Le Conseil de Paris a voté mardi 17 mai à l'unanimité un vœu du groupe communiste demandant de rendre hommage à un couple homosexuel condamné à mort et exécuté en 1750 en raison de son orientation sexuelle, indique le site Internet de la Ville de Paris.
Bruno Lenoir avait 25 ans et Jean Diot 40 ans lorsqu’ils ont été arrêtés dans Paris et dépossédés de tous leurs biens avant d'être exécutés.
«C'est le dernier couple homosexuel qui ait été exécuté en France pour ce motif», a rappelé le groupe communiste. Selon cet historique (en anglais) il n’y avait pas eu d’exécution en France depuis vingt-cinq ans pour crime de sodomie.
Une plaque sera apposée dans le quartier Montorgueil, près des Halles, là où ils avaient été arrêtés, précise la Ville.
Le site Internet des Oublié(e)s de la mémoire rappelle, dans son histoire chronologique de l’homosexualité en France, que «Les gagne-deniers et cordonnier Jean Diot et Bruno Lenoir, pris de boisson, sont surpris par le guet, rue Montorgueil à Paris, en train de commettre ce qui aurait dû être considéré comme un banal outrage à la pudeur, comme il s'en produisait régulièrement passible d'une mercuriale (jugement). Ils sont cependant condamnés à la peine maximum, sentence confirmée par le Parlement, et brûlés en place de Grève (Place de l'Hôtel de Ville de Paris), le 6 juillet 1750.»
Il faudra attendre la Révolution de 1789 pour que la répression pénale de l’homosexualité soit abandonnée.
«La ville de Paris s’honore en faisant ce geste qui symbolise son engagement contre toutes les formes de discrimination, ce mardi 17 mai, Journée mondiale contre l’homophobie.», a commenté Ian Brossat, président du groupe Parti communiste et Parti de gauche au Conseil de Paris, à l’initiative du vœu.
F. A., ill. exécution pour sodomie, 1482, Bibliothèque de Zürich
A lire: La sodomie sous l’Ancien Régime (Suite 101, Thierry Pastorello, mars 2010)
En cherchant bien, il y a dû en avoir d'autres en province des exécutions de ce genre!
Rédigé par : winnepeg | 17/10/2014 à 16h42
@winnipeg
Pourquoi donc vouloir, des années plus tard, contredire le travail des historiens sans aucune base?
Rédigé par : Ménilmuche | 17/10/2014 à 17h08