Après le meurtre inexpliqué, le 2 mai au soir, d’un serveur de quarante-quatre ans dans le 10e arrondissement de Paris, la préfecture de police (PP) annonce qu’un homme de vingt-huit ans a été interpellé avant-hier à Chamalières (Puy-de-Dôme). Au moment des faits, Aurélie Sarrot relevait dans le gratuit Metro que Mounir, le barman décédé, était «marié et père de cinq enfants issus de deux mariages».
Photo: Aurélie Sarrot. Le mardi après-midi suivant le drame,des habitants du quartier rendaient hommage à la victime. Mounir, qui aurait eu 45 ans en juin, travaillait au Bosphore depuis l'automne 2010 et habitait dans le 10e arrondissement avec sa famille
Dès le lendemain du meurtre du barman, qui ressemblait pour la police à un règlement de comptes, Me Sandrine Lebar, avocate de la famille de la victime, se basant sur un témoignage direct, indiquait que le tireur s'était installé dans le bar le lundi après-midi et «consommait de la drogue». L’avocate précisait qu’il en avait été expulsé par le personnel, puis était retourné dans l'établissement vers minuit «pour se venger», tuant l'homme derrière le comptoir, bien que ce dernier n'était pas celui qui l'avait expulsé.
C’est, selon la PP, par l'exploitation des images de vidéosurveillance que les enquêteurs ont pu à identifier l’un des complices du tireur présumé, qui avait servi de guetteur devant le bar de la rue du Château d’Eau.
Deux semaines après l’assassinat du serveur turc, le 16 mai donc, ce complice âgé de vingt-sept ans était interpellé. Le lendemain, les hommes de la Crim’ mettaient la main sur sa compagne de vingt-six ans et le jeune frère de cette dernière, un mineur de dix-sept ans, suspecté d’avoir dissimulé l'arme du crime chez sa grand-mère.
Le guetteur et le jeune frère de la femme ont été incarcérés, la compagne du guetteur laissée en liberté, après que les trois ont été présentés au magistrat instructeur.
Restait à remonter jusqu’à l’homme qui avait tiré, le 2 mai, sur le barman. Ce qui a mené les enquêteurs… en Auvergne: le tireur présumé a été interpellé jeudi 19 mai à Chamalières ainsi que son amie.
En garde à vue, il aurait expliqué n’avoir pas supporté être éconduit par un barman du fait de son état fortement alcoolisé et «de sa consommation de cocaïne sur le comptoir». Il serait parti, puis revenu dans la soirée encagoulé et armé mais n’a pas retrouvé le bon barman.
Il s'en est alors tout bonnement pris à un autre barman et aurait dit aux enquêteurs que «le coup était parti tout seul», dit la PP. Un mandat d’amener a été délivré à son encontre, afin qu’il puisse être présenté à la justice parisienne.
Fabien Abitbol
Ton bouton pour Twitter le billet, en bas, ne fonctionne pas.
Rédigé par : Jegoun | 21/05/2011 à 23h24
@Jegoun,
de chez moi, il fonctionne très bien le bouton Twitter, je viens de le tester.
Les autres aussi, semble-t-il.
Rédigé par : Ménilmuche | 22/05/2011 à 03h41