7ici que ça se passe

103 interdits de stade pour le PSG-OM

«103 personnes sont interdites d’accès au stade avec obligation de pointage, pendant le match, dans une caserne de gendarmerie ou un commissariat» à l’occasion de la rencontre qui opposera dimanche 8 avril au soir l’Olympique de Marseille au Paris Saint-Germain, dans le 16e arrondissement, indique un communiqué de la préfecture de police (PP).

C’est sensiblement le même nombre que pour un récent PSG-Lyon (95 interdits de stade le 21 mars pour le quart de final de la Coupe de France), mais beaucoup plus qu’un traditionnel match de Championnat au Parc des Princes, comme le PSG-Ajaccio du 4 mars, où «seulement» 78 personnes étaient interdites d’entrée au stade avec obligation de pointer dans une gendarmerie ou un commissariat.

Avec une surveillance renforcée «dès le dimanche matin aux abords du Parc des Princes», la PP indique qu’elle surveillera aussi le métro, et rappelle que des contrôles d’identité «seront effectués».

La circulation et le stationnement seront interdits aux abords du Parc des Princes, dans quelques rues du 16e arrondissement, le dimanche 8 avril de 17 heures à minuit. Pour connaître les rues où la circulation et le stationnement sont restreints, cliquer ici.

Mort de Richard Descoings

Richard Descoings, directeur de Sciences Po, est décédé mardi 3 avril à New York dans des circonstances que la police tente d’éclaircir. En avril 2011, le nom de la prestigieuse école avait fait irruption dans la vie de Ménilmontant au détour du dramatique incendie de la Cité du Labyrinthe…

Le directeur de l’IEP Paris se trouvait aux Etats-Unis représentant l’une des trois grandes écoles d'Europe réunies au «Global Colloquium of University Presidents», qui se tenait comme chaque année sous l'égide du secrétaire général des Nations unies. A cette réunion, Richard Descoings, qui aurait eu cinquante-quatre ans en juin prochain, n’a pas assisté.

Dans l’après-midi, des employés de l’hôtel où il était descendu sont allés s'enquérir, et l’ont retrouvé mort dans sa chambre. La police a ouvert une enquête, indique une dépêche.

La porte de la chambre de M. Descoings n’avait apparemment pas été forcée, et des signes laissaient croire aux enquêteurs que le directeur de l’IEP Paris n’avait pas été seul dans sa chambre, précise une autre dépêche détaillant la découverte du corps.

A la tête de Sciences Po depuis 16 ans (quatre mandats), Richard Descoings avait dépoussiéré l’institution en profondeur, l’ouvrant notamment à des foyers modestes et à des étudiants étrangers.

C’est précisément en avril 2011, lors de l'incendie de la Cité du Labyrinthe, qui fit cinq morts et une cinquantaine de blessés au cœur de Ménilmontant, que l’on apprit que deux élèves de Sciences Po étaient décédées, sur un total de quatre étudiantes étrangères tuées.

«Deux d’entre elles sont décédées. Il s’agit de Jasmine JAHANSHAHI, étudiante de l’Université de Californie à Berkeley, et de Louise BROWN, étudiante de l’université de New South Wales à Sydney. Une troisième étudiante est hospitalisée dans un état grave. Il s’agit de Grace FLOTT, étudiante de l’Université de Washington à Seattle», avait écrit sur son blogue Richard Descoings, accueillant les familles des victimes à Paris.

Le texte intégral et le poème en hommage à Louise Brown sont en téléchargement ci-dessous, récupérés dans le cache Google du site Internet de Richard Descoings.

F. A., photo Sciences Po

L'annonce de l'incendie  Téléchargement Incendie-Descoings

To Louise (poème à Louise Brown) Téléchargement ToLouise

Des militants UMP agressent une journaliste

Une journaliste a été prise à partie dimanche midi par des militants UMP, dont une se disant avocat, alors qu’elle réalisait un reportage sur les différents partis politiques qui militaient autour du marché des Enfants Rouges, dans le 3e arrondissement.

Vaea Devatine (ci-contre), une ancienne diplômée de l'IJBA comme votre ouaibemaître, a pu officier auprès des militants du Parti des Libertés, qui tractaient dans le cadre des législatives pour Serge Federbusch, avec ceux du PS, qui soutiennent Seybah Dagoma, avec ceux du Front de Gauche (dont la députée Martine Billard), et ceux du NPA.

C’est le site Internet Paris Tribune qui relate la chose, puisque la journaliste faisait son reportage du dimanche pour ce site.

«Si vous prenez votre appareil photo sans nous demander l'autorisation on l'explose!», s'est entendu dire Vaea Devatine, qui raconte sa mésaventure dominicale à Planet.fr ce lundi 2 avril.

Poisson d’avril, aurait-on pu penser? Pas pour Benjamin Lancar, responsable des jeunes de l’UMP, qui s’est vu obligé de condamner «le comportement d'un militant dimanche matin 1er avril à l'encontre d'une journaliste de La Tribune [sic!], lors d'un tractage dans le IIIe arrondissement».

Du reste, le Poisson d’avril de Paris Tribune a été révélé ce matin: il s’agissait d’un projet de toge pour les conseillers parisiens.

Et maintenant, c’est la porte-parole du candidat de l’UMP à la présidentielle qui s’en prend à un journaliste.

F. A., photo DR

نورمال ("Normal !")

A l’initiative du collectif algérien en France ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie), du Maghreb des films et du Manifeste des libertés, une avant-première de نورمال (Normal !) aura lieu le mardi 3 avril à 20h45 à l’Epée-de-Bois. Elle sera suivie d'un débat avec le réalisateur et Adila Bendimerad et Nouha Mathlouti, deux des actrices du film.

Alger 2011. Après les émeutes de décembre 2010 et les premières marches pacifiques, alors que le «printemps arabe» commence en Tunisie et en Egypte, Fouzi veut réunir ses comédiens pour leur montrer le montage inachevé du film qu’il a réalisé deux ans auparavant sur la désillusion d’une jeunesse qui tente d'exprimer ses idées artistiques. Il cherche un autre point de vue —et surtout une fin— et il compte sur les réactions à chaud des comédiens pour inventer une nouvelle résolution de son histoire, dans un pays soudainement soulevé par une vague de contestations.

Pendant la projection du film, le débat s’installe: quelle est la place de la création en Algérie aujourd’hui? Comment créer sans se confronter à la censure? Comment résister? En réalisant des films ou en marchant vers une nouvelle révolution? Deux récits s’entrecroisent: fiction et réalité, débats et errances. Une nouvelle vision de la jeunesse algéroise d’aujourd’hui en plein questionnement politique et artistique.

Depuis Omar Gatlato, qui l’a fait connaître voici trente-cinq ans, Merzak Allouache, très prolixe, s’est illustré particulièrement avec Bab El-Oued City (1994) et Chouchou (2003).

نورمال (Normal !)

Merzak Allouache, 2011, comédie politique, 111 min.

Epée-de-Bois

100, rue Mouffetard 75005 PARIS M° Monge ou Censier-Daubenton

Evadez-vous à Auvers-sur-Oise

Sortir de Paris à peu de frais, sans voiture, pour s'aérer et se cultiver, avec la SNCF c'est possible, pour reprendre un slogan des années 80. Durant la période dite «estivale», qui a commencé ce samedi 31 mars, un train direct relie Paris à Auvers-sur-Oise en une demi-heure, une fois par jour, les samedis, dimanches et jours fériés, pour 5,50€ l’aller simple (plein tarif).

Ce dimanche 1er avril se poursuit le Salon de la BD d’Auvers. Une occasion de plus pour monter à 10h08 dans le Transilien direct qui arrive à Auvers-sur-Oise à 10h43. Le train de retour quitte la gare à 18h06 pour arriver à 18h39 à Paris-Nord, selon les indications fournies ici.

Dans un mois, le 29 avril (ça tombe bien, c'est juste entre les deux tours de la présidentielle), ce sera la Convention du disque.

Mais Auvers-sur-Oise est surtout connue pour son cadre reposant, et les impressionnistes qui y sont passés ou y ont résidé, comme Cézanne, Corot, Daubigny ou Pissaro.

En 1890, deux mois avant sa mort, Van Gogh s’installa à l’Auberge Ravoux. Dans les deux mois qui ont précédé sa disparition, il réalisa 70 toiles… Il était parti à Auvers à l’invitation du Docteur Gachet, dont la maison est ouverte au public.

Le site Internet de la ville d’Auvers propose notamment une rubrique de présentation et visite et une autre de culture.

Pour les «réfractaires» au train direct, Paris-Auvers c’est beaucoup plus long: il faut compter en gros une heure et quart, soit trois-quarts d’heure pour aller de Paris-Nord à Saint-Ouen l’Aumône, plus de 20 minutes de correspondance, puis dix minutes de Saint-Ouen à Auvers. Pour le même prix (zone 5): 5,50€ plein tarif, 2,75€ demi-tarif, 44€ le carnet de 10, 22€ le carnet de 10 à demi-tarif.

F. A., photo SNCF/Transilien

Il est cinq heures…

4h57, ce dimanche 25 mars, au Carrefour de Ménilmontant, dont les élus du Conseil de Paris viennent d'entériner (après concertation locale) le fait qu'il s'appellera Place Jean-Ferrat.

Il est cinq heures —ou presque— et déjà, avec une température descendue à 11°C, les premiers clients attendent l'ouverture du Mc Do du coin, la seule boulangerie ouverte à cette heure ne faisant pas de boisson chaude et les quelques cafés pas encore fermés étant peu enclins à laiser entrer de nouveaux clients.

Il est cinq heures —bientôt— mais les montres ont avancé d'une heure depuis deux heures.

En fait, il devrait être quatre heures. Une heure "perdue", mais pas pour tout le monde.

F. A.

Helmut Newton au Grand Palais

Jusqu’au 17 juin se tient au Grand Palais la première rétrospective française consacrée à Helmut Newton, disparu en janvier 2004.

La France est le pays où le photographe a créé la majeure partie de son œuvre, notamment en travaillant pour l’édition française de Vogue, et pourtant rien n’avait été fait jusqu’à présent.

L’expo réunit plus de deux cents images, quasi exclusivement des tirages originaux réalisés sous le contrôle d’Helmut Newton: polaroïds, tirages de travail de divers formats, œuvres monumentales. Elle est enrichie d’un extrait du film Helmut by Jane, réalisé celle qui fut durant soixante ans l’épouse du photographe, June Newton, par ailleurs commissaire de l’exposition.

«L’exposition ne s’attache pas à l’unique représentation de la Femme par Newton, mais restitue les divers champs, parfois plus secrets, de son travail.», prévient la Réunion des musées nationaux, organisatrice de l’événement. Une expo dont le mécène, indique cette page, est HSBC France, l’établissement où le président sortant détient la majorité de son patrimoine.

L'occasion de voir (ou revoir) un photographe qualifié par sa veuve de “pro féministe”, par d'autres de “père du porno chic”, mais qui ne laisse pas indifférent…

F.A., photo: Carla Bruni, mannequin, par Helmut Newton - Vanity Fair, novembre 1992

Grand Palais, Avenue Winston Churchill

Du 24 mars au 17 juin 2012

Tous les jours, sauf le mardi, sauf le 1er Mai, de 10h à 22h.

Plein tarif: 11€, Tarif réduit: 8€ (13-25 ans, demandeurs d’emploi, familles nombreuses)

Gratuit pour les moins de 13 ans, les allocataires du RSA et les bénéficiaires du minimum vieillesse.

Les motards manifestent

La circulation risque d’être difficile dimanche 25 mars à divers endroits, prévient la préfecture de police de paris (PP) dans un communiqué daté du 23, en raison d’une manifestation de motards. Cette manif, en trois cortèges, s’ajoutera à la marche contre le racisme, l’antisémitisme et l’intégrisme…

 

Le communiqué, à télécharger ici, indique trois lieux de rassemblement:

• Porte de Montreuil, dans le 20e arrondissement,

• Esplanade Saint-Louis, dans le 12e arrondissement,

• Porte d’Orléans, dans le 14e arrondissement.

Les motards, qui doivent venir de toute la France interpeller les candidats à la présidentielle, se rassembleront à partir de 14heures pour rejoindre la Place de la Concorde, dans le 8e arrondissement, où la police annonce une dispersion vers 18heures.

L’objectif de cette mobilisation est de «rappeler aux candidats à l’élection présidentielle que les questions de mobilité dans les grandes villes, de sécurité routière et de pratique de la moto en général font partie des préoccupations de tous», indique le communiqué de la Fédération française des motards en colère (FFMC), qui précise que les motards et utilisateurs de scooters représentent 3,5 millions d’électeurs, sur un corps électoral de 44,3 millions d’inscrits.

Parallèlement, dans l’Est parisien, à partir de 15heures, une marche contre le racisme, l’antisémitisme et l’intégrisme partira de la Place de la République pour rejoindre la Bastille.

F. A., ill.: plan des cortèges de motards (PP)

130 personnes évacuées, en majorité des mineurs

La police est intervenue ce jeudi 22 mars à la Porte d’Aubervilliers pour évacuer un campement installé depuis octobre 2011, composé de cent trente personnes, dont plus de la moitié étaient des «enfants mineurs», précise la préfecture de police de Paris (PP).

L’opération se serait déroulée «sans incident», sur un terrain privé, dans le cadre d’une décision du tribunal d’instance du 18e arrondissement remontant à décembre dernier faisant état de «défaillances» en matière d’hygiène et sécurité.

La Porte d'Aubervilliers se trouve à la jontion des 18e et 19e arrondissements, le terrain privé sur lequel était installé ce campement se situant côté 18e.

La PP indique y avoir trouvé des branchements électriques «sauvages» ainsi qu’un mode de chauffage présentant des «risques importants d'incendie».

Les personnes chassées de la Porte d’Aubervilliers sont originaires des pays de l’Est de l’Europe, dont des Roms.

Le secteurs de la Porte d'Aubervilliers a été —essentiellement à partir d'avril 2011— occupé par des migrants tunisiens. Par la suite, les Roms sont devenus plus «visibles» dans l'Est parisien parmi les migrants.

F. A., photo d'archives

Écoles sous surveillance

À la suite du tragique attentat qui a visé lundi matin vers 8heures une école israélite de Toulouse, faisant quatre morts dont trois enfants, des instructions ont été données à tous les préfets de France pour que les écoles et lieux confessionnels soient placés sous surveillance renforcée.

Dans le 20ème arrondissement, face au lycée Voltaire tout proche, à l'angle du passage Monplaisir, c'est un policier de la protection des hautes personnalités qui est chargé de surveiller les allées et venues (photo).

En continuant sur le boulevard de Ménilmontant, où se trouve un centre cultuel, un autre homme en uniforme et lourdement armé parlait au walkie-talkie tandis que le boucher halal mitoyen profitait d'une absence momentanée de clientèle pour fumer une cigarette au soleil, sur le trottoir.

Une ambiance rare, hors période de fête juive, pas vue depuis le lendemain des attentats qui avaient frappé le sol américain en septembre 2001.

Fabien Abitbol, par téléphone portable