonné.
Que veux-tu que je te dise ? Relaie sur ton blogue, si tu veux… Personne n'a voulu du travail de recherche t d'archives que j'ai fait…
Un immeuble de 1926, attribué par le CRAN et d'autres intoxicateurs à sept pays (alors qu'il a appartenu à un, puis à un privé, puis va passer entre les mais de la Ville).
Rédigé par : Fabien | 26/10/2008 à 00h38