L’incendie survenu le 24 octobre au soir au squat du 163, rue des Pyrénées, dans l’ancienne cartonnerie où squattaient plus d’une centaine de Roms, était accidentel, apprend-on cette fin de semaine auprès des autorités, et «la police scientifique n’a pas relevé de traces d’hydrocarbures» ce qui infirme l’hypothèse du lancer de cocktail Molotov, évoquée dans un premier temps.
L’enquête des policiers du 2e District est bouclée. Pour eux, pas de doute: l’incendie est accidentel. A ranger dans les quelque 250.000 incendies d’habitation annuels (un toutes les deux minutes), au cours desquels 800 personnes meurent chaque année en France. Et un Rom qui squattait rue des Pyrénées est mort ce soir-là.
La personne qui avait déclaré dans un premier temps à la police que l’incendie s’était déclenché à la suite du jet de cocktails Molotov s'est rétractée. Elle sera poursuivie pour dénonciation de crime imaginaire (dénonciation calomnieuse, soit une peine de 6 mois et 7500€ d’amende).
«Selon toute probabilité, la construction d'une cheminée de fortune, attestée par de nombreux témoignages visuels du voisinage, serait à l'origine de cet incendie», estime la maire du 20e arrondissement dans un communiqué diffusé vendredi 2 décembre.
Afin «que le drame du 163 rue des Pyrénées ne se reproduise pas», la maire (PS) de l’arrondissement, Frédérique Calandra, demande «la tenue d'une table ronde francilienne afin d'analyser, d'échanger et de prendre des mesures».
«La gravité de la situation des populations roms doit nous amener à interpeller en premier lieu les gouvernements roumains, bulgares et hongrois sur leur politique discriminatoire à l'encontre de ces populations, qui les poussent sur le chemin de l'exil, ainsi que l'Etat français, seul compétent en matière de grande exclusion», estime Mme Calandra.
Commentaires