L'arrêté de péril du bâtiment avait été affiché le 19 septembre. Hier matin, les forces de l'ordre ont procédé à l'expulsion de 84 Ivoiriens, dont 19 enfants, qui squattaient l'immeuble du 148-150 boulevard Vincent-Auriol (13e). La préfecture de police (PP) a indiqué qu'il s'agissait d'une « évacuation partielle », menée en priorité auprès des « occupants des appartements qui n'étaient pas accessibles par les secours, ainsi que des ménages les plus fragiles ». Un peu moins de cent autres personnes y résident toujours.
Avant l'opération, les squatteurs avaient « fait l'objet d'un suivi social », assure la PP. Ils ont ensuite été conduits dans des lieux d'hébergement temporaire. Selon le comité de soutien aux familles, elles auraient été dirigées vers des « hôtels de Paris et surtout de banlieue, comme Villejuif et Alfortville », ce qui « pose problème pour la scolarisation » des enfants.
« L'expulsion fragilise les démarches entreprises par la Ville de Paris, l'Opac et la préfecture de Paris, a dénoncé dans un communiqué la sénatrice communiste Nicole Borvo Cohen-Seat. Un processus de relogement avait déjà commencé à porter ses fruits. » La mairie s'est engagée à réhabiliter l'immeuble dès qu'elle en sera propriétaire.
Carole Bianchi, avec AFP, pour 20 Minutes (Paris)
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