Lundi 2 mai, en milieu d’après-midi, des migrants du Collectif des Tunisiens de Lampedusa occupaient encore un immeuble de la mairie, au 51 avenue Simon-Bolivar, dans le 19e arrondissement, qu'ils avaient investi dans la nuit. Et appelaient à la solidarité.
A 15h45, un communiqué déposé sur la page Facebook du FLPT (Front de libération populaire de la Tunisie) indiquait que des négociations étaient en cours avec la Ville de Paris et appelait les habitants à l’aide (lire ici).
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris occupe le 1er mai à minuit l’immeuble du 51 avenue Simon-Bolivar, propriété de la Ville de Paris. A plusieurs reprises, Bertrand Delanoë (dans ce communiqué du 26 avril) comme d’autres élus (ce fut le cas de Pascale Boistard vendredi 28 avril) ont exprimé leur soutien aux Tunisiens récemment arrivés à Paris.
«Nous vivons dehors, passons de 24 à 36 heures sans fermer l’œil, nous avons peur, nous avons froid, nous avons faim et manquons de tout», indique le Collectif sur Indymedia-Paris, précisant: «Malgré ces conditions difficiles nous restons dignes».
Le Collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris demande au maire de Paris «un lieu pour vivre ensemble et [s’] organiser» et «des papiers pour circuler et vivre librement».
«Nous resterons ici même tant qu’une solution satisfaisante ne nous sera pas proposée», avertissent-ils, appelant à un rassemblement de soutien sur place à 18heures.
Pour sa part, la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux rives (FTCR) avait appelé «tous les militants les associations et les démocrates a soutenir cette action, à la solidarité et à aider à l' Hébergement décent des jeunes tunisiens à Paris» et demandé aux élus, associations, syndicats et partis politiques leur présence à l’Union locale CGT du 19e arrondissement dès 14h30.
Le compte twitter de Bastien François, conseiller régional Europe écologie/Les Verts, relayait dans la matinée un appel aux élus et militants pour qu’ils se rendent sur place, où se trouvait déjà Denis Baupin, adjoint au maire de Paris (Les Verts) et élu du 20e arrondissement tout proche.
Le 29 avril au soir, le même conseiller régional avait indiqué que l’association Une Chorba pour tous était empêchée par le maire d’arrondissement (le sénateur Roger Madec, PS) de procéder à la distribution quotidienne de nourriture. Ce furent finalement des habitants qui, alertés de la situation, donnèrent aux réfugiés de quoi se sustenter…
@Menilmuche, photo: @nmen00v
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