Dimanche, sept militants communistes ont été interpellés par la police, rue Rambuteau, en fin de matinée, alors qu’ils vendaient L’Humanité Dimanche. Parmi eux, Evelyne Zarka, adjointe au maire du 4e arrondissement. Motif: «trouble à l’ordre public».
Dans un communiqué diffusé sur le blogue de Nicolas Dutent, il est rappelé que, en février 2007, «un militant communiste avait déjà été verbalisé sur le marché Dejean, dans le 18e arrondissement, pour avoir vendu l'Humanité Dimanche “à la sauvette”. A l’époque, la justice l’avait relaxé, et le Préfet de Police, reconnu “un excès de zèle”.»
«Les trois policiers, venus, selon leurs dires, suite à un signalement de vidéosurveillance, ont procédé à des contrôles d’identité, et ont arraché les affiches collées aux scotch par les militants», explique Ian Brossat, président du groupe Communiste et Parti de Gauche au Conseil de Paris, qui «demande au Préfet de Police de donner les instructions qui s’imposent afin que ces pratiques cessent et que les forces politiques républicaines puissent s’exprimer librement sans subir ce type de pressions.»
Dans un communiqué conjoint publié sur le blogue de Dominique Bertinotti, les maires des 3e et 4e arrondissements, Mme Bertinotti et M. Aïdenbaum condamnent «fermement ce type de pratiques» et demandent au préfet de police «des éclaircissements».
«Ces comportements nous semblent contraires à la liberté d'expression, la pluralité d'opinions et la nécessaire information des citoyens dans une démocratie comme la nôtre», concluent les deux élus socialistes.
Deux jours auparavant, un militant du NPA avait déposé plainte après avoir été victime de violences policières, à deux pas de là, pour des faits bénins…
F. A., photo: Philippe Gimenez/CC
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