L’égalité des chances contre l’égalité

Carte scolaire, les enjeux d’un débat mal posé

Pioché dans les archives du « Monde diplo » (mars 2007).

Afin de réduire le nombre de fonctionnaires, M. Luc Ferry, ancien ministre de l’éducation et partisan du candidat Nicolas Sarkozy, vient de proposer de faire passer le nombre d’heures de cours hebdomadaires des enseignants du secondaire de dix-huit à vingt-trois, préparation des cours non incluse… Toutefois, la droite française semble privilégier le mot d’ordre « pouvoir choisir son école » dans son programme éducatif. Le débat s’est donc focalisé sur la carte scolaire.

Par Jean-Christophe François et Franck Poupeau

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Les autres « dossiers de la campagne » sont là.

Comments

[Rédigé par : la mouette rieuse]

ayant été professeur de physique-chimie, je trouve scandaleux d'augmenter les heures de travail des profs...en effet, le travail de prépration des cours (plus les corrections) équivaut largement au travail"effectif", surtout si on enseigne sur plusieurs niveaux...surtout que les programmes changent régulièrement, chaque ministre voulant laisser son "empreinte"..

[Rédigé par : Fabien]

S'il est vrai que chaque sinistre (ou presque) tient à laisser sa marque (ce qui est de même pour les parlementaires ambitieux…), je me permets de faire remarquer :
1/que M. Luc Ferry est, au moment où il parle, un ancien ministre (et également un chroniqueur télé sur une chaîne appartenant au groupe Martin Bouygues qui plus est…)
2/que Mme Royal, lors d'une réunion angevine, avait exprimé le souhait (sans savoir qu'elle était enregistrée et filmée) que les enseignants des collèges travaillent davantage en établissement… de façon à ce que les 35 heures (qu'elle critiquait par ailleurs) s'appliquent à tous.

Mais vous avez entièrement raison : les enseignants, quel que soit leur niveau, ont du travail à faire hors des heures de cours prodiguées… Il faut préparer le travail et corriger les copies pour ceux qui donnent du travail à faire aux élèves !

Certains, ainsi, font leurs quarante heure/semaine, sans parler des changements de programmes éducatifs, fréquents dans le secondaire, qui obligent les enseignants consciencieux à travailler beaucoup (au moins deux heures par jour…) pendant les vacances d'été, puis tout au long de l'année (au moins la première du changement de programme de leur spécialité, parfois la deuxième pour corriger le tir…).