Dans un communiqué diffusé dimanche 1er janvier dans l'après-midi, le Quai d'Orsay a déploré la très violente agression dont a été victime samedi 31 décembre à 18h10 en Gare du Nord le président du Sénat congolais Léon Kengo wa Dondo, né Lubicz.
Arrivé de Bruxelles par le Thalys incognito en famille pour passer le réveillon à Paris, M. Kengo wa Dengo, 76 ans, avait un "comité d'accueil" semble-t-il bien organisé par des échanges de SMS. Il s'agissait "d’un déplacement privé dont les autorités françaises n’avaient pas été informées", précise le ministère français des Affaires étrangères, qui affirme que "les autorités françaises ont veillé à ce qu il soit admis sans délai dans un hôpital parisien afin de s’y faire soigner".
Ce n'est toutefois que quatre heures après les faits, vers 22h que le deuxième personnage de la RDC, récemment fait Commandeur de la Légion d'Honneur par le président Sarkozy, est arrivé, grièvement blessé, dans un hôpital de la région parisienne, où il a été pris en charge, ainsi qu'un membre de sa famille, lui aussi blessé. Dans la nuit, son état de,santé a nécessité un changement d'établissement.
"Les Résistants-Patriotes-Combattants congolais de France l'ont cueilli à 18h10 à la Gare du Nord" à son arrivé "en catimini à Paris", indique le site Congomikili.com, en diffusant une vidéo de la personnalité dans sa voiture. Les "Résistants-Patriotes" sont les proches de l'opposant Etienne Tshisekedi, qui a obtenu à la dernière présidentielle du 28 novembre un peu plus de 32% des suffrages.
Certains de ses supporters repprochent au président du Sénat de s'être maintenu, pour n'obtenir que 4,5% des voix, dont il privait ainsi M. Tshisekedi, faisant alors le jeu du sortant Joseph Kabila, réélu.
Hier, Etienne Tshisekedi s'est une nouvelle fois déclaré président élu, et a dit qu'il n'y avait "absolument aucune crise" politique au Congo. Ce dimanche, RFI a été coupée par les autorités locales.
On peut s'étonner que les autorités françaises, sur le qui-vive pour les festivités de Nouvel An et qui surveillent particulièrement les gares dans le cadre du plan Vigipirate, n'aient rien vu venir. D'autant que l'ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade, qualifiant cette agression de «lâche et ignoble», a expliqué qu'elle n'était pas la première en Gare du Nord contre des personnalités congolaise (écouter le son sur Radio Okapi). Peu avant Noël, les deux principaux camps ont envoyé à Paris et Bruxelles des émissaires, indiquait cette semaine Jeune Afrique.
“Nous considérons qu’il y a trop de complaisance envers ces groupes de malfaiteurs qui sont connus, qui sont fichés, mais qui sont laissés libres de leur mouvement”, a protesté le ministre congolais en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement, M. Lambert Mende, parlant des agresseurs présumés de M. Kengo da Wengo et annonçant la convocation de l'ambassadeur de France. M. Lambert Mende faisait partie des délégations venues chercher un soutien en Europe en décembre.
Fabien Abitbol
C'est d'autant plus bizarre, que ne parviennent sur le quai gare du Nord que les porteurs de billets : la police filtre. De toute façon, elle n'est jamais très loin.
Malgré tout, bonne année à tous ! Mais attendons-nous à savoir (tiens, çà me rappelle quelqu'un) qu'elle se révèle chaotique.
Rédigé par : Achar ex-Gotch | 02/01/2012 à 06h03