Le président de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon, a «condamné avec fermeté» la liste dissidente que veut conduire au Sénat Pierre Charon, lui aussi élu UMP du 15e arrondissement, vice-président du Conseil général de Paris et ancien conseiller en communication du président Sarkozy. Il brandit une menace exclusion pour ce dernier et ses soutiens.
«M. Charon est le meneur de la remise en cause d'une décision prise par Nicolas Sarkozy, et par les plus hautes instances de la majorité», déclarait mi-juin au Monde Alain Marleix, secrétaire national chargé des élections à l'UMP, ajoutant: «le président ne va pas supporter cela longtemps».
Ancien chiraquien, puis balladurien, puis sarkozyste, puis écarté de l’Elysée par Cécilia Sarkozy avant d’y retrouver les grâces présidentielles sous Carla Bruni-Sarkozy, Pierre Charon (photo) se voyait une nouvelle fois évincé du Château et de la liste officielle conduite par Chantal Jouanno aux sénatoriales de septembre.
Bien que “récompensé” en 2009 par un titre de président du conseil d'administration du domaine de Chambord et reconduit, en 2010, au Conseil économique social et environnemental (CESE), le conseiller de Paris et vice-président du Conseil général comptait bien tenter le Sénat, quitte à fâcher, provoquer un «printemps de l’UMP», disait-il au Figaro.
«Arithmétiquement, quatre sièges sont assurés. La liste que nous vous proposons ne fait donc courir aucun risque au président du Sénat Gérard Larcher», écrit Pierre Charon dans un courrier aux grands électeurs.
Mais si Pierre Charon a «arithmétiquement» raison, le quatrième sur la liste UMP de Paris, un proche de François Fillon, devrait faire les frais de cette dissidence au sein de la droite parisienne. C’est pourquoi, pour Philippe Goujon (qui rappelle que la liste officielle a été arbitrée «en présence de Nicolas Sarkozy, du Premier ministre François Fillon, ainsi que du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé») «cette manœuvre de dissidence, vouée à l'échec, ne peut aboutir qu'à faire perdre la majorité».
Et le patron de l’UMP parisienne ajoute que les statuts de l'UMP prévoient que «toute dissidence amène à l'exclusion». On avait connu ce cas de dissidence dans le 20e arrondissement, lors des municipales de 2008, avec Raoul Delamare (cliquer ici pour les archives du blogue), depuis parti au Nouveau Centre après s'être mis en congé…
La semaine dernière, Bernard Debré, député UMP de Paris, tentait encore de jouer les messieurs bons-offices. Comme le soulignait La Lettre A dès le 1er juillet, «l'histoire n’est pas finie»: les centristes vont vouloir désormais leur part du gâteau.
Fabien Abitbol, photo Ville de Paris
• La rubrique des sénatoriales sur le site de l’UMP de Paris
j’ai lu que l’ump voulait l’exclure
c’est nul et dépassé
en plus philippe goujon (celui qui veut exclure) avait fait la même chose en 2004: http://www.lepost.fr/article/2011/07/30/2559630_philippe-goujon-presente-une-liste-dissidente-aux-elections-senatoriales-de-2004.html
toujours pas gagné paris !!!
Rédigé par : castinette | 31/07/2011 à 14h00