Ménilmontant, mais oui madame...

Violences conjugales: une victime sur six est un homme

"Tous les deux à trois jours en France, une femme décède des suites de violences au sein du couple", rappelle ce mercredi PPrama, l'infolettre de la préfecture de police de Paris (PP), à l'approche de la Journée internationale pour l'élimination de la violence faite aux femmes, qui se tient le 25 novembre.

Dans les statistiques, les hommes représentent une victime sur six, toutefois. Ainsi, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), en publiant mardi 20 novembre son rapport annuel, a annoncé la mort en 2011 de 146 personnes tuées de la main de leur conjoint(e). 146 personnes dont 122 femmes, soit 83,6%. Les victimes hommes représentent désormais, donc, un mort sur six.

Et, dans l'actualité toute récente en Île-de-France, une femme a été condamnée hier dans les Hauts-de-Seine pour avoir tué son compagnon en 2010, tandis qu'un homme est hospitalisé depuis cette nuit à Henri-Mondor après que sa compagne, de seize ans plus jeune que lui, l'a frappé à l'aide d'un couteau.

Le mois dernier, la PP avait consacré une édition spéciale aux "violences au sein du couple". Pour la lire, cliquer ici.

F. A.

Un vaste réseau de trafiquants de drogue démantelé

Vingt-sept personnes ont été arrêtées en Espagne grâce à la collaboration de divers services européens, et d'importantes quantités de drogues ont été saisies, indique un communiqué d'Europol, l'organisation européenne des polices, basée à La Haye. La police française, précise ce communiqué du 24 octobre, à saisi plus de 600kg de cannabis...

Tout commence voici un an, le 30 novembre 2011, lorsque la police française intercepte un camion faisant route vers les Pays-Bas avec plus d'une demi-tonne de résine de cannabis comme chargement.

La coopération des polices et justices néerlandaise, française, et espagnole vient de mener à une série de 27 interpellations dans cinq provinces espagnoles. Trois ressortissants colombiens figurent parmi les présumés trafiquants.

Les diverses saisies effectuées à ce jour sont, selon Europol:
- 675kg de résine de cannabis (police française), présentement en cours d'analyse, afin de déterminer si cette saisie est en lien avec le reste de l'affaire;
- 4,3kg de speed dans 25 maisons (police espagnole), ainsi que de la kétamine, de la cocaïne, et "autres substances illicites";

L'une des maisons renfermait également une plantation intérieure de cannabis, plus de cent pieds de cannabis, et quatre armes à feu.

La douane espagnole à procédé au gel des avoirs de 97 comptes bancaires, ainsi qu'à la saisie de 19 appartements, six entreprises et huit véhicules pour blanchiment d'argent, précise Europol.

L'opération Capea a été menée conjointement avec Eurojust, le service de coordination des justices en Europe.

F. A., photo Europol

Repris sur La Vigie de Rue89 le 26/10 à 17h19

Lingots d'or ou patates douces

Un quinquagénaire américain, victime d'une escroquerie de grande ampleur, s'est montré "un peu" naïf, nous apprend ce mercredi 12 septembre la lecture de PPrama, l'infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP).

Désireux de devenir négociant en métaux précieux, ce ressortissant américain à mis en vente son garage automobile situé aux États-Unis. Il l'estimait à 2,6 millions de dollars US, précise la PP. Il est alors contacté par des Maliens qui lui en proposent sept lingots d'or, soit 35kg.

Peu méfiant, voici le quinquagénaire qui se rend en Afrique, vérifie la qualité de la marchandise, puis acquitte 100.000USD de taxes douanières avant de repartir chez lui aux États-Unis.

Mais, à réception du colis supposé contenir les lingots d'or, il ne trouve que des patates douces...

Peu méfiant à l'endroit des vendeurs, il est persuadé que les patates douces ont remplacé les lingots durant le transport, et ne dépose plainte que pour vol. Quelques jours après, raconte PPrama, il reçoit un appel d'un homme se présentant comme un douanier français, lui disant que ses lingots sont en France, et qu'il peut les récupérer moyennant de nouvelles taxes.

Le rendez-vous est donné dans un hôtel proche de la Gare de Lyon, dans le 12e. Et une somme de 37.000€ est réclamée cette fois.

Mais là, le vendeur du garage commence -il n'est jamais trop tard- à se poser des questions, et avise la police française. C'est ainsi que la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) a pu appréhender, le 7 septembre dernier, deux des présumés escrocs.

F. A.

Taxi clandestin: un gérant interpellé

Le gérant d'une société de transport de personnes a été interpellé le 9 août dernier, après un préjudice évalué à plus de 300.000€, indique la préfecture de police de Paris (PP) dans un communiqué daté du 17 août.

Les policiers du groupe "enquête et investigation" de la sous-direction régionale de la circulation et de la sécurité routières (SDRCSR) avaient été saisis le 27 juillet d'une plainte pour travail dissimulé. Une société se disait victime depuis septembre 2011 de "racolage" de la part d'un concurrent sur les sites de la gare Montparnasse, dans le 15e arrondissement, et des aéroports d'Orly (94) et de Roissy-Charles de Gaulle (95). Le préjudice était évalué à plus de trois cent mille euros. La société plaignante reprochait en sus à son "concurrent" douteux, précise la PP, de "soumettre son personnel à des pressions et insultes".

Identifié, le gérant de la société concurrente a été interpellé le 9 août par les policiers du groupe d'enquête et d'investigation, épaulés par leurs collègues du groupe "taxi transport de personnes". Deux de ses employés ont aussi été entendus par la police.

Cerise sur le gâteau: la police précise que le gérant indélicat "exploitait commercialement deux véhicules avec une seule copie conforme de licence de transport routier". A l’issue de sa garde à vue, il a été déféré au tribunal de grande instance de Créteil (94) et les deux véhicules de la société d’une valeur d’environ 60.000€ immobilisés en vue de leur confiscation.

La police instaure une liste noire au PSG

Alors que la rentrée a eu lieu le 4 août au Parc des Princes pour le Paris Saint-Germain, devant 46.000 spectateurs (une rencontre amicale contre le FC Barcelone), Jean-Louis Fiamenghi, directeur de cabinet du préfet de police de Paris, fait le point sur la saison 2012/2013.

Désormais, la police veut instaurer une "liste noire" empêchant toute personne interdite de stade d'acheter un billet, sorte de double peine (photo: site Internet du PSG)

Dans la continuité de l'entretien publié début août 2011, Jean-Louis Fiamenghi annonce, dans l'infolettre hebdomadaire de la préfecture de police PPrama, exceptionnellement parue ce 16 août, poursuivre la prévention des violences, cette fois avec l'instauration d'une liste noire interdisant d'acheter des billets ou de souscrire un abonnement "à toute personne ayant fait l'objet d'une interdiction de stade". À charge pour la police de mieux surveiller ces "privés de billets", de peur qu'ils ne se reportent sur les féminines ou les amateurs...

Pour le PSG, la participation à la Ligue des Champions revêt de sacrés enjeux. Pour la préfecture de police, la lutte contre l'alcoolisme en est un de taille. Dix pour cent des infractions relevées la saison passée concernaient des "supporters" un peu trop imbibés.

F.A.

Pour un panorama des réactions suscitées après cette annonce, cliquer ici.

L'entretien avec Jean-Louis Fiamenghi publié dans le PPrama numéro 228 est à lire ci-dessous dans son intégralité.

• La saison 2011/2012 semble s’être plutôt bien déroulée, qu’en retenez-vous ?

Avant tout, des matchs dont la physionomie s’est encore améliorée par rapport à la saison passée, et ce, grâce à une coopération constructive entre le club du Paris Saint-Germain, les collectivités locales et la préfecture de police. L’enceinte du Parc et ses abords sont désormais apaisés. L’action de la police a été rendue plus efficace - mieux coordonnée - grâce à la désignation de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) comme direction pilote. La vidéoprotection quant à elle appuie le travail de sécurisation mais aussi les procédures judiciaires ; l’expérimentation des caméras portatives a été particulièrement positive. Le durcissement de la politique du club en matière d’abonnement et le dispositif de placement aléatoire en tribunes ont joué un rôle important de même que la fermeté dans le domaine des interdictions de stade. L’ensemble de ces mesures qui ont prouvé leur efficacité vont être reconduites.

• Des points noirs ?

Si les délits les plus lourds sont en net recul – actes racistes ou xénophobes, violences contre les forces de l’ordre – les actes d’incivilité se ultiplient : usages d’artifices, pénétration en état d’ivresse. L’utilisation de pétards constitue 20% des 112 infractions relevées au cours de la saison. Nous sommes actuellement en train de réfléchir à l’utilisation de chiens pour  leur détection car la simple palpation ne suffit pas toujours. S’agissant de la consommation d’alcool, des spectateurs sont encore interceptés dans l’enceinte sportive avec un degré d’alcoolisation problématique. L’arrêté prévoyant l’interdiction de la vente à emporter et de la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique à l’occasion des rencontres a bien évidemment été reconduit. Il va être accompagné d’un travail pédagogique en amont auprès des établissements vendant de l’alcool et en aval, d’une action répressive si les gérants ne respectent pas ces mesures. Les stadiers vont également être sensibilisés à la détection de ces personnes. Le but est d’éviter leur installation en tribune et donc d’avoir par la suite à les « exfiltrer » pour des troubles de comportements ; 10% des infractions relevées en 2011/2012 concernaient des situations d’ivresse manifeste sur la voie publique.

Certains groupes de supporters d’associations sportives dissoutes et des supporters indépendants ont pu aussi déjouer le mécanisme d’attribution aléatoire des places via des bourses d’échanges sur Internet mais les groupes ainsi « reconstitués » ne dépassent pas quelques dizaines de personnes et se trouvent noyés parmi les autres spectateurs. N’oublions pas qu’il n’y a eu que 162 interpellations lors de la dernière saison alors que les 24 matchs joués à domicile ont regroupé un million de spectateurs.

• Des nouveautés ?

Oui, la « black list » du PSG : y sera intégrée toute personne ayant fait l’objet d’une interdiction de stade, elle ne pourra plus acheter de billets, ni souscrire d’abonnement. Autre nouveauté, l’adaptabilité du dispositif de la DOPC au type de match selon qu’ils sont à hauts risques, à risques modérés ou sans risques signalés afin d’allier sécurité des personnes et des biens et réduction des nuisances causées aux riverains. L’objectif étant d’atteindre une circulation naturelle autour du Parc, notamment de limiter les interdictions de circulation, et une convivialité aux alentours.

• Que donnent les premières rencontres ?

Pour l’instant, le bilan est satisfaisant. Près de 46 000 spectateurs étaient rassemblés au Parc des Princes le 4 août à l’occasion d’une rencontre amicale PSG/FC Barcelone. Après la victoire des Espagnols, l’ensemble des spectateurs avait quitté l’enceinte sportive sans difficulté particulière dès 22 heures et le service d’ordre était levé à 23h30 sans qu’aucun incident ne soit signalé. 4 personnes ont été interpellées : 2 pour ivresse publique et manifeste et 2 pour vente à la sauvette. A ce propos, l’an passé, les ventes à la sauvette ont représenté 10% des infractions constatées, cette année encore, l’accent sera donc mis sur la lutte contre ce phénomène. Samedi dernier, le 11 août, marquait le coup d’envoi pour le PSG du championnat de football de Ligue 1. La rencontre face au Football-club de Lorient Bretagne sud a réuni plus de 38 000 spectateurs. 6 supporters ont été expulsés pour avoir  déployé des banderoles hostiles à la direction du PSG, 6 personnes ont été interpellées : 3 pour infractions à la législation sur les stupéfiants, 2 pour introduction d’un stylo laser dans un stade et une pour participation au maintien d’une association dissoute, ayant revêtu un maillot floqué du nom d’un groupe de supporters dissout.

• Des craintes ?

Une seule, celle d’un éventuel report des actions violentes ou des incivilités des anciens supporters privés de Parc vers des rencontres de football de niveau inférieur ou de l’équipe féminine, mais aussi lors de déplacements européens du PSG. C’est pourquoi nous resterons vigilants.

Accidents en baisse avant les vacances

Les accidents sur le boulevard périphérique ont chuté de 23,52% au cours du premier semestre 2012 par rapport à la même période de l'année précédente, indique la préfecture de police de Paris (PP) dans un communiqué. Pour les six premiers mois avant les vacances scolaires, 52 accidents corporels ont été comptabilisés en moyenne chaque mois, contre 68 l'année passée.

Cette baisse des accidents est due à un renforcement des opérations ciblées de contrôles, dit la police, dont "l'action sur le terrain a permis de percevoir, au titre de la consignation, la somme de 21.145€".

Le boulevard périphérique, dont l'ouverture complète à la circulation (35km) remonte à avril 1973, accueille chaque jour près de 1.300.000 véhicules, ce qui représente -de loin- le trafic le plus important de France.

Ce trafic, par essence accidentogène, a poussé la PP à "apporter une réponse concrète susceptible de voir diminuer leur impact [des accidents, ndlr] sur cette artère, et plus particulièrement entre les portes des Lilas et de Bagnolet (19e et 20e), où la principale cause des accidents est la vitesse", précise le communiqué de la préfecture de police. Diverses unités de police (compagnie du périphérique, division régionale motocycliste et compagnies de circulation, notamment) ont ainsi mené des actions répressives en coordination avec la sous-direction régionale de la circulation et de la sécurité routières (SDRCSR).

Alors que 72 opérations de contrôle avaient été organisées en 2011, les forces de l'ordre en ont mené 62 uniquement pour les sept premiers mois de l’année 2012.

La police a procédé à 408 rétentions de permis de conduire (+155%). Les délits dits "de grande vitesse" (supérieurs à un dépassement de 50km/h) ont été de 176 (contre 93 en 2011), et le record de vitesse a été de 197km/h, alors que la vitesse maximale sur le périf' est de 80km/h sur les tronçons normaux.
"S’agissant des infractions liées à l’alcoolémie, les procédures ont augmenté de 45% en 2012 par rapport à 2011 sur la même période tout comme pour les infractions compliquées de produits stupéfiants (+22%).", indique la PP.

F. A., ill. Wikipédia

A1: le chauffard n'était pas mort

A la suite d'un accident sur l'autoroute A1 dimanche 29 juillet au petit matin, les policiers du PC autoroutier ont mené leur enquête et se sont aperçus que, contrairement aux dires des survivants, le responsable de l'accident n'était pas mort.

En apparence, l'accident était dû à la vitesse. Le 4X4 de luxe aurait roulé, selon l'infolettre de la préfecture de police PPrama (dans son édition n°226 de ce mercredi 1er août), à 200 km/h au niveau de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur l'autoroute A1, dimanche au petit matin.

Cinq personnes se trouvaient à bord lors de laperte de contrôle du véhicule.Trois ont été éjectées, une jeune femme a trouvé la mort et deux passagers ont été grièvement blessés (l'un d'eux a été déclaré cliniquement mort, précise la police). Mais les éléments recueillis auprès des personnes indemnes laissaient à penser que la jeune femme décédée était la condutrice.

Le travail des policiers du PC autoroutier a permis "d'établir que le réel que le réel conducteur du véhicule faisait partie des rescapés", précise PPrama. Il s'agit d'un homme de 28 ans, non titulaire du permis de conduire, qui roulait sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants. "Connu" des services de police, il a été placé en garde à vue pour homicide involontaire.

Le SDF voulait un toit, coûte que coûte

Un sans domicile fixe d’une cinquantaine d’années, sorti de prison fin juin, cherchait un toit. En vain. Il n’a rien trouvé de mieux que de caillasser samedi dernier, jour de Fête nationale,  une voiture de police devant un commissariat, à Pontault-Combault, en Seine-et-Marne.

Son geste, désespéré, était à dessein: pour «retourner en prison», explique cette dépêche.

Jugé lundi 16 juillet en comparution immédiate dès l’issue de sa garde à vue, le SDF a obtenu gain de cause: un mandat de dépôt a été délivré à l’audience, et une peine de trois mois de prison ferme a été prononcée à son encontre.

La mobilisation générale pour le logement, initiée par la Fondation Abbé Pierre le 22 septembre 2011, a pris fin le 13 juillet.

«10 millions de Français sont aujourd’hui touchés de près ou de loin par la crise du logement», indique la Fondation, qui affirme qu’elle «restera vigilante et surveillera, mois après mois, l’application des quatre engagements contenus dans le Contrat social». Un premier bilan de l’action des pouvoirs publics sera donné le 1er février 2013.

Djihad : une Bretonne se fait geler ses avoirs

Le JO du 14 juillet 2012 nous apprend que le départ de Nicolas Sarkozy du pouvoir n’a rien changé aux mœurs de la République.

Ainsi, l’arrêté NOR: EFIT1227973A du 11 juillet (à lire ici) annonce le gel des avoirs d’une jeune morbihannaise de vingt-sept ans, qui réside en Ile-de-France.

Il est reproché à Emilie Konig d’être «un soutien actif de Forsane Alizza» et d’envisager «de se rendre prochainement dans une zone de combat à l'étranger afin d'y mener le djihad armé».

Au sujet de Forsane Alizza, le prédécesseur de François Hollande avait affirmé en mars, en pleine campagne électorale, que des opérations allaient se poursuivre.

Voilà qui se vérifie, mais sans tambour ni trompette. Ni même la moindre question de journalistes au cours de l’interview du président Hollande lors de son intervention du 14 Juillet.

Sans Sarkozy, tout reste possible!

F. A.

Où y’a d’la chaîne, y’a plus de plaisir!

Dans PPrama n°221, son infolettre hebdomadaire datée de ce mercredi 27 juin, la préfecture de police de Paris (PP) fait état d’une inquiétante recrudescence des vols de chaînes en or. Un problème qui doit être pris au sérieux par le nouveau préfet de police Bernard Boucault, installé officiellement mardi 26 juin par Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.

L’ancien préfet de police se félicitait voici peu d’une diminution depuis le début de l’année de près de 1% des vols avec violences commis sur la voie publique à Paris et dans les trois départements de la Petite couronne. Mais, en parallèle, «les vols de bijoux sur la voie publique connaissent une augmentation significative depuis le mois de mars 2012», lit-on dans PPrama de ce mercredi.

Avec le printemps, les chiffres flambent. De 66 plaintes en janvier, les différents services de la PP ont enregistré plus de 400 vols de bijoux sur la voie publique en mai, passant par 38 en février, 191 en mars, et 154 en avril.

Faciles à dérober et à revendre, les bijoux en or représentent «un butin de choix particulièrement prisé par les voleurs», explique la police, qui précise que les victimes sont «le plus souvent» des «personnes âgées ou particulièrement vulnérables» et que les auteurs de ces méfaits sont «déterminés» et «n’hésitent pas à s’en prendre parfois physiquement aux policiers intervenant».

Par surcroît, l’effet de surprise combiné à la violence physique déployée pour rompre l’objet convoité, contribue à laisser les victimes particulièrement traumatisées, même plusieurs mois après.

Un dispositif fondé sur deux axes a été mis en place:

• prévention de ce type d’actes et interpellation des auteurs en flagrant délit (actions de sécurisation ces derniers temps, redéploiement des patrouilleurs dans les secteurs les plus sensibles, appuis des équipes motocyclistes): 106 personnes ont été interpellées, dont 44 pour le seul mois de mai.

«Les faits demeurent plus particulièrement concentrés à Paris - 69 interpellations - et en Seine-Saint-Denis - 18 interpellations», précise PPrama. Et une cartographie opérationnelle des lieux de commission des faits va être mise en place afin de mieux orienter l'action des patrouilles.

• lutte contre les filières de recel de ces objets: les services d'investigation sont chargés de procéder à une analyse des profils des délinquants présumés, en effectuant des comparaisons et des recoupements d’informations, afin de rechercher si le «caractère sériel» est avéré et de déterminer si des réseaux structurés opèrent dans ce domaine, et ce avec l’aide des douanes et des fédérations nationales des horlogers, bijoutiers, joaillers et orfèvres.

A Paris, 28 opérations ont déjà été menées depuis le début de l’année, alors que 27 avaient été réalisées durant toute l’année 2011: plus de 5 kilos d’or ont été saisis pour une valeur supérieure à 250.000€.

«Votre collier est précieux à votre cœur mais aussi aux yeux des voleurs. Attention, avec les beaux jours, que son éclat n'attire pas la convoitise.» est le message diffusé par la police parisienne depuis le 6 juin.

En une semaine, la PP a procédé à neuf arrestations: deux jeunes de 17 ans circulant à scooter dans le 19e arrondissement de Paris le 25 juin (ils s’en étaient pris à une femme de 85 ans et sa fille de 61 ans), un adolescent de quinze ans le 20 juin en Seine-Saint-Denis, et une bande de cinq auteurs (dont un déjà en prison) le 18 juin, en Seine-Saint-Denis également.

F. A., ill.: PP