Ménilmontant Solidarités

Sarkozy n'a jamais rencontré Ben Ali

Les voisins du site Internet européen MyEurop (qui avaient été la cible d’un cambriolage voici deux mois), ont fouillé dans www.sarkoland.fr (le site officiel de l’Elysée) à la recherche de la preuve d’une rencontre entre le président français Sarkozy et de son ex-homologue Ben Ali. En vain.

Selon Daniel Vigneron, le directeur de publication du site, «l’ancien dictateur ne figure sur aucune des 23 diapos qui défilent».

Et, pour expliquer un photomontage digne des «années noires du stalinisme», Daniel Vigneron écrit que «En réalité, toutes les photos brandies par la foule représentaient Ben Ali. Mais celle du premier plan a été grossièrement maquillée : on a plaqué l’image du président français à la place de celle du dictateur déchu. Bravo les (mauvais) artistes! Zappé Ben Ali. Ne reste que l’éternelle amitié franco-tunisienne…»

Le sujet est à lire ici.

Le Fipa soutient Hervé et Stéphane

Les organisateurs du Festival international des programmes audiovisuels (Fipa, site Internet ICI), qui s’achève dimanche à Biarritz (Pyrénées-Atlantique), ont exprimé ce samedi leur soutien aux deux journalistes de France 3 otages en Afghanistan, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, indique une dépêche de l’AFP.

Olivier Mille, le président du Festival, ainsi que des responsables de la création audiovisuelle (dont le président de France Télévisions Rémy Pflimlin) ont assisté en marge du festival à une manifestation consacrée aux otages français et à leurs accompagnateurs, sous des portraits des deux journalistes et l’inscription “Nous ne vous oublions pas”.

Après Olivier Mille, qui a rendu hommage aux «gens qui combattent pour trouver l’information», Rémy Pflimlin a souligné qu’à travers le soutien aux deux journalistes pris en otages, il s’agit de combattre tout ce qui peut entraver la liberté d’informer et d’enquêter, «à commencer par la privation de la liberté».

Vendredi midi, à Paris, à l’occasion du 395e jour de détention des cinq otages, la Ville de Paris avait décidé d’accrocher les portraits géants des deux journalistes français et les noms des cinq otages, Place de la République (photo ci-dessus).

F. A., photo : Catherine Créhange

La mécanique de l’inhumain

La Parisienne libérée, désormais associée à Arrêt sur images, intervient chaque vendredi pour proposer «une chronique chantée sur un sujet d’actualité en rapport avec le thème de l’émission».  Thème du 28 janvier: Céline, l’antisémitisme et le racisme (à voir ici).

«La SNCF de l'époque, réquisitionnée, prit part à cette mécanique de l'inhumain conformément au programme de l'occupant nazi et de ses collaborateurs français», a déclaré mardi 25 janvier le président de la SNCF.

La SNCF a déjà monté un site Internet en anglais (www.sncfhighspeedrail.com/) dont une part est consacrée à la Seconde Guerre mondiale (www.sncfhighspeedrail.com/heritage).

C’est sur cette petite phrase —tardive— de Guillaume Pépy que La Parisienne libérée a construit sa chanson, ci-dessus en vidéo (durée : 2 min. 25).

A voir également :

Dimanche 30 à 7h50 en rediffusion sur France5, ou avant le 4 février au soir sur le site Internet de la chaîne, un original portrait des époux Klarsfeld (durée : 52 min.).

Le MNELI : une nouvelle source de conflit d’intérêt ?

Jean-François Martins, l’unique élu MODEM au conseil de Paris (lire ici) relate ce mercredi 26 janvier une bien étrange histoire sur son blogue: il a été invité par des élus, tous de droite et tous d’Ile-de-France, à une réunion du MNELI… sponsorisée par des géants de la distribution comme GDF-Suez ou Veolia environnement, alors même que l’organigramme de l’association qui organisait cela a pour président le maire d’Issy, André Santini,… par ailleurs président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France.

Jean-François Martins a récemment décidé de militer aux côtés de l’association Anticor.

Il raconte ici son invitation à la réunion du 20 décembre du MNELI et les conclusions qu'il faudrait en tirer. Notons que, sur le blogue du MNEL, la soirée dans la mairie du 15e arrondissement, annoncée ici, ne faisait pas état des sponsors.

Rocard : remettre la France au boulot en travaillant moins

A l’occasion de la sortie de ce livre d’entretiens avec Alain Juppé et Michel Rocard chez Lattès, l’ancien Premier ministre de François Mitterrand a relancé le débat sur la durée du travail.

Dans un entretien publié le week-end passé par Le Monde (accessible dans son intégralité uniquement sur abonnement ICI ou en version papier), il déclare notamment:

«Quand Nicolas Sarkozy dit: "Il faut travailler plus pour gagner plus", il vise l'individu, alors qu'il faut évidemment raisonner en termes de collectivité. Nous travaillons quelque 38 milliards d'heures en France chaque année. Vu le nombre de chômeurs - près de 2,9 millions - il est urgent de passer à 41 ou 42 milliards d'heures collectivement. Mais pour que chacun ait sa place sur le marché du travail, il faut tomber à moins de 35 heures par semaine. Et c'est d'autant plus nécessaire que la durée de vie s'allonge.»

L’allusion au slogan de campagne de Nicolas Sarkozy, et donc au sujet «mal posé», n’a pas été relevée dans la dépêche AFP reprise ici par Le Point. Elle figure néanmoins dans la copie d’écran du site du Monde ci-dessus (cliquer sur l'image pour agrandir).

Elu lyonnais en charge de l'Economie dans son arrondissement (PS), Romain Blachier rappelle que cette idée n’est pas nouvelle, et avait déjà été évoquée par le même Michel Rocard en 1997, avant le passage aux 35 heures. C’est à lire ici.

Nicolas Sarkozy «meilleur attaché de presse» de Stéphane Guillon

Invité jeudi 20 janvier du journal de la mi-journée de France2, l’humoriste Stéphane Guillon, qui reprend son spectacle Liberté très surveillée (Théâtre de Paris), a remercié à sa façon Nicolas Sarkozy pour la promotion du spectacle (durée: 7 min.).

Bertrand Delanoë: "jamais aussi fier des Tunisiens"

C'était mardi l'heure des voeux à la presse pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, né en Tunisie, et qui y retourne régulièrement en vacances se ressourcer. Ce mercredi 19, il a fait partie des personnes mises en causes par Michèle Alliot-Marie à l'Assemblée nationale qui, lors des questions au gouvernement, a évoqué sa rencontre de l'an dernier avec l'ex-président Ben Ali. Or, selon Bertand Delanoë les deux hommes ne se sont pas vus depuis 2001. 

"Sur les Droits de l'Homme, j'ai un certain nombre de conflits avec la Tunisie", a expliqué Bertrand Delanoë en marge de ses voeux de mardi, rappelant que "la presse du pouvoir" était à l'origine d'une caricature de lui accoutré en femme, en novembre 2009. Son ouvrage (De l'Audace, 2008) n'est pas paru en Tunisie, a-t-il tenu à rappeler.

Plus vieux encore, il a évoqué un rendez-vous de 2004 avec Ben Ali, annulé par le président, "parce qu'il ne voulait pas que je voie deux personnalités de l'opposition".

A en croire le maire de Paris, sa dernière conversation avec l'ancien président Ben Ali remonte à 2001, durant laquelle il avait défendu l'opposante Sihem Bensedrine. "Elle a été libérée et elle est venue me voir dans mon bureau, je ne pense pas qu'elle m'ait pris pour un valet du pouvoir, c'était en décembre 2001", a précisé Bertrand Delanoë.

Versailles : deux lesbiennes se partagent une autorité parentale

Une femme a obtenu devant le tribunal aux affaires familiales de Versailles le partage de l'autorité parentale sur le fils de sa compagne afin de répondre aux «besoins d'éducation» et à «l'intérêt» de l'enfant, selon un jugement que l'AFP a consulté lundi.

L’histoire de ces deux femmes est à lire sur le site Internet de Têtu.

Demain mardi 18, le Conseil Constitutionnel, saisi par la Cour de cassation, doit examiner la question de l'ouverture du mariage aux couples gays ou lesbiens.

A lire également: Créteil (94). Une femme obtient le partage de l'autorité parentale sur le fils de sa compagne (Le Télégramme, février 2010)

Lucas Mebrouk von Zabiensky, dit Lucas Deloga, photographe

Blessé vendredi par une grenade lacrymogène «tirée à bout portant» par les forces de l’ordre, Lucas Dolega, 32 ans, travaillait pour l’agence européenne de photographies EPA. Il est mort lundi midi à Tunis [mise à jour du 17 janvier 23h30].

Opéré en neurochirurgie à Tunis, il a été placé dans un coma artificiel. Il a été annoncé mort ce dimanche  matin. Son véritable nom était Lucas Mebrouk von Zabiensky, a précisé Gernot Hensel, un porte-parole de son employeur, qui a indiqué que Lucas avait la double nationalité franco-allemande.

En fin d'après-midi dimanche, France-Soir a dit, de sources proches de Lucas, qu'il n'était pas mort.

Outre la photo ci-dessus (propriété de EPA), Lucas Dolega avait réalisé cette série de clichés ces derniers jours sur les émeutes en Tunisie.

Le Figaro lui avait attribué les photos du “ninja” de la manif des retraites, prises du même endroit que la vidéo qui avait créé le scandale.

Dans un communiqué Reporters sans Frontières avait dit que Lucas était «le premier photographe français mort dans l'exercice de ses fonctions depuis 1985, et le premier journaliste étranger à trouver la mort en Tunisie».

La nouvelle de la mort de Lucas a été confirmée lundi 17 janvier. «Le journaliste, dont le nom complet est Loucas Mebrouk Von Zabiensky et le pseudonyme Lucas Dolega, travaillait pour EPA depuis avril 2006», précise le site du Nouvel obs.

«Rien ne saurait justifier l’emploi d’une violence aussi disproportionnée à l’encontre de manifestants et de journalistes», dit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé sur le site du Quai, qui précise que «la France souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort».

• L’ensemble des archives de Lucas Dolega chez EPA

[mise à jour le 16 janvier à 17h55, ajout de France-Soir]

[mise à jour le 17 janvier à 23h30, ajout de NouvelObs et du Quai d'Orsay]

RSA : le Val-de-Marne engage un contentieux constitutionnel

Le Département du Val-de-Marne engage un contentieux constitutionnel contre l’insuffisante compensation financière par l’Etat des dépenses de RSA, indique un communiqué du CG94 reproduit ci-dessous.

Le Département du Val-de-Marne, par l’intermédiaire de son avocat, vient de déposer, ce jour, au greffe du tribunal administratif de Melun, une question prioritaire de constitutionnalité contre le refus de l’Etat de compenser en totalité les charges liées à la mise en œuvre du RMI et du RSA.

L’engagement de ce contentieux constitutionnel s’inscrit dans l’action que nous menons avec de nombreux départements de France pour obtenir la compensation à l’euro dépensé des charges relevant de la solidarité nationale que l’Etat nous a transférées.

Pour la seule année 2010 et uniquement pour le RSA, l’écart entre les dépenses engagées par notre Département et les dotations d’Etat censées compenser celles-ci s’élève à 34 millions d’€.

C’est une injustice profonde dénoncée par plus de 45.000 Val-de-Marnais qui ont signé l’appel «Le Val-de-Marne j’y tiens».

Si l’on ajoute l’insuffisante compensation de l’APA et de la PCH, au total pour 2011, ce sont près de 82 millions d’€ que l’Etat doit ainsi au Val-de-Marne.

Nous entendons ainsi faire établir par le Conseil constitutionnel que le Département est privé de la libre administration que lui garantit la Constitution et qu’en ne compensant pas totalement les dépenses de RSA l’Etat viole la Constitution.

Christian Favier
Président du Conseil général du Val-de-Marne