La Conférence générale de l’Unesco a voté ce lundi 31 octobre à Paris en faveur de l’admission de la Palestine comme État membre de l’Organisation, indique le site Internet de l’Organisation. Washington, qui représente plus de 20% du budget de la Place de Fontenoy, a décidé de suspendre sa contribution financière…
Pour que l’admission de la Palestine à l’Organisation devienne effective, «la Palestine doit signer et ratifier l’Acte constitutif de l’Unesco déposé dans les archives du Gouvernement du Royaume-Uni à Londres, où il est ouvert à la signature», précise le service de presse dans un communiqué.
Le Soudan du Sud a achevé ce mois-ci la procédure de ratification, et est ainsi devenu le 194e État membre de l’Unesco.
Le vote en faveur de la Palestine a été obtenu avec 107 voix pour, 14 voix contre, et 52 abstentions. Une fois l’admission devenue effective, la Palestine sera le 195e État à siéger à l’Unesco.
A l’issue du discours de bienvenue prononcé par la Directrice générale (à visionner ici, ou à télécharger en PDF là), les Etats-Unis, qui assurent 22% du budget de l'Unesco, ont annoncé la suspension de leur contribution financière en raison de l'admission de l'Autorité palestinienne, où elle n’était jusqu’à présent qu’“observateur”. «La législation américaine ne laissait pas d'autre possibilité», a souligné Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, ajoutant que le versement de 60 millions de dollars prévu en novembre n'aurait pas lieu.
«Nous estimons que c'est contreproductif, car le dialogue est le seul moyen de créer un Etat palestinien. Nous exhortons tous les pays à soutenir cette approche», avait déclaré avant le vote la sous-secrétaire américaine à l'Education, Martha Kanter (citée par RIANovosti), exhortant les participants à voter contre cette adhésion jugée «précoce».
A New York, RIANovosti rapporte que le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, estime que la Palestine «remplit tous les critères» pour que sa demande d’adhésion à l’ONU soit acceptée.
F. A., photo Unesco/Dou Matar
Je corrige un point important : Washington n'a pas "décidé" ... Deux lois déjà anciennes interdisent aux USA de financer une organisation, fut-elle onusienne, si elle reconnait la Palestine comme Etat ...
Donc, en application de ces lois et du fait de la reconnaissance de la Palestine comme Etat, par l'Unesco, les USA sont tenus de ne pas verser leur contribution.
Rédigé par : Apolline | 01/11/2011 à 00h05
Avec des lois pareilles, les USA sont décidément un drôle de pays, avec lequel il ne fait pas bon de tenter de dialoguer. Je ne sais pas pourquoi l'assemblée de l'ONU ne décide pas de boycotter toutes transactions financières et commerciales avec cette entité à l'abord malodorant.
Quitte à déménager le siège de l'organisation.
Washingto delenda est
Rédigé par : Gotch | 01/11/2011 à 07h24
"...le dialogue est le seul moyen ...", voilà des dizaines d'années que les Palestiniens attendent. Il est clair qu'Israël ne veut pas d'Etat palestinien, qu'est-ce qu'on attend pour les y obliger.
Rédigé par : Anne-Marie | 01/11/2011 à 17h20